« Notre constitution est en danger ! »

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Ceci est la contribution d’une juriste en droit public, Estelle Acke, qui donne sa lecture de la situation nationale marquée par un projet de loi portant révision de la constitution.

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Selon l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789, « mère » de la lignée des Constitutions de tradition francophone, « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’à point de constitution » !

Aussi, l’utilisation abondante des mots Constitution, référendum, révision, article 37, ces derniers temps au Burkina de façon systématique, ne laisse aucun doute sur la méconnaissance réelle et grave de leurs sens profonds par tous ces utilisateurs spontanés. La définition biologique que j’entends donner à la Constitution ici, permet de voir certaines attitudes comme moralement et humainement inadmissibles voire criminelles, et à laisser percevoir leurs auteurs parfois comme de vrais bouchers de chairs, ou encore, comme de redoutables charcutiers !

TITRE I- CE QUE LA CONSTITUTION N’EST PAS !

Article a- La Constitution, ce n’est pas juste ce petit document aux mains de vendeurs ambulants, ou déposé dans les rayons des librairie « par terre » et, exposé à longueur de journée, au soleil et à toutes sortes d’intempéries et de poussière !

Article b- La Constitution, ce n’est pas juste, un bout de papier, parcouru par des numéros d’articles !

Article c- La Constitution, ce n’est pas juste un texte touffu, parcouru sur toute sa longueur, du terme « article » et de numérotations interminables, et à la limite, ennuyeuses !

Article d- La Constitution, ce n’est pas un objet quelconque, du genre d’un fruit saisonnier, dont la couleur change au rythme des saisons de l’année !

Article e- Que l’on s’assure ! Si la Constitution étaient tous ces éléments énumérés de l’article a, b, c et e ci-présents, chacun, c’est-à-dire:

  • chaque citoyen pourrait  s’asseoir à domicile chez lui, prendre un stylo ou un Blanco, raturer des passages particuliers qui lui déplairaient, pour les rendre illisibles à son propre profit ;
  • chaque citoyen pourrait  télécharger sur Google, le fichier « Constitution du Burkina » sur son Smartphone, sa tablette ou son PC pour en modifier le texte à souhait, dans l’espoir d’en profiter immédiatement;
  • chaque citoyen pourrait  constitutionnaliser sa vie privée, c’est-à-dire, inscrire dans le texte, des faits divers le concernant tel un journal intime où l’on raconte ses journées de natation bien remplies, ou de promenade à la campagne, comme on en voit dans les journaux chaque jour ;
  • chaque citoyen pourrait  s’autoproclamer Président du Faso ! j’imagine difficilement un leader de parti politique, en particulier, un opposant, s’abstenir de le faire ! Personnellement je ne me ferais point languir, pour y souscrire, comme Président du Faso ! Entre nous, qui ne veut pas être Président ? C’est un sentiment totalement légitime et un droit pour tout citoyen, qui ne peut pourtant se réaliser dans la tranquillité, que s’il y a mouvement à la chaise présidentielle, que s’il y a une compétition saine, que s’il n’y a la volonté de l’occupant du moment, d’accepter de partir tranquillement.

Ce droit peut aussi se réaliser, cette fois, non dans la tranquillité, si l’occupant du moment ne veut pas lui-même partir dans la tranquillité, contrairement à la règle du jeu qui veut et garantit une chance égale à tous les citoyens ! Moi qui écris ces lignes, je livre déjà mon intention, qui est de présenter ma candidature à la présidentielle de 2025 s’il n’y pas une perturbation d’agenda des mandats quinquennaux (5 ans) au Burkina.

Article f- Que l’on s’assure ! Si la Constitution était tous ces éléments énumérés aux articles a), b), d) et e) susmentionnés:

  • les citoyens,  partisans et militants du OUI au référendum, auraient déjà modifié l’article 37 pour supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels et « passer à la vitesse supérieure », comme le disait à l’époque, le Ministre en charge des réformes institutionnelles ;
  • les citoyens opposés au pouvoir à vie ou militants du NON au référendum de façon inconditionnelle, auraient depuis belle lurette, verrouillé la limitation de mandats présidentiels à deux et seraient passés à d’autres fronts !

