Le CENA, une commission pour délivrer des cartes professionnelles d’artiste

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Les instruments internationaux sécrétés sous l’égide de l’UNESCO engagent les différents Etats parties à accorder une attention particulière au traitement des questions fondamentales liées à la création et à la condition de l’artiste. Le conférencier du jour, Idrissa Zorom,  à travers une lecture croisée des engagements pris par le Burkina et les textes nationaux, fait une situation de la question.

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«Le statut de l’artiste au Burkina Faso : significations et enjeux», est le thème de la conférence autour de laquelle se sont déroulés les débats.

Malgré que le pays ait adopté plusieurs conventions, les textes sont ignorés par les bénéficiaires. « C’est le cas du principe de la non double imposition dans l’espace UEMOA, si l’artiste invoque la domiciliation fiscale dans son contrat, il ne payera pas l’impôt dans un autre pays de l’espace UEMOA pour sa prestation», explique Idrissa Zorom, l’animateur de la conférence sur le sujet, le 31 janvier 2015.

«Le statut de l’artiste est de la prétention, il n’y a pas jusque-là un document qui en parle, il faut parcourir les textes pour voir ce qui est dit à propos des artistes», dit-il.

 Le projet existe depuis les années quatre-vingt et actuellement il y a qu’un seul décret officiel qui porte statut de l’artiste.

Néanmoins des efforts sont faits ça et là. Une étude menée récemment par le ministre de la culture fait état de mise en œuvre.

Les réflexions ont été menés par une commission élargie aux artistes et les textes de création de la commission nationale des arts (CENA) ont été élaborés et sont soumis à l’autorité pour appréciation avant adoption. «N’eut été l’insurrection des 30 et 31 octobre, ce serait chose faite», confie Bougouma Evelyne, la directrice des arts.

Le gros problème qui reste, dit le conférencier,  « c’est la question des conventions collectives et les accords, mais c’est une question qui ne peut être prise en charge sérieusement que par les acteurs privées eux-mêmes, les artistes et leurs organisations ».

Les enjeux selon toujours le conférencier sont multiples. Sur le plan culturel et artistique, « la question du soutien même à la création artistique et de l’amélioration des conditions de vie de l’artiste vont être véritablement prises en compte qu’à travers la question de statut et un enjeu politique, qui est une question de rayonnement du Burkina Faso sur le plan international, et une préservation de la diversité de ces expressions culturelles».

«Un artiste,  c’est toute personne qui est dans la création et qui veut être reconnu comme tel même si n’a pas envie d’être reconnu comme tel,  si on prend en compte la recommandation de l’Unesco, de Belgrade de 1980 », définit Idrissa Zorom. Mais pour être un artiste professionnel au Burkina, il faudrait se munir désormais d’une carte professionnelle délivrée par la commission nationale des arts qui est en vue.

Comme toujours les artistes ont encore brillé par leur absence pour des questions qui les concernent.

Reveline SOME

Burkina24

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