Lutte contre le tabagisme : La société civile invite la CEDEAO et l’UEMOA à la taxation

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La consommation du tabac tue environ 600 personnes par an au Burkina. Les réflexions sur l’augmentation des taxes afin de réduire sa consommation se heurtent à l’ingérence de l’industrie du tabac. Lors d’une conférence de presse, Salif Nikiéma, secrétaire exécutif de ACONTA et Abdoul Wahab Nombré, secrétaire exécutif du REJAT-BF*, ont  dénoncé cette ingérence et encouragé les autorités à réaliser des projets pour venir à bout du fléau.

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Afin de lutter contre le tabagisme, la communauté économique et monétaire ouest africaine (CEDEAO), l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) mènent des réflexions depuis 3 années autour de l’augmentation des taxes sur le tabac dans l’espace CEDEAO.

«Mais malgré la volonté politique affichée, l’application des textes rencontre d’énormes difficultés», selon Salif Nikiéma. A ce titre, il a cité l’ingérence de l’industrie du tabac dans les réflexions en cours sur la taxation du tabac dans l’espace CEDEAO.

En effet, British American Tobacco (BAT) s’oppose à une nouvelle taxation dans l’espace CEDEAO, à travers une correspondance adressée aux autorités des pays membres, « se présentant comme une victime ». Face à ces tentatives de « désinformation », les organisations de la société civile invitent la CEDEAO et l’UEMOA à entreprendre les démarches nécessaires à l’adoption et l’application de ces directives et appellent les organisations internationales à contrecarrer l’interférence de l’industrie du Tabac en Afrique de l’Ouest.

Pour eux, l’industrie du tabac n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts et elle pille les économies africaines déjà fragiles. L’argent reversé par l’industrie du tabac (environ 1 milliard de F CFA) au trésor public est insignifiant, comparativement à son chiffre d’affaire de plus de 36 milliards, rien qu’en 2010 au Burkina, selon les organisateurs du point de presse. Il est donc nécessaire de relever le défi pour sauver les populations africaines.

Mouniratou LOUGUE
Burkina24

Leur déclaration est signée par l’ONG Afrique contre le Tabac (ACONTA), le réseau des journalistes pour la lutte antitabac au Burkina Faso ( RAJAT –BF), l’observatoire du tabac en Afrique francophone( OTAF), le centre pour le contrôle du tabac en Afrique( CLATA), l’alliance pour le contrôle du tabac en Afrique(ACTA), le consortium pour la recherche économique et sociale(CRES), l’union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, et Campaign for tobacco-free kids( CTFK).

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3 commentaires

  1. en 2010, l’industrie du tabac aurant engrang? plus de 30 de chiffres d’affaires. en une ann?e. imaginez le nombre cigarettes et de d?chets aval?s par les fumeurs insouciants. ces firmes se remplissent les poches et refusent qu’on leur fassent payer, c’est ? mourir de rire. j’esp?re que ces taxes vont monter jusqu’? 70% pour le prix de vente de la cigarette monte aussi autour de 2 000 francs au BF

  2. Les firmes de tabac n’ont pas d’amis. elles prot?gent leurs int?r?ts. c’est pourquoi il est de bon ton que les organisations comme la CEDEAO et l’UEMOA s’activent pour leur montrer que notre continent n’est pas une poubelle.

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