TITRE II- CE QUE LA CONSTITUTION EST !

Article g- La Constitution est un pacte social qui crée un « être collectif » et mieux, selon  une expression célèbre de Rousseau, un « corps politique » ; c’est ce que dit ce penseur de référence, dans son ouvrage majeur intitulé, « Du contrat social » (Louis Favoreu, Patrick Gaïa et al., Droit constitutionnel, Précis, Dalloz, 14ème édition, p. 7).

Article h- Mes observations de la réalité de la vie politique dans les démocraties ou dans les pays candidats à la démocratie, me font aller plus loin, dans la signification du sens pragmatique de la Constitution.

Article i : (« i » comme Institution)- La constitution est une « Institution forte » que les grands hommes de l’Histoire doivent défendre, « même au péril de leurs vies » (Louis Favoreu, Patrick Gaïa et al., ibid. pp.10-11)

Article j : (« j » comme Justice)- La constitution est tout un corps biologique ! Elle naît, vit, c’est-à-dire qu’elle respire, croît, s’entretient et peut mourir ! Et quand elle meurt, on passe à une autre République. Ainsi sont nées les 1ère, 2ème, 3ème et enfin, 4ème République chez nous! Et parce qu’elle vit, la Constitution a un Esprit, un corps, un cœur, un cerveau et tout autre organe vital !

TITRE III- L’ESPRIT ET L’ENJEU DE L’ARTICLE 37 : CERVEAU, CŒUR, POUMONS OU ORGANES VITAUX DU CORPS POLITIQUE       

 Voyons bien plus clairement les choses. Notre Constitution est née en juin 1991 avec des organes très sensibles, sinon vitaux, à son article 37 consacrant la perspective de l’alternance au bout de deux mandats. Sans cette perspective d’espoir pour différents prétendants de la même génération d’accéder au pouvoir, des risques potentiels de violences demeurent suspendus sur la tête de la nation, comme une épée de Damoclès !

L’idée qui sous-tendait cette limitation, c’était, « plus jamais » la scène d’un chef d’Etat en exercice, tué au pouvoir ici au Faso… ! C’est ce que les témoins, sinon les acteurs principaux de la rédaction de notre Constitution nous signifient aujourd’hui… Des témoins privilégiés encore en vie, apportent des témoignages patents dans les médias.

Il s’agit entre autres, de Halidou Ouédraogo dans le journal Le Pays n° 5627 du 17 juin 2014, p. 13, et de Me Frédéric Titinga Pacéré dans Fasozine, n° 53, p. 16 (sept. –oct. 2014), qui affirme avoir rédigé l’article 37 dans sa version d’origine en 1991.

C’est dans cet article 37 que se situe principalement l’esprit et l’un des traits majeurs d’essence démocratique de cette Constitution.

Elle réunit à ce niveau, les organes névralgiques de la vie de notre Constitution comme le cerveau, le cœur et les poumons à la fois ! Assurément, il est difficile, voire impossible, de faire des interventions chirurgicales sur une zone nodale, aussi sensible, abritant à la fois le cerveau (conscience politique), le cœur (sentiment politique) et les poumons (liberté et respiration politiques), sans conséquence grave ! N’importe quel chirurgien, encore moins un charcutier, ne peut s’aventurer dans une telle opération délicate, voire impossible, sans causer des dégâts ! Le cerveau est très sensible, et c’est évident pour tous! Une lésion de la taille d’un micron ou encore de la taille d’un microbe, provoque une paralysie totale ou partielle!

C’est ce risque que court notre pays avec le nouveau projet adopté en Conseil des Ministres extraordinaires du 21 octobre 2014. Voyons-nous bien : quand le cerveau s’arrête, c’est la mort ! Quand le cœur s’arrête, c’est la mort ! Quand les poumons aussi s’arrêtent, c’est la même mort ! Et la mort, c’est absence de vie! Toucher inconsidèrement à l’article 37, c’est faire courir ce risque à notre peuple dans toute sa diversité, indépendamment du camp auquel chacun appartient !

