Conflits intercommunautaires au Burkina : Que faire ?

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C’est préoccupant. Les affrontements entre deux communautés à Mané la semaine dernière viennent rappeler  qu’il y a un sérieux problème au Burkina qu’il faut solutionner  au plus vite et définitivement : la cohabitation entre Burkinabè nomades et Burkinabè sédentaires. Nous les nommerons ainsi pour bien faire comprendre que ce sont avant tout des fils et filles d’une même nation.

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Une vue des familles affectées relogées à l’Action sociale de Mané, suite aux affrontements communautaires (Ph : MATS)
Une vue des familles affectées relogées à l’Action sociale de Mané, suite aux affrontements communautaires (Ph : MATS)

C’est devenu récurrent. Des Burkinabè se livrent souvent à une « chasse à l’homme » d’autres Burkinabè. Pour des animaux et des lopins de terre, ces « Hommes intègres » vont jusqu’à ôter la vie d’autres « Hommes intègres ». L’adage dit qu’il ne faut pas chercher à l’endroit où la calebasse est cassée la pierre qui a fait trébucher le pied.

Cela dit, la question du foncier peut figurer parmi les causes principales. Les sédentaires ne conçoivent pas que les nomades puissent vouloir revendiquer un terrain fixe. Les affrontements qui surviennent alors ont parfois ce motif caché qui n’apparaît pas forcément au grand jour.

La seconde cause, la plus avancée, c’est que le bétail des nomades détruit les champs des sédentaires. Cette cause est une conséquence de la raréfaction  rapide des surfaces de pâturage et du rétrécissement, de l’inexistence ou du non respect des pistes pastorales.

Enfin, la troisième raison est le vol de bétail des sédentaires et pour lequel ces derniers accusent systématiquement, à tort ou à raison, les nomades.

Il apparaît que l’Etat éprouve de sérieuses difficultés à remédier à la situation, qui s’empire de jour en jour et crée de plus en plus de frustration de part et d’autre des communautés, celle nomade se sentant à longue traquée, meurtrie. Ce qui, à long terme, pourrait avoir des conséquences fort dramatiques pour la cohésion nationale.

Et si le Chef de l’Etat parlait ?

Il faudrait alors une politique foncière plus adaptée au contexte, prévoyant des mécanismes participatifs entre populations sédentaires et  nomades qui veulent se sédentariser.

Cela permettra de mieux concilier ces deux composantes importantes de la population burkinabè (l’élevage et l’agriculture sont d’importants piliers de l’économie du pays).

Quant aux querelles sanglantes et souvent mortelles sur des affaires de vol de bétail, il faudrait que les populations décident de faire confiance à la justice et aux forces de l’ordre. Ce qui supposerait que ces dernières fassent tout pour mériter cette confiance en se débarrassant de cette renommée qui les accuse de compromission à forte odeur de corruption.

Enfin, pourquoi le Chef de l’Etat ne mettrait-il pas « sa bouche » dans cette affaire ? L’on sait que les peines les plus atroces dont ont souffert et continuent de souffrir les nations du monde (Rwanda, Centrafrique, Nigeria, Afrique du Sud, l’Allemagne des juifs, etc.) avaient ou ont des relents ethniques, raciales et communautaires.

Pour donc les prévenir ou les circonscrire, toutes les voix et les voies ne seront pas de trop. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

La Rédaction

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Rédaction B24

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17 commentaires

  1. c’est tr?s bien analys? mon fr?re effectivement ca tendance a prendre de l’ampleur dans tout le pays et il faut vraiment jeter un regard pour en trouver des solutions pour ?viter le pire si non ca ne sera pas facile merci

  2. SUR ce point nous pourrions compter sur la bonne fois du gouvernement,qui n’a jamais manquer de se battre pour l?int?r?t du peuple et pour pr?server la m?re des vertus qui est la paix.

  3. LE gouvernement doit renforcer ses zones,afin que cesse les affrontements.en ce qui concerne les probl?mes fonciers,il doit y avoir une d?limitation bien avant la saison pluvieuse.ainsi il y’aura moins de soucis,et coexistence sera pacifique.

  4. JE pense que le gouvernement Burkinab?,figure parmi les ?tats d’ou il y’a la paix.c’est pour dire que nous saurions compter sur notre gouvernement sur cette situation.

  5. NOUS sommes tous des Burkinab?s;a ce que je sache.c’est pour dire de tous travailler a ce qu’on pr?serve cette paix tant pr?parer par Blaise!

