Message du président de l’A.E.E.M.B. à l’occasion de la rentrée scolaire et estudiantine

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Depuis quelques jours, la communauté scolaire et estudiantine a repris le chemin des classes et des amphithéâtres après quelques mois de repos bien mérité. Je voudrais saisir cette merveilleuse occasion pour adresser au monde éducatif burkinabè, ces quelques mots au nom de l’association que j’ai la charge de diriger et dont les membres sont des élèves et des étudiants.

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Je voudrais tout d’abord adresser mes chaleureuses félicitations à tous les lauréats des différents examens de l’année écoulée et à celles et ceux qui ont été admis en classe supérieure. Je m’en voudrais de ne pas encourager ceux dont les efforts n’ont malheureusement pas été couronnés de succès.

Camarades élèves et étudiants, chaque rentrée scolaire et académique est particulière et unique : elle a ses défis singuliers, ses peurs, ses espoirs dans un horizon toujours semé de questionnements non élucidés depuis quelques années. Nous osons espérer que cette année scolaire 2014-2015 sera pour tous et pour toutes une année paisible, sereine, porteuse d’espoir et de succès, même si nous ne pouvons empêcher de décrypter la situation qui prévaut dans le monde éducatif et qui laisse plus d’un observateur perplexe.

En effet, l’université, jadis réputée pour sa stabilité et la qualité de ses enseignements, est plongée depuis plusieurs années dans un coma profond  que même les efforts de l’Etat n’ont pu guérir tant les  racines du mal sont profondes et complexes.

En ce début d’année académique, cette situation doit être vécue par chaque étudiante et chaque étudiant comme un défi à relever car il est connu que les orages n’arrêtent pas un nageur ambitieux et averti. Il faut donc que nous soyons maîtres de nos rêves, que nous croyions en notre capacité et que nous persévérions dans nos efforts pour réussir et porter dignement les espérances de notre pays. C’est dans cet état d’esprit qu’il faut que nous prenions la mesure de notre responsabilité tant dans la situation qui prévaut que dans les défis à relever.

Les reformes entamées depuis maintenant deux ans se poursuivront sans doute cette année. Sans en remettre en cause le bien fondé, nous appelons à ce qu’elles se fassent dans le dialogue et la concertation d’autant plus qu’il n’y a pas d’études sans un climat apaisé, pas de succès sans discipline, pas de bénéfice d’un savoir reçu sans la bénédiction de celui qui le transmet.  Être élève ou étudiant exige de nous le respect de nos enseignants, l’assiduité, la discipline, le respect des règlements intérieurs mais également la conscience que les parents et toute la nation comptent sur nous.

Justement à l’endroit des  parents, il nous paraît impératif de rappeler humblement que scolariser son enfant a des exigences incommensurables auxquelles il faut satisfaire. Il s’agit de faire en sorte que les chaînes qui constituent le triptyque parent-état-enseignant fonctionnent de façon dynamique et harmonieuse.

Pour nous, pour vous, pour tous, il n’y a pas d’enseignement sans moral, pas d’éducation sans éthique. Cela est notre conviction comme le nom de notre établissement d’enseignement secondaire “La Conviction” que nous ouvrons cette année pour renforcer l’offre éducative.

En réalité, l’école que nous voulons pour nos sœurs et nos frères, est une école qui épouse les valeurs républicaines, c’est-à-dire une école qui donne les mêmes chances à tous les enfants burkinabè, une école qui exclue l’exclusion et la discrimination, une école des valeurs, une école de la morale, une école qui garantit les libertés de croyance.

Aux enseignants dont nous saluons l’abnégation et le dévouement, nous les encourageons à continuer sur cette lancée. Enseigner est un sacerdoce mais aussi un art qui demande de la compétence mais aussi de la patience. Ce n’est pas un secret qu’il n’est pas facile de redresser et de modeler des âmes surtout celles aussi jeunes auxquelles vous avez la charge. Je vous encourage à aller de l’avant malgré les pessimismes, les scepticismes, le sentiment que votre tâche n’est pas appréciée à sa juste valeur et les tentations au renoncement.

En tout état de cause, l’AEEMB voudrait pleinement jouer son rôle de conscientisation et de moralisation de l’éducation dans notre pays et rester dans ce sens un partenaire sérieux de l’Etat pour donner de bases solides à l’éducation scientifique et spirituelle des élèves et étudiants burkinabè.

Bonne rentrée scolaire et académique à toutes et à tous.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Issaka SAWADOGO

Président de l’AEEMB

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