Vu tous ces risques et les conséquences graves pour chaque citoyen que nous sommes, tout bon docteur chirurgien, par sagesse, reconnaitra sa limite, et pour ne pas avoir un homicide sur sa conscience, même involontaire dans les circonstances atténuantes, renoncera de faire une telle intervention. Une prudence encore plus justifiée, si sa main tremble, à l’idée même de cette intervention. Qui aujourd’hui, autorité comme citoyen ordinaire, peut-il frapper sa poitrine en toute sincérité, et dire qu’il n’a pas une peur au ventre ou une petite inquiétude, face à cette situation nationale ? Voilà une raison qui fait valablement trembler les mains. C’est ce rôle majeur de chirurgien que les députés de l’Assemblée nationale ont à jouer aujourd’hui, devant l’Histoire ! Et l’Histoire elle, les regarde avec patience.

 Dans le milieu de la médecine, il y a des euphémismes (formule heureuses) pour renoncer à une telle intervention, plein de risques. Certains, pour faire simple, reportent le rendez-vous, ou réfèrent le patient à d’autres personnes ressources. En tout cas, eux-mêmes, s’abstiennent de le faire, pour question de conscience ! Ces députés, ils ne sont pas seuls. L’Histoire regarde aussi  chaque citoyen que nous sommes, et chaque autorité!

Notre Constitution vit et respire aussi à travers des ajouts et des suppressions. L’institutionnalisation de la chefferie traditionnelle a certainement été perçue par certains chefs et citoyens, comme une bouffée d’oxygène ; c’est un exemple, signe de respiration de la Constitution.

La Constitution, puisqu’elle respire, elle est aussi parcourue par de nombreux nerfs et vaisseaux, regorgeant du sang humain ! Eh oui ! Du sang humain en grande quantité ! C’est facile à comprendre. La constitution ne peut être considérée comme simple papier que l’on peut dépiécer à tout vent ! Pour comprendre cette évidence, il n’y a qu’à faire le lien entre la violation des Constitutions ou leur modification dans nombre de pays autour de nous, qui ont provoqué des violences effroyables, des effusions de sang à flot et des milliers de morts !

TITRE IV- LA RESPONSABILITE DE CHAQUE CITOYEN ET/OU AUTORITE

Attention à la violence, prévient un auteur psychologue. La violence, quand elle est loin, on la craint ! Et quant la violence est présente, le risque est élevé de l’alimenter et de la grossir ! En présence des actes de violence, il est au moins certain que beaucoup de victimes ou bourreaux regrettent leurs comportements complices de naguère. Certains sont complices de par leurs légèretés et irresponsabilités dans les propos et leurs silences.

D’autres sont complices, de par leurs engagement dans la passion, leur cession à l’arrogance, au sadisme, à l’insensibilité aux multiples appels, bref, de par la lâcheté et la bêtise humaine tout simplement ! Mais ces genres de regrets, quand ils surviennent, c’est que c’est trop tard. Ils surviennent pendant un viol, un meurtre, une pénurie de vivres, d’essence, etc., une insécurité, un engorgement des hopitaux, après que le fauteur de trouble ait déjà complexifié les choses, etc.

Ces épisodes, présentés ailleurs sur des chaînes internationales comme Africa 24, France 24, RFI et sur nos médias nationaux, ne sont point des films de fiction, ni des rêves. Peu de choses dans les années 1997, pouvaient faire présager de façon certaine, le sinistre de près de 3000 morts suite à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire ! Mais c’est arrivé ! Les victimes sont où ? Les auteurs sont où ?

Rappelons que plutôt que de tirer les enseignements qui ont conduit à l’invalidation/ blanchiment d’années universitaires à l’époque dans plusieurs pays de la sous-région, beaucoup d’acteurs ont pensé probablement au Burkina Faso, que cela ne pouvait arriver qu’aux autres.

