La loi sur le quota genre n’a pas tenu ses promesses aux élections couplées

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A l’initiative du NDI, un atelier bilan sur l’application de la loi sur le quota genre lors des élections couplées de 2012 s’est tenu à Ouagadougou, les 16 et 17 décembre. Il a regroupé plusieurs acteurs des partis politiques ainsi que de la société civile. La loi n’a pas tenu ses promesses à l’épreuve des élections couplées et sa relecture est recommandée. 

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Les participants à l'atelier du NDI (Ph : DR)
Les participants à l’atelier du NDI (Ph : DR)

L’adoption de la loi portant fixation du quota a suscité un grand espoir chez bon nombre d’acteurs de la scène politique nationale en particulier les femmes. Les élections municipales et législatives couplées de décembre 2012 ont offert l’opportunité d’expérimenter cette loi.

C’est à cet effet que  l’Institut National Démocrate (NDI) a rendu public le rapport d’analyse des données sur les candidatures et les résultats de ces élections.

L’adoption et l’application de cette loi est le résultat d’une lutte de longue haleine des associations et organisations féminines et de promotion des droits humains, a rappelé Aminata Faye/Cassé, Représentante résidente du NDI au Burkina. Proposée en 2002, c’est en 2009 sous la 4ème législature que cette loi a été adoptée.

Son article premier fixe un quota de 30% au moins au profit de l’un et de l’autre sexe aux élections législatives et municipales.

Les pesanteurs socioculturelles demeurent

Du rapport d’analyse, il ressort que l’application de cette loi a eu un effet favorable pour les femmes dans les instances de décisions de notre pays, cela au regard des acquis engrangés.

Il demeure cependant des insuffisances car la loi n’est pas appliquée et est incomplète (aucun décret d’application n’a encore été pris) et les pesanteurs socioculturelles sur les femmes politiques sont encore des obstacles à franchir, peut-on noter dans le rapport d’analyses. Il est même à souligner que la loi n’a pas tenu ses promesses.

Aux élections couplées de 2012, 19 femmes sur 370 maires ont été élues  à la tête de conseils municipaux. A l’Assemblée nationale, 24 femmes siègent  sur 127 députés, soit un pourcentage de  moins de 19%.

Moins de 19% de femmes au Parlement

Par rapport aux élections municipales de 2006, le nombre de conseillères municipales a baissé. Il est passé de 6 400 conseillères en 2006 à 3 867 conseillères municipales en 2012.

Egalement, même si le nombre de candidatures féminines a augmenté ( 58 598 en 2006 contre  67 055 en 2012),  les femmes sont généralement mal positionnées sur les listes électorales, reproche le rapport.

Situant les responsabilités, le rapport indique que le gouvernement « aurait pu mieux faire pour atteindre de meilleurs résultats« . Quant aux partis politiques, le manque de volonté de respecter est le principal reproche.

Les femmes elles-mêmes « n’ont pas développé un leadership suffisamment fort leur permettant de se faire bien positionner sur les listes« , déplore le rapport.

Des recommandations formulées à l’issue des débats à l’atelier, les participants ont convenu que la plus importante est la relecture de cette loi sur le quota  afin de la réorienter  ainsi que sa vulgarisation à tous les niveaux.

Adèle ZONGO

Pour Burkina 24 

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