Des Burkinabè du Sénégal dénoncent « un coup d’Etat constitutionnel »

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Des Burkinabè vivant au Sénégal, dans cette déclaration, disent s’opposer à la modification de l’article 37 de la Constitution et appellent le gouvernement à retirer le projet de loi à l’Assemblée nationale. 

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Chers compatriotes,

Peuple vaillant et intègre du Faso,

L’heure est grave et ceci est la faute d’un seul individu et de son clan qui pour son intérêt personnel a décidé de braver le peuple et d’aller contre sa volonté.

Ainsi donc, voici M. Blaise Compaoré qui sort finalement du bois. Comme le laissait penser son silence officiel et sa manipulation sous-marine, il décide d’engager la modification de l’article 37, modification qui ne bénéficiera qu’à sa personne uniquement sur plus de 17 Millions de Burkinabè au plan national et plusieurs Millions à l’étranger. Il est clair qu’il ne peut pas s‘agir d’un intérêt national et M. Assimi Koanda l’a clairement dit devant les responsables de son parti «  Blaise sera candidat en 2015, en 2020 et le reste appartient à Dieu… » : Voila qui est clair.

Dans cette entreprise Blaise Compaoré a pu s’offrir la complicité d’un homme qui a décidé d’entrer dans l’histoire tel un rat : en traitre. il avait pourtant tout le loisir de rentrer dans l’histoire du Faso en tant qu’homme du peuple. Cet homme Gilbert Noel Ouédraogo, pour des billets de banque a décidé de vendre son âme en appelant les députés de son parti à voter pour la modification de la constitution alors que pendant des années  il a crié sur tous les toits être contre la modification de l’article 37.

La question n’est plus de situer des responsabilités car elles sont connues. Il est plutôt question de faire Barrage à ce coup d’Etat constitutionnel et ce par tous les moyens.

Nous Burkinabè vivant au Sénégal, en tant que composante de ce vaillant peuple burkinabè, sommes opposés à la modification de l’article 37 et rejetons avec la dernière énergie ce coup d’Etat constitutionnel.

Nous disons à M. Blaise Compaoré, que comme Mamadou Tandja il fonce droit dans le mur et s’il ne recule pas, le peuple que nous sommes va le précipiter dans ce mur.

  1. Blaise Compaoré vous êtes en train de perdre toute légitimité. Il n’est pas encore tard cependant, vous pouvez encore reculer de votre plein gré et sauver la face. Dans le cas contraire, rappelez vous que Mobutu, Mubarack, et bien d’autres sont tombés le jour où le peuple en a décidé ainsi. Alors nous vous disons clairement que cet entêtement ne va produire qu’un seul résultat : votre chute avant le terme officiel de votre mandat. A vous de voir !

Nous disons au députés du CDP, de l’ADF/RDA et des partis de la majorité présidentielle : Vous êtes les députés du peuple, vous êtes les représentants du peuple et de sa volonté. Vous n’êtes pas les députés de Blaise Compaoré, ni ceux de Gilbert Noel Ouédraogo.

Vous députés du peuple, vous avez l’avenir de ce pays entre les mains : vous devez choisir de préserver la paix sociale en rejetant ce projet de loi purement et simplement. Vous devez agir en pensant à l’intérêt du peuple et non à celui de Blaise. N’oubliez pas que pensez au bien du peuple, c’est pensez au bien de vos familles respectives. Souvenez vous qu’il est plus facile de vivre quand le peuple vous protège, plutôt que quand il vous en veut. Vous devez choisir entre affronter la colère du peuple et celle de Blaise.

Aux forces de défense et de sécurité, nous disons d’abord nos félicitations pour ce comportement exemplaire que vous avez eu jusque-là en laissant le peuple s’exprimer. Continuez sur cette voie car vous êtes l’armée du peuple, la police du peuple. Vous défendez le Drapeau de notre chère patrie tout comme nous défendons aujourd’hui sa démocratie.