Aujourd’hui, près de 15 ans après, les conséquences de l’invalidation sont toujours présentes et la situation universitaire demeure des plus chaotiques ! A l’instar de cette expérience universitaire douloureuse, notre vie politique nationale est en train de présenter gravement les signaux qui par la suite, ont abouti  au chaos ailleurs. Ce serait, manquer d’humilité, de croire que notre pays est plus béni que les autres !

Par contre, pour chaque citoyen, il est plus réaliste de considérer la situation comme grave et de se réveiller dans un sursaut patriotique pour faire quelque chose de salvateur par un mot, un conseil, une participation à une action citoyenne, pour dire UN NON CITOYEN à la modification de notre précieux article 37, vital pour la démocratie. Le Burkina Faso n’a pas le droit de reculer face à l’Histoire.

Les temps ont changé et c’est une nécessité pour la jeunesse, qu’elle parvienne au pouvoir, par le changement de l’autorité au sommet de l’Etat ! Chers citoyens, gouvernants, députés, ministres, institutions, intellectuels, artisans, paysans, etc., ce combat n’est pas à mener par les autres.

C’est votre combat personnel, c’est notre combat commun et personnel ! Proscrivons de dire oui, de façon légère et inconsidérée au référendum ! Encourageons le dialogue franc ! Proscrivons le désir de vengeance ! Proposons des mesures d’accompagnement à la renonciation au pouvoir par le Président Compaoré !

Le tableau, –gris pour certains – qu’il a comme bilan dans son compteur depuis 27 ans de pouvoir, peut bénéficier de circonstances atténuantes même auprès de ses adversaires politiques les plus radicaux !

Pourvu qu’on y trouve la manière et l’intelligence nécessaire pour le faire ! Et cette intelligence, ce n’est pas ce qui manque comme ressource à notre pays. Pourquoi vouloir noircir et assombrir ce tableau alors, au détriment de la nation, du peuple dont on se réclame, que ce soit le citoyen anti ou pro référendum ?

Pour finir, portons secours à notre Président par la fermeté pour le respect strict de notre Constitutions en l’Etat, la source de son pouvoir actuel à lui-même ! Nul n’a le droit d’être ingrat envers cette Constitution, volonté du peuple, convenu et entretenue chèrement pendant plus de deux décennies !

 Portons secours à notre Constitution, parce qu’elle est tout simplement vies ! Oui, notre Constitution menacée, c’est le symbole de plusieurs vies en danger !  Et ce secours d’urgence est justifié parce que pour les Ecritures Saintes (Bible, Coran), la vie est sacrée !

Que Dieu bénisse le Burkina Faso ! Amen !

Awa Estelle ACKE, Juriste, Droit public.

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22 commentaires

  1. Au nom quoi les leaders politique devraient parler pour pr?s de 16 millions d?habitants alors qu?ils pourraient leur permettre de s?exprimer directement ? Pourquoi tant de m?pris pour le peuple dans son ensemble ? Le peuple sait ce qu’il veut et qui il veut ? la tete de l’Etat. Donc laissons le peuple faire son choix.

  2. L’opposition veut venir au pouvoir par tous les moyens. Les opposants sont pret ? enflammer le pays pour assoupir leur sauf de pouvoir
    Nous devons nous mefier de ces genres d’opposants et ne pas les suivre aveuglement. Surtout le MPP qui fait tout sans morale.

  3. Soyez responsables. Toute ?me p?trie des droits humains et des droits d?mocratiques sait le choix qui vaille. Celui des urnes. Le temps du suffrage n?est pas celui des croque-morts.

  4. Non ? la patrimonialisation du pouvoir de Blaise Compaor?. Le r?f?rendum est ill?gal, anticonstitutionnel, inutile et budg?tivore.

  5. Ouvrez les yeux ? nos leaders d’opposition sur la n?cessit? de la paix et de la stabilit?. Le peuple doit s’exprimer imp?rativement comme le veut la d?mocratie sur ces questions cruciales comme l’article 37 de la constitution. Ce n’est pas ? l’opposition dire ce que le peuple veut, le peuple est mature et sais ce qu’il veut.

