Faible accès à l’eau potable: La faute à une mauvaise gouvernance du secteur

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Le problème d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, loin de découler d’une pénurie, serait dû à une mauvaise gouvernance du secteur. Il implique la participation de la société civile, dont les journalistes. C’est ce qu’a déclaré Roukiatou Ouédraogo, coordonnatrice du «Projet eau et assainissement pour tous : pour une société civile forte et entendue en Afrique de l’Ouest» piloté par le secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG ). C’était lors d’une rencontre d’échange avec les journalistes ce 11 juin 2014 à Ouagadougou.

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Plus de 40% de la population mondiale n’a pas d’accès à une source d’eau améliorée en Afrique subsaharienne, en plus de 70 % de la population de cette même zone qui n’a pas d’accès à un assainissement de base. C’est ce qui ressort du rapport 2013 du Joint Monitoring Program (OMS/UNICEF). L’insuffisance de la mise en œuvre des politiques publiques, des cadres règlementaires et juridiques, les fragmentations institutionnelles, la mauvaise allocation des ressources, le non-respect des engagements pris, et le manque de capacités des acteurs du secteur sont des obstacles à l’accès à l’eau et à l’assainissement.

«La société civile à son rôle à jouer» pour relever ces barrières selon Roukiatou Ouédraogo. La mise en œuvre de la gestion des ressources en eau requiert en effet «des démarches participatives dans leur conception et exécution». Les médias doivent donc être impliqués sur les enjeux du secteur afin qu’ils sensibilisent l’opinion publique.

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Au Burkina, les journalistes sont organisés en réseaux pour mener des actions en faveur du secteur de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit entre autres du  réseau d’initiative des journalistes (RIJ) et du réseau d’information et de communication pour l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement (RICHE).

Pour Yirmalè Frederic Somé, président du conseil d’administration du RICHE, des acquis tels que la construction des latrines par les hommes politiques ont été engrangés. D’autres journalistes également ont réalisé plusieurs reportages sur le problème. Mais tant que la population n’est pas suffisamment impliquée, le problème persiste. Par ailleurs, les journalistes ont déploré le manque d’informations et de ressources financières et matérielles, mais aussi l’insuffisance de temps libre pour se consacrer à la lutte, bien qu’ils soient engagés.

«Nous devons nous positionner pour alerter les journalistes sur les enjeux, et aussi sur nos actions sur le terrain», a reconnu Roukiatou Ouédraogo, en plus de renouveler les échanges avec les journalistes, comme proposé par Jean Bosco Bazié, directeur general d’eau vive. En rappel, le gouvernement burkinabé s’est engagé à améliorer l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement d’ici 2016, et les 12 au 13 juin 2014 à Ouagadougou, se tient le pré forum Africa water. Ce pré forum vise à préparer le 7 e forum mondial de l’eau.

Mouniratou LOUGUE

(Pour Burkina24)

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Un commentaire

  1. Il faudrait tester une demande nationale de b?n?voles pour participer ? des travaux d’int?r?t g?n?ral comme creuser les tranch?es, amener les canalisations d’adduction d’eau, etc…Le peuple entier s’y retrouverait bien plus vite car le gouvernement n’aurait plus que le mat?riel ? acheter !

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