Cédric Zoungrana: « Trois idées du monde pour le Burkina que j’aime»

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Pour fêter ses trois ans, Burkina 24 donne la parole aux lecteurs pour proposer sous forme de concours, trois idées qui pourraient inspirer le Burkina Faso. Burkina 24 vous propose d’apprécier et de voter pour les meilleures idées. Ci-dessous, la proposition de Hassane Cédric Zoungrana.

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La voie du développement doit être adaptée à la réalité burkinabé. Le développement du Burkina Faso est axé sur trois points : la santé, l’alimentation, et l’éducation.
Ici, je vais plutôt me pencher sur l’éducation, qui est à la base de tout développement humain, et social. Il y’a trois types d’éducation : l’éducation parentale, l’éducation scolaire, et l’éducation de la rue. L’état ne peut intervenir sur l’éducation parentale ou l’éducation de la rue, mais a un rôle primordial à jouer dans l’éducation scolaire. Le système scolaire d’aujourd’hui est calqué sur le système européen, et n’est pas un système adapté au Burkina. Ma première idée portera donc sur le système en lui-même, ma seconde sur l’éducation civique, et ma dernière idée sur la compétitivité.

 Décentralisation de l’éducation
Aujourd’hui le programme scolaire est décidé par l’état burkinabé. Toutes les écoles primaires et secondaires doivent pratiquer le même programme d’enseignement. Ce programme limite énormément le développement dans le sens où il n’existe pas de concurrence entre les écoles point de vue enseignement. Dans ce système pour qu’une école soit la meilleure, elle doit posséder et les meilleurs profs, et les meilleurs élèves. Mais qui sont ces meilleurs élèves ? Pourquoi celui qui a 18 de moyenne en maths a plus de chance de finir premier que celui qui a 18 de moyenne en anglais ou en sport ? Pourquoi si je veux être premier de classe, il faut absolument que je sois bon dans les matières à fort coefficient ? Pourquoi les maths sont ils plus importants que l’histoire ? Toutes les réponses à ces questions restent subjectives.

Par décentralisation, j’entends :

– Confier la gestion partiel et le programme des cours aux établissements : l’état devra instaurer un certain nombre de matières obligatoires quelque soit l’enseignement choisi : Sciences de la vie et de la terre, mathématiques, français, histoire.

– Chaque établissement à son tour devra créer son propre programme supplémentaire, et avoir ces propres méthodes d’enseignement : Ce qui nous donne des perspectives énormes. Si je suis plutôt sportif, j’irai dans une école qui met en avant le sport. Si je suis littérature et histoire, j’irai dans une école qui met en avant l’enseignement de la langue française et de l’histoire. Si je préfère la mécanique, la menuiserie, le soudage, j’irai dans un établissement dont le programme répond à mes attentes. Et si je suis plutôt calcul, j’irai dans une école qui me propose des mathématiques fortes. Cela permettra à chaque élève, de faire ce qu’il aime, d’exceller dans ce qu’il aime, et surtout de ne pas limiter sa réussite à l’école à des matières comme les mathématiques ou les sciences de la vie et de la terre. Le sport, la soudure, la couture, sont également des voies de réussite, différentes certes, mais des voies de réussite quand même. Le but de l’enseignement, est de permettre à un enfant, d’apprendre ce qu’il aime et de s’armer pour réussir dans le chemin qu’il a décidé d’emprunter et non de décider du chemin qu’il doit prendre pour réussir.

– Chaque commune devra veiller au bon enseignement des matières de base, et devra vérifier la qualité des enseignements par des inspections.

– Chaque école organisera un examen en classe de Terminale afin de délivrer le diplôme de fin d’études secondaires à ces étudiants, et bien-sûr chaque diplôme devra être reconnu par la commune, donc par les institutions burkinabés.

Ma seconde idée réside dans une notion très importante pour le développement humain et social. C’est le civisme.

Le civisme
Le civisme désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions, dont notamment sa loi. Ce terme s’applique dans le cadre d’un rapport à l’institution représentant la collectivité : il s’agit donc du respect de la « propriété publique » et de l’affirmation personnelle d’une conscience politique. Le civisme implique donc la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société.