  6. Au nom quoi les leaders politique devraient parler pour pr?s de 16 millions d?habitants alors qu?ils pourraient leur permettre de s?exprimer directement ? Pourquoi tant de m?pris pour le peuple dans son ensemble ? Le peuple sait ce qu’il veut et qui il veut ? la tete de l’Etat. Donc laissons le peuple faire son choix.

  7. Il ya toujours un moment pour prendre les d?cisions qui s?imposent pour l?int?r?t national. Ce n?est ni par plaisir, ni pour les beaux yeux de qui que ce soit. Arrive alors ce moment des d?cisions et c?est le pr?sident qui a la l?gitimit? pour prendre cette d?cision. c?est ainsi que la d?cision est prise hier et on doit aller au r?f?rendum. L?opposition va manifester c?est normal puisque la d?cision est contraire ? ce qu?elle veut et que les manifestions sont l?gales. Mais le CFOP est une institution r?publicaine et je suis sure qu?elle va finir par prendre une d?cision r?publicaine pour pr?server la r?publique et la paix. On sait que Zeph est un r?publicain, et il ne ferra rien contre la r?publique, d?autant plus que le r?f?rendum est inscrit dans la constitution. Mais ce sont les RSS qui veulent br?ler le pays pour satisfaire leur ego surdimensionn?. Mais le MPP est mort depuis hier avec cette prise de d?cision d?aller au r?f?rendum puis que le MPP ne veut pas passer par des voies r?publicaines et d?mocratiques.

  8. Alerte Alerte Alerte Alerte Alerte :
    La r?pression a commenc?. La dictature des Compaor? est en marche au Burkina Faso. Des dizaines de jeunes sont arr?t?s et tortur?s. A suivre

  9. La d?sob?issance civile est le refus assum? et public de se soumettre ? une loi, un r?glement, une organisation ou un pouvoir jug? inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat qui peut-?tre pacifique ou violente. Elle est reconnu par la loi. C’est un acte patriotique et r?publicain.
    Tout Burkinab? qui refuse cette forfaiture du clan Compaor? doit prendre ce combat comme la sienne.
    La d?sob?issance civile, c’est d?sob?ir au r?gime. C’est d?sob?ir ? tout ce qui vient du r?gime. C’est refus? d’ob?ir aux lois venant du r?gime.

  10. POUR LA DIASPORA BURKINABE A L?ETRANGER
    Quelques id?es en une dizaine de points, qui peuvent ?tre combin?s ou ? compl?ter que nos compatriotes peuvent appliquer sur le territoire ?tranger, notamment la diaspora :
    1-
    Ne restez pas seuls SVP. organisez-vous en groupe pour faire des d?claration publiques, des d?nonciations publiques de cette volont? du Pr?sident Comaor?, de passer en force, au nom de la Diaspora du pays d?accueil (exemple, D?claration de la Diaspora Burkinab? d?Allemagne, de la France, de la C?te d?Ivoire, etc.)
    2-
    Organisez-vous et adressez des d?clarations de soutien aux mouvements de r?sistances et d?opposition au pays (vous pouvez citer express?ment des noms d?organisations ou de personnalit?s morales exemplaires dans la presse. Les m?dias en ligne et sur papier sont disponibles : leurs contacts sont disponibles sur le net ;
    Organisez-vous et adressez des messages de d?nonciation des actes de r?pressions ?ventuelles de l?autorit? de l?Etat qui ne manqueront pas comme cela a d?j? commenc? d?ailleurs.
    4-
    Organisez-vous et prenez attache avec l?ambassade ou le consulat du Burkiina dans le pays d?accueil pour traduire votre d?saccord ;
    5-
    Organisez-vous et prenez attache avec les institutions internationales des Droits de l?Homme et de d?fense de la D?mocratie, repr?sent?es dans le pays d?accueil.
    6-
    vous avez aussi un avantage d??tre ? l?ext?rieur, parce que vous n??tes pas directement sur le terrain des confrontations physiques. Cela vous permet de faire des d?clarations fortes et plus vigoureuses sans crainte r?pressions physiques !
    7-
    N?h?sitez pas vous-m?me individuellement ; prenez des initiatives et prenez attache avec un compatriote plus influent ? c?t? de vous, pour le persuader de se joindre ? la cause, on ne peut, plus patriotique. Son adh?sion pourrait donner plus de retentissement et d?audience aupr?s des puissances ?trang?res et aupr?s de la communaut? internationale ;
    8-
    Faites pr?valoir vos relations ?
    9-
    c?est s?r, c?est juste ici quelques pistes qui peuvent vous orienter et stimuler votre g?nie, qui ? coup s?r, regorge d?id?es formidables.
    10-
    partagez cette publication sur Faso.net et partagez le message pr?sent, ? travers les r?seaux sociaux.
    Encore merci pour vous-m?me, pour votre engagement aupr?s de votre Patrie qui a besoin de vous en ce moment difficile !
    11-
    Communiquons-nous nos succ?s. Cela encourage et galvanise davantage le mouvement de r?sistance et m?me d?offensive ! Courage et d?termination ? tous !
    Que Dieu b?nisse notre pays ! amen !
    Cordialement ? tous les fr?res et s?urs burkinab?.
    LE DEMOCRATE

