Mouvement « Plus rien ne sera comme avant » : Visite aux allures inquisitoires chez Frédéric Nikiéma

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Le Mouvement « Plus rien ne sera comme avant » a rendu une visite dite de « courtoisie » au ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma. Une visite lors de laquelle les responsables du mouvement ont soumis le ministre  à une série de questions sur la direction des Editions Sidwaya, la mort par suicide d’un agent du même média et de la preuve de la publication des biens des membres des organes de la transition. Nous vous proposons le compte-rendu qu’en a fait le  chargé des Relations avec les Institutions du Mouvement. 

Le Ministre de la Communication, chargé des Relations avec le Conseil national de la Transition, porte-parole du gouvernement a reçu le 13 février 2015 à son cabinet, une délégation du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA).

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 La délégation  du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) qui a été reçue le vendredi 13 février 2015 par le Ministre de la Communication était conduite par  le Coordonnateur national du M/PRSCA chargé des Relations avec les Institutions, Idrissa NOGO. L’objet de cette visite de courtoisie comportait trois points :

 1- L’état du processus de l’appel à candidature lancé par le Ministère de la Communication pour le recrutement des Directeurs généraux des médias publics. 2.  L’exhibition de la  preuve matérielle de la publication des biens des membres des organes de la transition. 3. Le suicide en 2013 par arme à feu de Gaston Palenfo, agent comptable aux Editions Sidwaya.

Pour ce qui concerne l’état du processus de l’appel à candidature pour le recrutement des Directeurs généraux des médias publics, le M/PRSCA a voulu comprendre non seulement les raisons objectives qui ont motivé le lancement du processus mais aussi  l’arrêt subit du processus après le recrutement de l’actuelle Directrice générale (DG) de la Radio Télévision nationale (RTB), Danielle Bougaïré.

En guise de réponses, le ministre Frédéric Nikiéma a expliqué que la mise sur orbite du processus de recrutement d’un DG de la RTB a été un processus qui n’a pas été sans critiques en ce qu’une certaine opinion l’avait  trouvé  « fermé «  aux compétences privées. Aussi, dans un contexte de transition qui se veut inclusive, il fallait donc intégrer non seulement ces observations pertinentes mais il fallait surtout faire chapeauter le processus par un comité pluridimensionnel placé sous la supervision du Premier ministère.

Ensuite, un processus d’appel à candidature dure trois mois avant d’ « accoucher » d’un nouveau DG alors que la transition a un agenda serré avec des contrats d’objectifs, a relevé notre interlocuteur.  Enfin, si l’expérience s’est appliquée en premier à la télévision nationale, c’est parce qu’il fallait,  a justifié le Ministre de la Communication, commencer à effacer l’image du « caractère partisan »  de la RTB qu’a la population de  cette chaîne de télé et s’inscrire dans une dynamique de la « promotion du mérite ».

 D’ailleurs, le ministre s’est refugié derrière une autre échappatoire qui est que, selon le conseil des ministres du 7 janvier 2015, le gouvernement est habilité à nommer et à révoquer directement un DG sans appel à candidature !? Mais le ministre Porte Parole du gouvernement a « enterré un cadavre et laissé ses pieds dehors ». En effet, la promotion du mérite dont parle Frédéric Nikiéma concerne aussi bien la télé, la radio nationale et le journal Sidwaya.

Le « caractère partisan » dont parle le ministre concerne aussi bien la télé, la radio nationale et Sidwaya. Un exemple :  le lundi 27 octobre 2014, l’actuel Directeur général des Editions Sidwaya, Rabanki  Abou Bakr Zida (toujours en poste) a signé un éditorial au vitriol faisant l’apologie du référendum sous l’angle de la légalité !

D’ailleurs, il se susurre que c’est  plus les accointances de parenté qu’aurait le Directeur général de Sidwaya avec le premier ministre Yacouba Issac Zida que le  supposé « traitement équilibré » de l’information par le journal Sidwaya qui  militerait au maintien du DG de Sidwaya !  Alors pourquoi un traitement différent voire complaisant pour la même faute ?

Le 2e point de l’échange portait sur l’exhibition de la  preuve matérielle de la publication des biens des membres des organes de la transition. Le 2 février 2015, le Porte Parole du gouvernement avait confirmé que tous les membres du gouvernement ont satisfait à cette obligation institutionnelle.

C’est donc sur la base de cette assertion officielle que le M/PRSCA s’est fondé pour  demander au ministre Frédéric Nikiéma de bien vouloir donner une traçabilité de son propos.

 Arguant la séparation des pouvoirs, le Ministre de la Communication  nous a orientés vers le Conseil constitutionnel auprès duquel les plis du patrimoine des autorités auraient été déposés. Qu’à cela ne tienne, le M/PRSCA ira partout où il estime disposer de la matière pour informer sa base et l’opinion publique sur les actes posés au quotidien par les membres des organes de la transition. C’est un droit pour la population de savoir ; et c’est un devoir pour nos gouvernants de rendre compte !

Pour ce qui concerne le 3e  point, à savoir le suicide par arme à feu de Gaston Palenfo, agent comptable aux Editions Sidwaya, Frédéric Nikiéma a avoué ne pas disposer d’information sur cette affaire à même de contribuer à éclairer la lanterne du M/PRSCA. Notre interlocuteur a encore invité le Mouvement à se rapprocher de la justice pour s’enquérir du « sort » réservé au dossier.

 En rappel, Gaston Palenfo, agent comptable aux Editions Sidwaya s’est donné la mort en 2013 avec une arme à feu en centre ville. Il a été retrouvé mort  gisant dans son sang à côté de son véhicule dans des circonstances restées mystérieuses pour les travailleurs de Sidwaya alors qu’une enquête de la police judiciaire avait été ouverte et dont les résultats ont été portés à la connaissance du Directeur général de Sidwaya et de la hiérarchie politico administrative.

Le M/PRSCA invite le chef du gouvernement Yacouba Issac Zida à nous  porter et apporter sa lumière.

Le Coordonnateur National du M/PRSCA chargé des Relations avec les Institutions

Idrissa NOGO ([email protected])

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Un commentaire

  1. Les membres du gouvernement ont en effet souscrit ? l’obligation de remettre la liste de leurs biens personnel au Conseil Constitutionnel. Tout citoyen qui souhaite en conna?tre la teneur, peut demander au Conseil Constitutionnel de voir cette liste. Il serait donc bien de prendre en compte cette information au lieu de demander aux membres du gouvernement de publier leur liste dans la presse. Dans quel pays ailleurs dans le monde a-t-on vu cela ? Nulle part sauf erreur, et cela n’a pas de sens de l’exiger! Il ?tait temps, par la voix de Fr?d?ric Niki?ma, de dire clairement que les gens ont le droit de consulter le Conseil Constitutionnel pour prendre connaisance de cette liste, s’ils le veulent, au lieu de demander ce qui n’a pas lieu d’?tre demand

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