Militaires et paramilitaires vous êtes issus du peuple, vos familles sont le peuple, alors s’il venait un jour que quelques individus aient à l’esprit de vous faire faire des choses inqualifiables, souvenez-vous que ce sont vos familles, vos frères, vos sœurs, vos mères, votre peuple.

Votre devoir est d’assurer la protection du peuple face à tout danger, tout ennemi ; et il est clair que aujourd’hui l’ennemi du peuple c’est Blaise Compaoré, Gilbert Noel Ouédrago et ces personnes qui ne courent que derrière leurs intérêts égoïstes sans se soucier de ceux du peuple et prêts à semer le chaos au nom de leurs intérêts.

Au Vaillant peuple du Burkina Faso ; à la vaillante jeunesse du Faso. Ces jours sont ceux dans l’histoire d’une nation où l’histoire retient soit le courage soit la lâcheté.

Nous peuple du pays des hommes intègres décidons qu’il retiendra notre courage, notre victoire sur la tyrannie. Oui,  l’histoire est en train de retenir le courage de notre peuple, notre détermination à défendre coûte que coûte notre constitution. L’histoire retiendra donc que lorsque notre devoir nous a appelé nous avons répondu présents, nous ne nous sommes pas défilés, et nous avons vaincu car la victoire appartient toujours aux peuples déterminés.

C’est le lieu de féliciter en premier lieu la mobilisation sans pareil des femmes le 27 Octobre dernier. En second lieu nous disons toute notre fierté, tout notre soutient pour l’exceptionnelle mobilisation du 28 octobre suite à l’appel du CFOP, mobilisation qui de mémoire d’homme n’a jamais eu lieu dans notre pays.

Jeunesse Burkinabè rappelles toi de comment le peuple Burkinabè à chasser Maurice Yaméogo ( Aujourd’hui son fils Herman Yaméogo veut revivre cela alors ne le fait pas attendre), rappelles toi de comment le peuple sénégalais à barrer la route à Abdoulaye Wade, rappelles toi de comment le peuple à chasser Ben Ali en Tunisie, de comment Hosni Moubarak est tombé grâce à la place Tahrir.

Jeunesse du Faso nous sommes le fer de lance de cette lutte qui va sauver notre démocratie et rendre justice à Thomas Sankara, Norbert Zongo, le Juge Nébié et tous ces martyrs qui sont morts depuis 1987 sans que justice ne soit rendue.

Nous Burkinabè du Sénégalais, tenons à dire tout notre soutien à nos frères et sœurs actuellement sur le sol national. Vous n’êtes pas seuls. Nous  disons que le mot d’ordre doit être simple : Soit le projet de loi est retiré ou rejeté, soit Blaise dégage.

A nos frères dans la diaspora, nous disons qu’il faut se mobiliser et apporter notre soutien au pays, soutien en don divers pour soutenir la lutte, soutien en manifestations et toutes autres activités pertinentes pour dénoncer et prendre le monde à témoin de ce qui se passe au Burkina.

La patrie ou la mort nous vaincrons car nous sommes des Burkinabè et si certains l’ont oublié, désormais faisons en sorte qu’ils s’en souviennent.

Signataires :

Simon Kaboré

Youssouf Bâ

Sidi Mohamed Ilboudo

Mme Guira Barkissa

Pauline Kanzié

Roger Kéré

Sawadogo Boukary

A.Victor Sondo

Guillaume Kabré

Brice Gael Soubeiga

Ouédraogo Yassya

Kaboré Antony

Tabsoba Alex

Kambou Elisée

Macaire ILBOUDO

Ismael TARPAGA

Armel MEDA

Awa BAYALA

Bakar BAYALA

Issaka BONKOUNGOU

Mahamadou BASSINGA

Firmin YONLI

Prosper BAYALA

Issa GUINGANE

Landolo SEREME

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