Ces arguments de la violence qui risquent d’intimider nos intéllectuels

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La situation nationale est plus que jamais tendue. Les derniers événements sont tout aussi révélateurs de ce qui guette le Burkina Faso. Luc Marius Ibriga a été interrompu et empêché de poursuivre, le vendredi 24 mai dernier, une conférence publique à Ouahigouya sur la démocratie et l’alternance au Burkina Faso. Le conférencier, Ibriga, est connu notamment pour ses prises de positions contre la modification de l’article 37 et pour une l’alternance au Burkina.

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De l’interruption violente de la conférence publique du Pr Luc Marius Ibriga à Ouahigouya, le constat alarmant que l’on peut faire est que la tension monte au Burkina Faso et que des limites sont en train d’être franchies.

Tant que, étant constitutionnaliste et acteur de la société civile, l’on ne pourra prendre la parole publiquement et donner son point de vue sur la démocratie et sur la constitution, la démocratie burkinabè demeurerait un vain mot.

Il faut déplorer que l’espace d’une conférence publique, ouvert à toute personne de tout bord politique, qui devait permettre aux arguments de se mesurer, soit violemment perturbé par des gens qui veulent opposer aux forces de l’argument, les arguments de la violence. Et ceux qui agissent ainsi font du mal à ce qui reste de démocratique au Burkina Faso.

On n’est pas loin de ce que l’on pourrait qualifier de terrorisme intellectuel, qui utiliserait la violence pour défendre des objectifs idéologiques dans un pays qui se veut démocratique. On est encore moins loin de l’esclavage moral pour les adeptes de cette façon d’agir.

On le sait, les positions se durcissent à l’heure où le débat ne porte plus sur des supposées intentions, mais sur des intentions manifestes. Celle d’organiser un référendum sur l’article 37, et l’intention (par conséquence) de permettre à Blaise Compaoré de briguer un autre mandat.

Néanmoins, il reste et il restera encore de la place pour le débat pacifique, pour la confrontation des idées et des arguments.

S’il y a une chose qui rassurait jusque-là dans le débat politique, c’est le fait que chaque groupe pouvait organiser des meetings, s’exprimer pacifiquement sans être inquiété. C’est aussi le fait que les intellectuels pouvaient animer des conférences et défendre leurs points de vue en toute quiétude, et alimenter ainsi le débat.

Mais désormais, il faut craindre pour la suite du débat politique, avec des intellectuels pris pour cible.

La Rédaction

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Rédaction B24

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15 commentaires

  1. Ce r?gime va pay???? ch?re.
    Nous! on attend cela avec tant d’impatience.

    LA PATRIE OU LA MORT, LES VICTIMES DE CE R?GIME ET LEURS FAMILLES SERONT VENGER ET LE JOUR EST PROCHE.

    QUE DIEU NOUS FASSE VOIR CE JOUR! VIVEMENT!

  2. franchement, du courage et conscientisons la population, elle prendra en main son destin elle m?me.

  3. Tous ceux qui s'appellent "Blaise" l? vous n'allez pas changer de nom? parce que moi j'ai peur pour vous hein!! en tous cas ma petite soeur ne s'appelle "Chantal"

  4. Il faut que nos chers intellectuels sachent que ce sera pas du donne si par chance leur niveau de formation et autres quqlifications font que le pouvoir ne peut pas se debarrasser d’eux au niveau professionnel il usera de tous les moyens.Mr ibriga pendant longtemp en tout cas jusqu’en 2006 peu bavard sa soudaine vocation d’activisme a l’occasion de l’avenement de zeph fait de lui un intellectual bien suivi pour citer Roch Mqrc Christian KABORE a propos des dialogues democratique organizes par le CGD du Pr Loada  » il ne s’agit d’aller s’asseoir dans les salles climatisees par ailleurs finances par le pnud par d’alternance pour dire qu’on est legitime »
    aujourdhui ils sont tous les deux dans le meme camp qu’ils se batten si c etait facile ce serait pas honorable

  5. ?il pour ?il, dent pour dent, si cdp utilize des loubards que l’opposition aussi contre attaque, nous sommes tous des burkinab? et nous avons tous le m?me monopole de la violence.

  6. Luc Marius Ibriga n’a pas aller parler de Chantal Compaor? a son r?f?rendum.Ce sont purement et simplement des foutaises a l’encontre de la personne du pr?sident de la r?publique.Pour ma part il devrait remercier le bon Dieu du fait que l’incident se soit limit? au renversement seulement des tables.

