Autonomisation de la police pour la justice: une première phase aux résultats probants

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La question du respect des droits humains est souvent plus délicate pour les agents de la police, chargés de faire respecter la loi. Depuis octobre 2013, Amnesty International Burkina Faso travail de concert avec la police nationale burkinabè pour renforcer ses capacités et lui permettre de faire face à l’exigence de respect des droits de l’Homme. C’est l’objectif poursuivi par le projet Education et Autonomisation pour la Justice, qui entre désormais dans une nouvelle phase, après une première aux résultats probants.

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La police nationale dispose désormais de compétences pour continuer par elle-même le renforcement de ses capacités en matière de droits de l’Homme. Après une première phase, le projet Education et Autonomisation pour la Justice, initié par Amnesty au profit des acteurs de la police va connaître une seconde phase, celle de la démultiplication. Il s’agit, selon le Coordonnateur du projet, Moussa Ouédraogo, d’une phase essentielle du projet qui verra l’extension du renforcement des capacités à 90 officiers et assistants de la police nationale issus des différents services de police, repartis dans les deux villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso.

Cette seconde phase du projet sera essentiellement pilotée par les 30 cadres de la police nationale formés au cours de la première phase par Amnesty International Burkina Faso. Ils renforcements les compétences de leurs collègues, dont 45 à Ouagadougou et 45 à Bobo Dioulasso.

C’est la ville de Bobo Dioulasso, qui a marqué cette nouvelle étape du projet à travers trois ateliers successives tenus entre le 08 et le 13 septembre et consacré aux principes généraux des Droits Humains et du Droit Humanitaire International, à la protection des droits des personnes en détention et à la prévention de la torture dans les services/postes de police, à la protection des droits humains dans les opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre public.

Le directeur d'Amnesty Burkina remettant un certificat de formateur à un  policier à l'issu de la formation. ©Amnesty Burkina
Le directeur d’Amnesty Burkina remettant un certificat de formateur à un policier à l’issu de la formation. ©Amnesty Burkina

La formation, là où il fallait mettre l’accent

L’objectif à terme pour Amnesty international c’est de placer la question des droits humains au cœur de l’action policière, faire en sorte que la police intègre les droits humains dans ses actions quotidiennes et qu’elle respecte les droits humains dans l’accomplissement de ses missions conformément aux engagements de l’Etat burkinabé. Pour les acteurs concernés, qui devront désormais poursuivre les actions de renforcement de capacités, il n’y a pas mieux que la formation continue pour aider la police à faire face aux exigences liées à sa mission. « Aujourd’hui notre mission est exigeante. La première des exigences c’est d’être un bon policier, d’exécuter sa mission mais dans le respect des Droits de l’Homme » a reconnu Marcel Paré directeur régional de la Police dans les Hauts-Bassin, pour qui « Il faut mettre un accent sur la formation du policier qui agit pour faire respecter la loi »

L’atelier de Bobo a également permis aux démultiplicateurs de mieux s’imprégner des questions relatives aux atteintes des droits humains au Burkina et dans le monde entier, des obligations de la police nationale dans le système de protection des droits humains au Burkina Faso et des règles et législations qui guident le travail des personnels chargés de l’application des lois.

Lancé en octobre 2013, le projet fait partie de la campagne globale d’Amnesty International sur ‘Stop Torture’ et vise à lutter contre la torture dans les services de police. Et pour y parvenir, le projet a visé l’objectif d’autonomiser l’institution policière sur les questions en renforçant les capacités en droits humains de son personnel.

Après sa première phase qui a permis de former des formateurs, le projet laisse déjà voir de bons résultats. « Les acteurs se sont appropriés le projet et sont en mesure de former d’autres membres et personnels de la police nationale sur les thématiques abordées au cours de la première phase », a confié Moussa Ouédraogo.

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