Maladie mentale : Maimouna Ndiaye veut briser les tabous

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Maïmouna NDiaye, primée meilleur interprétation féminine lors du Fespaco  2015, est aussi réalisatrice. Elle a à cet effet organisé en avant-première une projection de son film documentaire « Parle avec eux/Sonse-ne-ba », un film qui lève un coin de voile sur la maladie mentale.

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Les malades mentaux, on en trouve partout errant dans les rues et bien d’autres endroits. Partant de ce constat et ayant eu une personne proche atteinte de la maladie, Maimouna Ndiaye a cherché à en savoir plus sur ces maladies profondément ancrées dans la société mais trop souvent incomprises et mal interprétées.

Pour ce faire, elle a approché des malades mentaux qu’elle a suivis dans leur quotidien afin de comprendre leur mode de vie et les causes de cette maladie. Elle en arrive à la conclusion que « ça peut arriver à tout le monde ».

« Les gens que j’ai rencontrés étaient professeur d’université, des médecins, ce sont des gens qui par un choc ont tout perdu, ça peut arriver à tout le monde, sans prévenir, ça n’a rien à voir avec le fait d’avoir de l’argent ou d’être intelligent, ça peut arriver à tout un chacun donc on doit faire très attention », a confié la réalisatrice lors de la projection de l’avant-première le 24 mars 2015 à l’Institut français à Ouagadougou.

Dans un documentaire de 42 minutes, fait de témoignages et de portraits, la réalisatrice cherche à informer les téléspectateurs sur les réalités de la maladie mentale, les  interpeller sur la marginalisation de ces malades et de montrer que la cohésion sociale est un des facteurs clefs de la guérison, d’où le titre du film «Parle avec eux », «sonse-ne-ba» en langue mooré. Une démarche qu’elle aurait utilisée dans la réalisation de son film et qui a permis à des malades de guérir ou de s’améliorer.

« Tout un chacun doit être vigilant, attentif, prendre le temps d’écouter ces gens, de leur parler, de ne pas attendre que ce soit trop tard avant d’aller voir un médecin ou d’aller consulter », conseille-t-elle.

Le documentaire infome aussi les différentes possibilités thérapeutiques utilisées selon les croyances religieuses, vers la médecine moderne, les tradi-praticiens.

Ce film est un travail de quatre années d’efforts et malgré les difficultés rencontrées pour le financement, la réalisatrice envisage créer un « hôpital du jour », un lieu d’accueil pour malades mentaux où ils pourront être occupés la journée, avoir un repas par jour.

Pour briser les tabous de la maladie mentale au Burkina, un programme de diffusion dans des centres culturels et en plein air dans des quartiers de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso est en cours. A cela s’ajoute une exposition collective de quatre artistes plasticiens de la sous-région sur leur vision de la maladie mentale,  prévue pour le mois d’avril.

Reveline SOME

Burkina24



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