  7. A celui qui pr?tend ?tre r?volutionnaire,Je ne sais pas c’est en tant que qui il dit que la modification de l’art.37 est anti-democratique mais il ferait mieux de reconsulter la constitution avant de nous envoyer des commentaires nuls.

  8. RELISEZ NORBERT ZONGO DANS REQUIEM l?ind?pndant du 11 f?vrier 1997: .. COMMENT FERA-T-IL (LE R?GIME COMPAORE)POUR COMMANDER ET OBTENIR LE MOUTONNEMENT DE SON PEUPLE? EN UN MOT, COMMENT FERA-T-IL POUR S?IMPOSER AUX INTELLECTUELS QUI APPR?HENDENT LES DIMENSIONS DE SA DICTATURE ET LE DRAME QU?ELLE REPR?SENTE POUR NOTRE PEUPLE? UNE SEULE SOLUTION S?IMPOSE A LUI: EMPRISONNER, TUER, FAIRE DISPARAITRE? IL N? Y A PAS D?AUTRE ALTERNATIVE. IL N? Y A JAMAIS EU UNE DICTATURE A MOITIE! IL N? Y AURA PAS UNE DICTATURE INACHEV?E AU BURKINA. LE R?GIME EST BEL ET BIEN REPARTI POUR LA VIOLENCE QUI FERA BIENT?T DE NOUVELLES ET DE NOUVEAUX ORPHELINS PAR DIZAINES. NI ? ENCORE MOINS LES PRI?RES N ? Y PEUVENT RIEN. QUAND UN SEUL HOMME CHOISIT DE DICTER SA LOI A TOUT UN PEUPLE, IL NE SAURAIT S?INTERDIRE DE R?PRIMER. LE PR?SIDENT COMPAORE A FAIT SON CHOIX. IL EST TOTAL. proph?tiquement lui!

  9. les ignorants du droit qui reagissent par la violence.ce referendum est ANTIDEMOCRATIQUE

  10. C’est le parti au pouvoir qui a provoqu? premi?rement avec ses soi-disant loubards. Il y a ?galement des loubards dans l’opposition. D?sormais mon village interdira le meeting du parti au pouvoir. Nous attendons avec impatience l’institution ou l’individu qui prononcera la date du r?f?rendum. Non au r?f?rendum!

  11. Une democratie sans liberte d Expressions? Est-ce republicain? L epine qui est sous nos pieds est sans doute le refus recalcitrant d un chef d etat pour se maintenir au pouvoir pour rallonger la magouille de son regime par le biais des soit-disant bailleurs de fonds. Suceurs de notre patrimoine national.

  12. Bel article sur un sujet plus qu’important aujourd’hui. Le terrorisme intellectuel ne saurait ?tre tol?r?. Et mieux encore, si l’on se r?f?re ? ce que certains s’?rigent en d?fenseurs de la d?mocratie, argument qu’il ont d?velopp? pour leur s?nat et maintenant pour leur r?f?rendum, l’on doit s’?tonner que ce soit les m?me qui se rendent coupables de tels attentats ? la d?mocratie. Telle est leur vraie nature : Ils se foutent de la d?mocratie; ce qui les int?resse c’est une mise sous coupe r?gl?e de ce pays. CE QUI N’ARRIVERA PAS. NON AU R?F?RENDUM et OUI A LA VICTOIRE DU PEUPLE ET DE LA DEMOCRATIE

  13. Et de surcroit le MEGA parti CDP ne s'est pas d?parti de se comportement indigne de ses militant. VRAIMENT LA HONTE !

  14. Qui a ?crit cet article ,vraiment c’est catholique de sa part ,c’est un mauvais avocat ,chez on dit si on veut la paix entre la souris et le chat ,il faudrait ,apr?s avoir gronder la souris il faut tirer les oreille du chat,si notre tr?s cher enseignant qui se dit intellectuel ,cens? connaitre doit savoir tenir les discours sans quoi il sera la source de toute divergence ici au pays ,vive la stabilit? ,monsieur IBRIGA doit maintenant connaitre l’importance du referendum;alors nous allons dans les jours ? venir le nommer ambassadeur du OUI AU R?F?RENDUM ,vive la paix

  15. C’est d?plorable pour la d?mocratie burkinab?, l’acte des gars de Ouahigouya, mais nos intellectuelles doivent ?viter de prendre des cas personnels pour justifier leur argument. La tension monte de partout donc il faut ?tre plus malin pour ?viter des conflits.

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