Traitement de l’affaire Norbert Zongo : La Cour africaine des droits de l’Homme relève des carences

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La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a rendu ce 28 mars 2014 son arrêt sur la plainte  des ayants droits du journaliste Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998, avec trois de ses compagnons,  alors qu’il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, frère du Président du Faso, Blaise Compaoré. 

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Norbert Zongo 15 ansLa Cour a reconnu que l’Etat burkinabè n’a pas fourni tous les efforts qu’il fallait pour tenter de faire la lumière sur cette affaire et trouver les coupables de l’assassinat du journaliste et de ses compagnons.

Le verdict de la Cour a relevé deux principales carences dans la manière dont la justice nationale a mené l’affaire. La Cour reproche à l’Etat burkinabè d’avoir mis trop de temps, d’abord pour rendre un verdict dans l’affaire (le non-lieu a été prononcé en 2006, soit huit ans après l’assassinat) et ensuite, pour écouter les parties civiles, qui l’ont été huit ans également après.

« Cela relance le dossier »

La deuxième carence relevée par la Cour se situe au niveau de l’impression que donne l’Etat burkinabè d’avoir classé l’affaire et de n’avoir plus cherché à retrouver un coupable, le seul suspect valable ayant été libéré de tout soupçon.

En conséquence, la Cour a conclu que l’Etat burkinabè a violé les droits des ayants droits de feu Norbert Zongo à ce que la justice nationale entende leur cause.

La Juridiction a donné 30 jours supplémentaires aux deux parties pour qu’elles fourbissent leurs arguments avant de se prononcer sur les éventuelles réparations.

Pour Me Bénéwendé Sankara, avocat et homme politique burkinabè membre du Collectif qui a milité pour que justice soit faite sur cette affaire, ce verdict est une « fierté légitime » pour le peuple burkinabè.  Il souligne que cet arrêt révèle que le Burkina a violé des textes internationaux.

« Notre pays le Burkina Faso a ratifié la charte et la Cour vient de dire que le Burkina est coupable de la violation de la même charte et  de certaines dispositions de la CEDEAO« , a-t-il fait remarquer.

Au-delà du réconfort, et en attendant la décision de la cour sur les réparations, cet arrêt ouvre de nouvelles perspectives sur cette affaire. « Cela relance le dossier« , estime Me Sankara.

En rappel, le 28 novembre 2013, la Cour avait examiné le dossier introduit par le Mouvement burkinabè des droits l’Homme et des peuples (MBDHP) et les ayants droits de Norbert Zongo.

Les requérants demandaient à la Cour de reconnaître que l’Etat burkinabè est coupable de  violation des droits humains et des traités internationaux qui garantissent la protection des droits de tout citoyen.

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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21 commentaires

  1. je f?licit? la Cour AFRICAINE pour son verdict.cela est une preuve de sa cr?dibilit?.jai honte des juridictions nationales africaines.

  2. Vraiment cela est une bonne nouvelle partisant de la libert? d expression et de la justice que les coupables soient punis et que l etat burkinab? assume ces responsabilit?s. Cela servira de lecon pour ceux qui croient que tout est permis.bye

  3. T?t ou tard la "vraie" v?rit? sortira des t?n?bres surtout "quand le masque va tomber" et que le visage sera plus visible comme le citoyen X ou Y dans les rue de Ouagadougou.

  4. Quelques soit la dur?e du temps, les assassins de Norbert seront punis

  5. Toute chose a une fin et le pouvoir s’use avec le temps. L??tat burkinab? a jou? avec le temps pour enterrer le dossier Norbert ZONGO, mais voil? que le temps se retourne contre lui. Les carences dont parlent la Cour ne sont rien d’autres que les preuves d’une volont? manifeste d’?touffer l’affaire et cela le Burkinab? sans parti pris peut le t?moigner. C’est le m?me Etat qui a mis tous les moyens pour ?lucider l’affaire Justin ZONGO tout simplement parce que ceux qu’ils faillaient livr?s ? la justice n’?taient que des citoyens ordinaires ce qui ne semble pas ?tre le cas dans l’affaire Norbert ZONGO. Vivement que justice soit rendue.

  6. J’ai deux questions ? poser et je demande ? tous de m’aider ? comprendre. Chaque question a plusieurs volets: 1/ Est-ce que le Faso est-il un Etat de droit? Si oui, quelle est la place et la fonction du pardon dans un Etat de droit d?mocratique? 2/ Est-ce que le pardon supprime t-il la responsabilit?? Si oui, pourquoi nous avons nos prisons et M.A.C.O pleines de condamn?s? C’est parce que ces derniers n’ont pas demand? pardon?

