Affaire de parcelle : 8 ans après, la famille Dabré réclame toujours justice

Une affaire de parcelle au secteur 30 de Ouagadougou, qui a fait des gorges chaudes  depuis 2006, refait surface. Convoqué en justice le 8 janvier 2015, les fils du défunt Dabré Boukaré, propriétaire de ladite parcelle, ont animé une conférence de presse, lundi 8 décembre  2014. Cela en mémoire de 8 ans jour pour jour, de la destruction de leur habitation par une décision de justice et pour faire part à la population et aux nouvelles autorités de «l’injustice» dont la famille est victime.

«Actuellement, c’est nous les enfants qu’on poursuit,  le papa est décédé en octobre dernier, sous prétexte que nous occupons une parcelle qui ne nous appartient pas, il faut donc qu’on quitte.  Nous avons été convoqués en justice par une dame en possession d’un PUH attestant qu’elle a eu la parcelle en bonne et due forme», explique Dabré Abdoulaye, fils aîné du défunt Dabré Boukaré, comme motif de la convocation des journalistes.

Une convocation qui donnera un autre rebondissement à une affaire qui impliquait la famille Dabré et maître Bénéwendé Sankara, depuis 2006, date à laquelle ce dernier ordonnait la destruction de leur maison au profit de son client Maiga Ada, escroqué dans la vente d’une parcelle située à Dapoya, raconte Abdoulaye Dabré.

Madame Koama /Zerbo Djénébou aurait acheté la parcelle aux 1200 logements où vit actuellement la famille Dabré, des mains de Maiga Ada et a engagé des procédures pour les expulser. Une première fois, la famille assignée en justice, «le juge s’est déclaré incompétent sur le dossier», en 2011, déclare le plaignant.  Cependant, la famille est à nouveau convoquée le 8 janvier 2015, devant le premier président de la cour d’appel  pour le même dossier.

La famille accuse maître Sankara « d’avoir modifié la décision» rendue en 1991 pour permettre à son client de disposer de la parcelle qu’il revend par la suite à madame Koama. Selon les documents en leur possession, la décision ne concerne pas le père mais deux autres personnes (le voleur et l’héritier condamné à payer 4 450 000 F CFA représentant la vente illicite de la parcelle de Dapoya, décision rendue en 1991).

«Trois ans après, Maitre Sankara dit qu’il se base sur cette décision pour saisir 4 cours dont la nôtre, alors que la décision dit de saisir deux cours. Le vieux a été témoin simplement dans l’établissement d’un certificat d’hérédité. Nous, nous voyons qu’il y a des erreurs, il n’y a pas de vérité dans cette histoire. Raison pour laquelle depuis 8 ans que nous nous battons pour la justice», poursuit toujours Adboulaye.

«Maitre Sankara dit qu’il exécute une décision de justice. Nous en tant qu’enfants, nous avons grandi et trouvé ce problème. Nous avons fouillé partout pour trouver la décision de justice qui condamne le papa», a-t-il ajouté.

Il lance cependant un appel à la ministre de la justice pour qu’elle se penche sur ce dossier afin que justice soit rendue.

Reveline SOME

Burkina24

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