L’Institut Français Georges Méliès est cinquantenaire

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Voilà déjà 50 ans que l’Institut Français de Ouagadougou fait le pont entre les cultures française et burkinabé. Pour fêter cela, une série d’activités est prévue en son sein, toute la journée du samedi 20 septembre. La direction de l’Institut a tenu une conférence de presse ce jeudi matin pour en donner les détails.

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La fête promet d’être belle le samedi 20 septembre prochain, pour commémorer le cinquantenaire de la première structure culturelle au Burkina Faso, ouverte à Ouagadougou en 1954. Entre 9h et 17h ce jour, tous ceux qui le voudront pourront avoir une visite hors du commun des lieux, guidée par le conteur KPG et son équipe (Noël Minoungou, Kini Jacqueline et Achille Gwem). Les arts de la rue y seront à l’honneur et les Ouagavillois pourront voir l’étendue de ce à quoi peuvent leur servir ce centre qui se veut ouvert à tous.

La soirée de ce samedi verra, à 18h30, le vernissage d’une œuvre brodée d’Yveline Tropéa, artiste plasticienne Française vivant au Burkina Faso depuis de nombreuses années. ‘’Les Quatre Saisons d’une Femme’’ est le fruit de trois années de collaboration de l’artiste avec des artisanes et artisans brodeurs burkinabé. Participer à cette fête est selon elle l’occasion d’avoir de la visibilité et aussi de mûrir son art. La directrice de l’Institut, Marine Leloup, voit en cette collection la présentation de l’univers de l’artiste même : « C’est quelque chose qu’on ne peut voir nulle part ailleurs ».

Deux concerts viendront contenter les mélomanes à partir de 20H30, dans la salle du Grand Méliès, avec des artistes burkinabè qui ont fait leurs armes à l’Institut Français de longues années durant. Le premier c’est Adama Bilorou de la diaspora en France, qui est à la tête d’un Quintet mêlant l’afro-jazz au genre mandingue. Le second, le doyen Abdoulaye Cissé, viendra clore la soirée en présentant ses nouvelles créations musicales. Pour lui : « Il n’y a pas beaucoup de gens qui n’ont pas une idée parfaite des activités qui se passent à l’Institut Français. J’ai bénéficié d’un accompagnement important de cette structure et j’aimerai que les jeunes puissent aussi saisir cette chance. »

La jeunesse est justement mise en avant pour la commémoration des 50 ans de l’Institut Français, d’autant plus que c’est la principale cible de ce centre qui a accueilli près de 72 000 spectateurs en 2013. Cependant le nombre d’adhésions à la médiathèque est encore en deçà des attentes, selon la direction. Cela est principalement dû à la méconnaissance de l’accès aux services de l’institution par les élèves et étudiants de toutes conditions sociales. Pour tenter de palier à cela, la Bank Of Africa, partenaire de la fête, a pris sur elle de financer mille cartes d’adhésion pour des personnes qui n’en ont jamais eu (voir conditions sur le site internet de l’Institut Français de Ouagadougou).

En 50 ans de vie, l’institution aura changé d’appellation deux fois. Avant de s’appeler Institut Français à partir de 2011, elle est née Centre Culturel Franco-voltaïque en 1964 puis en 1985 elle est devenue Centre Culturel Français Georges Méliès. Cela en mémoire d’un des génies du cinéma français du même nom, et en lien avec Ouagadougou, la capitale d’Afrique de l’Ouest du cinéma.

Stella Nana
Burkina24
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