Optogénétique sur des souris : L’espoir d’un traitement de troubles humains

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Une équipe de neurobiologistes du Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston a réussi à faire revivre des souvenirs à des souris et à altérer les émotions associées. Pour ce faire, ils ont eu recours à une technique récente appelée optogénétique. Cette expérience pourrait servir au traitement de certains troubles psychologiques chez les êtres humains, selon le site Lemonde.fr.

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L’optogénétique permet de commander des neurones avec de la lumière. Elle consiste à greffer des petits interrupteurs biologiques photosensibles à la surface des neurones qu’on désire étudier.

Une canule de fibre optique implantée dans le cerveau permet ensuite de véhiculer la lumière d’un laser précisément jusqu’à ces cellules.

Elle excite ainsi les interrupteurs, ce qui stimule le neurone, comme s’il s’activait normalement. En activant certains neurones chez les souris, ces chercheurs ont artificiellement pu leur faire revivre des souvenirs et même altérer les émotions associées.

En effet, le cerveau est comparable à un disque dur, à la différence qu’il agrémente chaque souvenir de sentiments et de sensations appelées « valences émotionnelles ».

L’équipe a d’abord exposé des souris mâles à des chocs électriques (émotions effrayantes) ou en les mettant en présence de femelles dans un petit enclos (émotions agréables). Les chercheurs ont ensuite modifié leurs neurones de l’amygdale ou de l’hippocampe par optogénétique pour que ces cellules nerveuses puissent être sollicitées à souhait à l’aide de rayons de lumière bleue.

Pour vérifier d’abord que c’était bien les souvenirs liés au conditionnement dans l’enclos qui étaient réactivés, les scientifiques ont placé les rongeurs dans une boîte sombre dont une partie est éclairée par une lumière bleutée.

En réaction, lorsqu’elles pénètrent dans la zone illuminée, les souris conditionnées par la peur s’enfuient parce que la lumière faisait ressurgir le souvenir désagréable des chocs électriques. Par contre, celles conditionnées par le plaisir préfèrent s’y attarder parce que leur souvenir est agréable.

Ces souris ont ensuite vécu des situations inverses. Ainsi, celles initialement conditionnées par la peur et qui ont ensuite passé une journée avec des femelles ne s’enfuient plus. A l’inverse, celles conditionnées d’abord par le plaisir puis électrisées ensuite fuient les zones illuminées.

«Nous avons pu remplacer un souvenir de peur par un souvenir de plaisir et vice-versa», a conclu Roger Redondo, principal auteur de l’étude. Il a expliqué que son équipe espérait créer des connexions entre ces deux groupes de neurones.

En observant les neurones au microscope, Roger Redondo a remarqué que les connexions entre amygdale et hippocampe ont été modifiées.

Pour les auteurs de cette étude, la compréhension des relations entre les souvenirs et leur support biologique pourrait aider à lutter contre certaines maladies telles que les troubles de stress post-traumatique, durant lesquels les patients revivent des flashbacks douloureux.

Mouniratou LOUGUE
Burkina24

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Un commentaire

  1. Sensationnel.La science avance et si on pouvait faire comme elle.Peut ?tre en activant les neurones de nos dictateurs on pourrait leur faire vivre des ?motions cons?cutives aux voies et moyens utilis?s pour acc?der au pouvoir et peut ?tre pourquoi ne pas ?clairer en lumi?re bleu les zones ? m?me de les amener ? la raison et ? plus d’humanisme.

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