L’éducation civique devra se poursuivre jusqu’à la fin des études universitaires. Quelque soit notre profession, notre sexe, notre opinion, connaitre ces droits et ces devoirs demeurent un acquis essentiel pour tout Homme désireux de se réaliser pleinement.
Je propose qu’en plus d’être enseigné à l’école et dans les universités, qu’il fasse partie du journal et fasse l’objet d’un concours annuel. Cinq minutes dans chaque édition du journal seront consacrées à la brève explication d’un texte juridique portant sur les droits ou sur les devoirs d’un citoyen. Et un concours ( du genre question pour un champion ) sera organisé dans ce cadre, afin de rendre cet enseignement beaucoup plus gai et plus attractif. Chaque école et université aura l’obligation d’être représenté, et les non universitaires pourront également y participer.

Ma troisième idée reposera sur la compétitivité.

La compétitivité
La compétitivité économique désigne la capacité d’une entreprise, d’un secteur économique, d’un territoire (pays, bassin économique…) à vendre et fournir durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un marché donné en situation de concurrence.

Ca ne sert à rien qu’un pays possède un million de diplômés chaque année s’il n’ya pas un millions d’emplois à occuper. Il ne suffit que dans un pays, le taux de scolaritation soit à 100%. Il faut également et surtout que le taux de chômage soit à 0%. Pour cela il faut créer des emplois. Pour créer des emplois il faut dynamiser la jeunesse, et installer un esprit de concurrence seine et de leadership dans les milieux de jeune.

Il faut encourager les burkinabés à devenir leur propre patron en favorisant la création d’entreprise. Pour cela il faut rendre gratuit la création d’une entreprise, que l’état se porte garant et tutélaire d’un jeune qui irait avec un excellent plan d’affaires en banque pour faire un prêt, mais qui ne l’obtiendrait pas tout simplement car il vient d’une famille pauvre et n’a pas assez de biens pour les mettre sous garantie. L’état devra bien-sur affecter un conseiller à celui pour qui il se porte garant et à qui le prêt est accordé. Avec des contraintes plus souples, beaucoup se mettront, après quelques années passées à travailler pour un autre, à leur propre compte, et cela permettrait de créer plus d’emplois, générer plus de revenus, donc plus d’impôts, et casserait tout système de monopole. Les étudiants burkinabés en Europe seront enclins à rentrer au pays, car il leur sera plus facile de trouver un emploi, et d’apporter leur connaissance afin de participer à l’édification du Burkina Faso.

Conclusion
J’arrive à la fin de mon travail, et j’aimerais attirer votre attention sur une chose marquante de cet exposé. Toutes mes idées tournent toutes autour d’un même moteur : la confiance. Sans confiance, on ne peut rien bâtir. Vous voulez bâtir un Burkina, par le burkinabé, il faut dès lors faire confiance au burkinabé, et accepter d’investir de l’amour, du temps et de l’argent en lui. Il n’ya pas de mauvaises idées, mauvaise est l’utilisation qu’on en fait.

Je vous remercie de m’avoir donné la chance de participer à ce concours, et d’exprimer certaines de mes idées. J’espère revenir chaque année vers vous afin de participer de nouveau à ce concours. Merci

A propos de l’auteur
Hassane Cédric Zoungrana, Etudiant en Ingénierie Industriel

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Rédaction B24

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3 commentaires

  1. Salut Cedric content davoir lu ton article il es bien fournit je te souhaite une tres bonne chance

  2. Cher C?dric,

    J’ai lu ton article avec beaucoup d’int?r?t. Il est bien r?dig?, il est concis et claire et traite d’un sujet tr?s important pour notre pays. S’il est vrai que les enfants de ce pays sont sa premi?re richesse, il faudrait bien qu’ils soient bien form?s pour participer ? son d?veloppement. Je pense qu’il un pan de la question que tu n’a pas assez abord?, c’est l’?ducation de ceux qui sont d?j? en marge du syst?me ?ducatif actuel. Ils cont nombreux ceux qui n’ont eu la chance d’aller ? l’?clole ou qui n’ont pas pu aller loin dans les ?tudes. Il faudrait aussi pouvoir les r?cup?rer et leur donner le n?cessaire afin qu’ils puissent eux aussi contribuer de mani?re efficace ? relever le d?fis du d?veloppement.

    Bravo ? toi et bon courage.

  3. L’id?e est bonne mais l’?tat actuel de l’?ducation scolaire au Burkina doit d’abord ?tre ma?triser. Je suis ?tudiant ? l’ext?rieur en Am?rique du Nord et les choses se passent comme cela car ce continent a de bonnes institutions d’enseignements honn?tes qui d?livrent des dipl?mes et des grades aux ?tudiants les plus m?ritants. Rien ne s’ach?tent ici tout se m?rite. Ton id?e d’?ducation civique serait bien en premier lieu pour les fondateurs et les chefs d’?tablissements des universit?s et des ?coles sup?rieures publiques

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