  6. UN article rempli de parole ?loquente et tr?s sens?.en toute chose il y’a un d?but.regarder au rwandais en centre Afrique et j’en passe….voyez vous comment ils vivent laba???jusqu?? pr?sent les s?quelles demeurent toujours.alors ?coutons la solution dont propose l??tat qui garantie les bellig?rants.vive la paix

  7. Notre pays a besoin d'un vrai visage nationale de l'analphab?tisme, la maladie et la pauvret?
    Lorsque la situation s'am?liore, nous pouvons dire que nous sommes en fait dans la bonne direction
    Nous n'avons pas besoin de gens qui ont pris le pays en proie lui roul?s et les personnes souffrant de la faim, la pauvret?, la maladie, l'ignorance et disent que nous voulons la paix et le d?veloppement de tout cela et ils sont ignorants penser que ce notre destin,
    Je ne sais pas grand-chose en dehors d'Allah Ne sera pas sortir de ces probl?mes, cependant, ?tre solidaires et citoyens que nous ?lisons sur la base de l'homme parfait pour r?aliser un d?veloppement r?el et la justice sociale, et vous saurez apr?s cet id?al est atteint d'?chelle nationale et dire au prochain pr?sident qui n'a pas atteint nos demandes, nous allons retirer notre confiance en lui
    J'aime national tout ce que Dieu m'a donn? parce que je refuse d'y vivre Burkina Faso

  8. c’est dommage;a chque fois on prend les memes et on recommence.Ou va le Burkina a cette allure?des crises recurentes et apparemment une administration impuissante.Mais attention attention et encore attention.

  9. toute les ethnies son nomade ,mais ceux don vs dite nomade se son installe depui la nui des temps ,dc pourkoi vouloir pense k ces peuples soit expulser le burkina ne til pas un pays pour tous,la paix en tre fragile .si cela continu nous vivron lenfer,il ni ya pa de nomade ns som tous des burkinabe.

  10. pourquoi le Chef de l?Etat ne mettrait-il pas ? sa bouche ? dans cette affaire ? il n est pas a ce niveau le conflit dans notre pays ,mais il faut qu on revoient les relations culturelles ,traditionnelles ,les coutumes et surtout les interdits entre alli?s dans une vision de revalorisation c est de ?a qu a peur le Burkina

  11. Temps que c’est les peuples que vous avez appel? nomades qui subi cette massacre il n’aura l’?coute favorable et ni la solution car les nomade au Faso n’ont pas eu justice depuis la fin de la r?volution. sous la r?volution la terre appartiens ? l’Etat, avec la rectification les petits chefs des villages ont un pouvoir sauvage et il faut r?form? ce syst?me.

  12. pour le peu que je sais:il ya eu kampala(nahouri),Gaoua, Zabr?, Pensakongo et Man?.il n y a pas de meilleure prevue que ce gouvernement est irresponsible et doit d?gager au plus vite.incapable de r?soudre les probl?mes, fort dans la propaganda et le tapage.j'attends le stupide qui viendra faire referendum chez moi.

  13. quel chef de l’Etat? y a longtemps qu’il a perdu toute cr?dibilit? aux yeux du peuple.et de quelle justice parler vous? si justice il y avait le petit fr?re du chef de l’Etat devait ?tre ? la MACO depuis longtemps.Et puis parlant de politique fonci?re, il faut dire que tous les gouvernants du r?gime actuel sont des agrobisnesman donc qu’est ce qu’ils peuvent nous dire?

  14. Balle ? terre. Du vivant du chef du village, il y avait parmi ses conseillers, les repr?sentants: des ninions?, des yarc?, des forgerons et des ?leveurs. Ceux-ci vivaient en parfaite communaut?. Toutes activit?s que ce soit sociales ou culturelles ?taient partag?es, il n'y avait ni de musulman, ni de chr?tien, ni d'animiste. Maintenant, l'int?grisme, l'argent et surtout la politique ont cr?? des barri?res artificielles l? ou y a en m?me pas du tout. Que le tout puissant assiste le Burkina
    Faso.

  15. tout ? fait d’avis avec votre analyse.Il faut aussi ajouter que tous ces d?rapages ont pour terreau le grand et grave d?ficit d’autorit? de l??tat.

  16. Je pense que pour parvenir ? r?soudre les conflits inter communautaires il faut deja ?viter de faire l’amalgame ou la confusion entre les diff?rents types de conflits
    1) il y a les conflits entre agriculteurs et ?leveurs (qui sont les plus r?currents). On assiste g?n?ralement une opposition entre Peulhs (nomades et possedant des troupeaux de boeufs) et les paysans (s?dentaires et autochtones)

    2)Il y a ensuite les conflits entre « autochtones »(les premiers occupants des terres) et « ?trangers » (ceux venus recemment d’autres contr?es du pays)
    3) Les autres types de conflits ( opposant des familles d’un m?me village…)
    Il faut avant tout bien comprendre ces types de conflits et ensuite pour chaque type, imaginer une solution idoine

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