  11. Merci tres chere pour ce bel article. J’aprouve l’intelligence de tel citoyen qui voit plus loin que le bout de leur estomac. On arrete pas de lire dans les commentaires et les reseaux sociaux des soit disant burkinabe dire oui au referendum et oui a la modification de l’article 37 sans oublier que c’est leur argent qui est gaspille a des fins personnelles et egoistes. Merci pour ce jugement eclaire et sense que tu nous donne. Celui qui ne sait pas partir par la grande porte ne merite pas d’etre grandi! Celui qui ne respecte pas son peuple et son integrite ne merite pas le respect. Les piromanes qui pense que garder le president au pouvoir sera leur bonheur sont les memes qui vont s’entretuer pour un morceau de pain pendant que les principaux actuers seront en exil politique au frais de l’etat. Il est tres clair que le seul dialogue politique qui doit prevaloir c’est discuter sur comment faciliter le retrait du president en 2015. S’il veut se representer et est sur de sa popularite qu’il revienne en 2020 et la il sera dans la legalite totale.

  12. Le d?bat autour de la modification de l?article 37 de la Constitution est d?abord juridique et ensuite, politique. Le fait d?inviter le peuple ? se prononcer sur des questions juridiques a un caract?re inconstitutionnel.

    En faisant r?f?rence aux articles 161 et 165 de la Constitution burkinab?, le r?f?rendum des Compaor? est anticonstitutionnel car ( pouvoir ? vie ), contraire ? la nature et ? la forme r?publicaine de l’Etat. Nous sommes dans une r?publique et non une monarchie. Et pire, ? cause de la non r?troactivit? de la loi, Blaise ne peut se pr?senter pour un 3e mandat m?me si par un tremblement de terre, l’article 37 est modifi?.

    Du point de vu politique, le Pr?sident viole son serment de respecter ou de faire respecter la Constitution. Sa modification, concerne une seule personne qui est Blaise Compaor?. Ce n?est donc pas un probl?me d?int?r?t national mais de l’?go?sme.
    Un autre ?l?ment important qui explique l?inutilit? de la modification de l?article 37, c?est la protection de la Constitution par la d?sob?issance du peuple. On entend par d?sob?issance du peuple, la mani?re populaire de manifester sa d?sapprobation. Elle peut ?tre pacifique (marche, meeting, etc.) ou violente ? travers notamment un coup d?Etat civil (casses,manifestations bruyantes, soul?vement populaire) ou militaire.

  13. PHILOSOPHIE – BRUNO MOUELE EST EN LUTTE CONTRE LA SERVITUDE VOLONTAIRE OU CONTRE LA TYRANNIE DES INSTINCTS !
    L’instinct commande, l’animal ob?it : loin d’?tre le mod?le de la libert?, l’animal est l’incarnation d’une totale servitude ? la nature. On ne peut parler de libert? que pour un ?tre qui s’est affranchi du d?terminisme naturel.
    Pour ?tre libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire, voire d’oser dire « NON ». Seul donc un ?tre qui s’est d?barrass? de la tyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l’acc?s ? la libert?.