  7. Selon la th?orie du Darwinisme vous conviendrai avec moi que ce jeune Norbert Zongo serait mort t?t au tard vue que la nature aurait fait son travail. Je pense que Norbert en empruntant cet chemin ?tait conscient du danger qui le guettait mais il l’a qu’? m?me fait pour que la presse burkinab? puissent ?voluer. Ce fut un gars qui a mis de c?t? les ?loges et pour mener son combat

  8. une victoire en attendant la decision sur la tombe de SANKARA.et des affaires du genre blaise et son r?gime inqualifiable en trainent des dizaines.camarades le moindre doute sur la necessit? de renvoyer blaise et sa malgouvernance au plus tard en 2015 n'est pas permis.c'est la conviction la foi qui nous feront triompher

  9. m?me si on aime pas le li?vre,il faut avoir la lucidit? de dire qu’il court et poss?de des longues oreilles.Me SANKARA est et reste un icone de lutte pour la justice au Burkina n’endeplaise aux ennemis du peuple qui passent leur temps a vilipander Me Sankara sans pour au temps donner le nom d’un seul homme qui n’a jamais p?ch

  10. Je pense qu’avant le pardon il faut d’abord la v?rit? sur l’assassinat d’un journaliste dont le malheur a voulu qu’il ait chercher ? ?clairer du chauffeur de Fran?ois Compaor?.On ne peut pas classer l?impunit

  11. Que ceux qui pensent que c’est un vieux dossier et doit ?tre enterr? nous disent de quel cot? ils sont. Cot? des bourreaux ou des victimes ? Ce qui est sur, le Peuple Burkinab? est victime. Il ne peut donc pas laisser avant de connaitre toute la v?rit?. On peut pardonner et laisser tomber, mais seulement apr?s la v?rit?, toute la v?rit?…

  12. Aucune justice n’est parfaite si ce n’est la justice de Dieu. Donc si le cour africaine a relev? des carences c’est tout a fait normal. Maintenant qu’es ce qui a entra?n? ces carences, es ce des carences sont volontaire ou manque de moyens? c’est sa d’abord il faut savoir avant de ce prononcer. Mais a mon avis les carences ne sont pas si grave que ?a.

  13. Mr ZOURE si je peux vous appeler de la sorte, a l’heure actuellement o? la jeunesse est entrain de se battre pour prendre le pouvoir vous publier se genre d’article pour les d?tourner de leur objectif afin de permettre a ces vieux con de prendre de l’avance sur notre ?lan. Norbert Zongo est mort oui mais la vie continue et toute la population burkinab? la compris a part vous. Norbert Zongo a d?fendu ces id?aux jusqu’? la mort et apr?s sa mort certaine chose on changer dans le pays je pense qu’il a atteint son objectif. Je tiens a vous pr?ciser que c’est le fait qu’il soit mort en d?fendant ces id?aux qui fait de lui actuellement un homme exceptionnel et rien d’autre. La justice ne pourra pas lui r? amener a la vie pour qu’il puisse jouir de ce changement mais nous on la vie actuellement. Donc moi je pense vous vous cambrer sur des futilit? car il l’a pas fait pour la justice mais pour nous autre (les g?n?ration avenir apr?s lui)

  14. C’est de la bonne guerre, on attend le verdict final pour se situer et savoir ? quel degr? ils estiment que l’Etat burkinab? a viol? les textes internationaux et quelles seront les cons?quences.

  15. Mes ch?re compatriotes je pense pour ma part que l’histoire est d?j? tr?s bien ?crit l? o? elle est. L’histoire que nous a racont? nos parent et que nous racontons au jours d’aujourd’hui a nos fr?re a ?t? d?j? tr?s bien fa?onn? par nos parents et je d?sir en aucun cas que le h?ros permute sa place avec le m?chant. La r?ouverture de ce vieux dossier risquera de chambouler notre histoire et non pr?sent ainsi je demande au langue de vip?re qui passe leur temps a retourner le couteau dans la plaie de nous laisser avanc?. Norbert Zongo n’est pas mort il continue de vivre a travers ces ?crits. Donc a vous de consulter ces ?crits le choix est claire le peuple burkinab? a tourn? la page

  16. Aucun chef d??uvre humain n’est parfait c’est dans ce sens que vous conviendrez avec moi que la justice burkinab? ne peut ?tre parfaite. Des carences ont ?t? remarqu? au niveau de la justice merci a ceux qui on fait preuve de bonne foie pour mettre en ?vidence ces carence ainsi nous pensons que le gouvernement en ?troite collaboration avec la soci?t? civil vont veiller a r?soudre ces probl?mes Afin qu’apr?s Blaise la justice burkinab? puisse tendre vers l’excellence et afin devenir une r?f?rence sur le plan africain voir mondial. Merci

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