Grandes innovations et réformes à l’Assemblée nationale

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La deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale s’est ouverte ce mercredi 25 septembre 2013. À l’occasion, on a découvert un parlement en pleine mutation, un vaste chantier de réformes et d’innovations qui touchent aussi bien l’administration parlementaire que le travail des élus et ceux des journalistes. Le maître d’ouvrage de tout cela est un homme connu pour sa passion pour l’innovation, Soungalo Apollinaire Ouattara, un « fou d’innovation » qui veut transformer l’institution parlementaire par grandes touches.

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Soungalo Ouattara, le maître d'ouvrage des grandes réformes en cours à l'Assemblée nationale. Ph. Assemblée nationale
Soungalo Ouattara, le maître d’ouvrage des grandes réformes en cours à l’Assemblée nationale. Ph. Assemblée nationale

Soungalo Ouattara est un homme gagné par la volonté de toujours innover, un « fou d’innovation ». Ce n’est pas aujourd’hui qu’on lui connaît cette passion. En fin 2011, Burkina 24 l’avait désigné l’Homme de l’année et tout le monde était unanime pour reconnaître son mérite d’avoir lancé la fonction publique sur la voie de la modernisation grâce à son sens de l’innovation.

A son élection à la présidence de l’Assemblée nationale en janvier 2013, beaucoup imaginaient déjà les mutations qu’il ferait subir à l’institution. Son nouveau pari, innover dans un domaine qui tient un peu plus à des traditions séculaires. A l’Assemblée nationale, on veut désormais, « non faire autre chose, mais faire autrement les choses ». Ou encore plus modestement dit, renforcer les acquis et moderniser l’institution.

A chaque législature, ses ambitions, ses agents

Le vaste chantier d’innovations entrepris par le président de l’assemblée en faveur de l’institution parlementaire couvre plusieurs domaines. L’administration parlementaire est l’un des piliers des réformes entamées par Soungalo Ouattara. Forte de 276 agents, elle subit de grands changements sous l’ère Ouattara. Des changements qui tiennent à une restructuration ou redimensionnement de certains services.

La deuxième personnalité de l’État, fort de son pouvoir discrétionnaire de nomination, s’est entouré d’une équipe caractérisée par sa jeunesse, des compétences pêchées un peu partout pour porter les réformes et innovations dans les autres domaines et répondre ainsi aux ambitions de la législature. « Chaque législature a ses ambitions », aime-t-il à dire. Et pour la Ve, Soungalo Ouattara la veut moderne, ouverte et transparente.

La nouvelle salle de presse est plus vaste présente plus  de commodités. Ph.Burkina 24
La nouvelle salle de presse est plus vaste présente plus de commodités. Ph.Burkina 24

Mais le domaine favori des réformes entamées depuis le début de la Ve législature est la communication. C’est d’ailleurs le domaine où les innovations voulues par Soungalo Ouattara avancent le plus vite. Dès son élection à la tête de l’Assemblée nationale, il a affirmé vouloir faire de la communication l’un des domaines prioritaires de la mandature.

En quelque temps, l’institution a organisé deux rencontres d’information au profit des journalistes burkinabè, créé et aménagé une salle de presse dans l’enceinte du parlement. Dans la réforme de l’administration qu’il a entreprise, cette importance accordée à la communication se ressent à travers la création d’une direction générale des médias au sein de laquelle existe un service de communication électronique.

Attaché aux réseaux sociaux, comme moyen de communication moderne, l’Assemblée nationale s’est créé d’un compte Facebook (même si on attend encore plus de professionnalisme dans ce domaine). Le seul détail qui manque encore pour forcer l’admiration est un compte Twitter au nom du Président de l’Assemblée, comme on en voit ailleurs et parce qu’il est important que l’exemple vienne d’en haut.

Des réformes soutenues par les nouvelles technologies

Le vœu du président de l’Assemblée nationale, réitéré à l’ouverture de la deuxième session parlementaire ce mercredi, une information parlementaire « instantanée, complète, exacte et à jour ».

Les changements en cours au sein de l’institution parlementaire n’épargnent pas la façon de travailler des élus. Il est, à titre d’exemple, envisagé de raccourcir la lecture de certains longs rapports des travaux en commission et un moyen technologique de mettre ces rapports à la disposition des élus.

Dix écrans ont été installés où défilent les informations et à l’intérieur de l’hémicycle, des minuteurs qui permettent la gestion du temps de parole.

Un des dix écrans d'affichage dans l'enceinte du parlement. Ph.Burkina24
Un des dix écrans d’affichage dans l’enceinte du parlement. Ph.Burkina24

A l’ouverture de la deuxième session parlementaire, il annonce : « le Bureau de l’Assemblée a prescrit d’importantes mesures novatrices qui concernent entre autres, la présentation des rapports en séance plénière, l’ouverture des travaux des commissions au public, la publicité des questions écrites. Ces réformes seront soutenues par l’introduction des technologies de l’information et de la communication ainsi que par le renforcement des capacités de l’administration parlementaire ».

L’utilisation des outils de nouvelles technologies a pris de l’ampleur au sein des parlementaires. Ce qui pourrait constituer, avec la communication, des piliers pour une réforme en voie.

« Une exploitation judicieuse des technologies de l’information et de la communication permettra aux citoyens et à la société civile d’interagir avec les élus […] afin que l’œuvre législative soit toujours en phase avec les aspirations profondes [du] peuple » avait déclaré le président de l’Assemblée lors de l’ouverture de la première session ordinaire, le 06 mars 2013.

« Ne me demandez pas ça dans une semaine« 

Avec ces nouvelles technologies auxquelles il attache une importance particulière, Soungalo peut même se permettre un rêve qui pourrait paraître fou : Faire voter les élus bientôt via leur iPad pour certains votes en secret. Les 127 élus en ont d’ailleurs été équipés ce mercredi 02 septembre.

Le e-parlement est en train d’être une réalité et les ambitions du président de l’Assemblée semblent sans limite. Sauf peut-être dans le temps. Ce sont les ambitions de toute une législature, le chantier d’une mandature de cinq années.

« Ne me demandez pas ça dans une semaine », avait rétorqué Soungalo Ouattara aux journalistes à qui il promettait beaucoup de choses pour faciliter leur travail au sein de l’Assemblée.

A l’image des innovations en matière de communication qui avancent, la réforme entreprise par le président de l’Assemblée nationale est un vaste chantier d’innovation qui prendra le temps qu’il faudra, mais qui a le mérite d’avoir déjà commencé.

François-Xavier, du service de la communication de l’Assemblée nationale française, remarquait à propos de cette dynamique enclenchée par Soungalo Ouattara : « Il y a une détermination politique très forte », ce qui est à ses yeux assez fondamentale en matière d’innovation.

Justin Yarga

Burkina 24

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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