    Emmanuel Kant soutient que c’est pr?cis?ment l? le r?le de l’?ducation: elle a pour but premier de discipliner les instincts, c’est-?-dire de les r?duire au silence pour que l’homme ne se contente pas d’ob?ir ? ce que sa nature commande.

    S’il suffisait d’ob?ir aux lois pour ?tre libre, alors les sujets d’une tyrannie conna?traient la libert?. Pour Jean-Jacques Rousseau, la seule solution ? ce probl?me ? la fois politique et moral, c’est que je sois aussi l’auteur de la loi ? laquelle je me soumets. Et vous, Monsieur Denis Sassou Nguesso, vous et vos perroquets du droit ou dignitaires?

    Enfin, c’est en revenant ? un endroit o? rien n’a boug? qu’on r?alise le mieux ? quel point on a chang? (Nelson Mandela).

    http://congo-objectif2050.over-blog.com/2014/10/bruno-mouele-coordonnateur-du-mouvement-congolais-contre-la-dictature-mccd-au-micro-de-guy-registe-de-telesud.html

  14. au lieu d’inciter le peuple a la r?volte et a la violence, l’opposition burkinab? devrait encourager le peuple a aller au r?f?rendum pour que vos id?aux passe l?galement.

  15. Il ne faut pas suivre aveuglement un homme politique parce qu’on veut l?alternance ou parce qu’on veut la chute du r?gime en place. Il faut avoir un esprit critique et analytique. La d?sob?issance civile pensez que c’est une solution pour des personnes responsables qui comptent gouverner le pays demain? Pour une question politique on invite les citoyens ? ne plus travailler, comment une nation qui ne travaille pas puisse changement. Par ce mode l? que les opposants comptent cultiver dans l’esprit des burkinab?. Aujourd’hui pour une question politique on parle de d?sob?issance civile et demain quand il y’au un probl?me plus grave, qu’est ce que l’opposition demanderait au citoyen de faire. Je pense que tout le monde doit ?tre responsable et regarder la r?alit? en face. On ne va pas br?ler notre pays une question politique.

  16. ? Ne c?dons pas ? la provocation, l?ADF/RDA n?a pas de le?on politique ? recevoir de personne ?. Ainsi s?est fendu le d?put? maire, pr?sident de l?Alliance pour la d?mocratie et la f?d?ration/Rassemblement d?mocratique africain (ADF/RDA), et troisi?me vice-pr?sident de l?Assembl?e nationale ? l?occasion de la rencontre des sages de son parti.
    les positions du parti sur le s?nat, le r?f?rendum et la modification de l?article 37 sont claires. L?ADF/RDA se pr?pare ? investir son candidat ? la prochaine ?lection. Ce qui n?est pas contraire ? sa ligne politique actuelle.

    Au contraire, le parti s?investit ?norm?ment pour une sortie de crise pacifique. Contrairement ? bien d?autres. Ce qui est une bonne posture pour un parti qui veut aller loin dans la recherche de la paix et du bien-?tre des populations. Car, finalement, tout le monde politique et m?me les Burkinab? d?une mani?re g?n?rale, recommandent le dialogue pour une sortie de crise. Le parti se positionne donc aujourd?hui comme celui qui a d?nou? la crise.

    Pour un tel objectif, Gilbert et ses camarades doivent justement rester sereins, ne pas c?der ? la provocation et surtout maintenir le cap. Tout comme eux, tous les patriotes, ?pris de paix et de justice sociale doivent prendre toutes leurs responsabilit?s. Le Burkina Faso est ? un tournant historique de son itin?raire politique. Cette p?riode ne doit pas ?tre prise ? la l?g?re et trait?e dans des salons de th?, ni dans la haine, ni dans l?intol?rance, ni dans l?exclusion encore moins, dans la passion purement politicienne.

    Les tous prochains jours nous situeront chacun, sur ses responsabilit?s et le r?le qu?il aura jou

  17. Notre constitution comme toute vie est sacr?e et on se laissera pas faire ! Vive l’alternance !

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