Pour vivre de la musique, « il faut que la mentalité des Burkinabè change »

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Pour commémorer ses 20 années d’existence, Seydoni production a entrepris plusieurs activités, offert des cadres d’échange sur la problématique de la musique au Burkina Faso. Le thème « l’artiste peut-il vivre de sa musique » choisi à cet effet, a été l’objet d’une conférence-débat à l’institut français de Ouagadougou, ce samedi 28 mars. Auparavant, un diner gala a été offert aux parents, amis et invités.

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Pour ses 20 ans, une soirée de gala a été organisée le vendredi 27 mars 2015. A cette occasion, le PDG de Seydoni, Seydou Richard Traoré, a tenu à remercier tous ceux qui l’ont soutenu. Il demande aux uns et aux autres de s’approprier la structure et souhaite  que Seydoni devienne une référence.

«Mon souhait c’est que Seydoni ne soit plus qu’à un privé, il faut que l’Etat cherche à s’y mettre pour que la chose ne soit pas seulement nationale mais mondiale. J’aimerai qu’on dise Sony c’est au Japon, Universalis c’est aux Usa et Seydoni au Burkina Faso ».

Pour ce faire, il faudrait qu’elle arrive à vivre de la musique, indique le directeur.

« Seydoni ne vit pas de la musique actuellement, on a fait beaucoup d’investissement et il faut rentabiliser mais Seydoni compte vivre de musique. Cela suppose il faut enlever toutes les barrières qui empêchent Seydoni de se réaliser« , explique t-il.

Mais avant cette soirée de gala, une conférence-débat a été animée le 28 mars sur la question de savoir si l’artiste peut vivre de  sa musique.

Les panélistes ont fait un état des lieux du déficit au niveau de l’entrepreneuriat, l’inorganisation des acteurs, l’absence d’accompagnement par l’Etat et de mécénat, l’habitude de consommation des Burkinabè.

« Non, l’artiste ne peut pas vivre de son art parce que le contexte social n’est pas favorable à l’éclosion d’une véritable carrière d’artiste. Le Burkinabè n’aime pas trop ce qu’on produit, ce qui est un handicap pour l’évolution de l’artiste, il faut que les mentalités changent« , affirme Abdoulaye Cissé, artiste musicien et panéliste du jour.

Cependant, une possibilité existe mais suppose que certaines conditions soient remplies.

« C’est possible si on est bien organisé, si on la chance de faire une bonne carrière, du succès, avec une chance de vous maintenir au sommet pendant longtemps et à la fin de votre carrière avoir beaucoup de bénéfices qui vont déboucher sur d’autres réalisations. Là on peut dire qu’on peut vivre de la musique » a-t-il fait comprendre.

« J’ai plus de 40 ans de musique mais je ne vis pas de la musique, c’est ma fonction d’enseignant aujourd’hui à la retraite qui me permet de vivre. Tu peux sortir pour des tournées, faire trois mois et revenir avec moins d’un million (…) La musique,  c’est un bonus pour moi« , témoigne Abdoulaye cissé.

Des initiatives sont en cours indique le secrétaire général du ministre de la culture, pour assainir le milieu et offrir de meilleurs conditions aux artistes.

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19 commentaires

  1. pour moi ce n’est pas la faute des m?lomanes mais ? l’organisation m?me de la musque burkinab? .qui est musicien et qui ne l’est pas? pour cela il faut un statut clair dans ce domaine il ya trop de m?cr?ants qui gravitent et parlent de la musique mais ne savent pas ce que c’est. quand j’ entends par exemple certaines voix ? la radio je me demande qu’el est le producteur qui a accept? faire cela. on ne fait pas la musique pour s’amuser mais parce que l’on aime et qu’on l’a apprise. la musique,on en fait un m?tier, je ne dis pas qu’un coiffeur ne doit pas chanter mais au mois qu’il chante bien.

  2. Seul le travail paie mon cher…c est une loi universelle. Si ca ne paie pas ceci implique que vous travailliez assez….

  3. On ne va pas changer de mentalit? seulement pour que vous puissiez manger mon cher. C’est le m?me peuple qui permet ? Floby de vivre au Faso. Chanter bien et on va consommer. Si non, changez de metier.

  4. Le doyen a tort selon moi.
    Le vrai probl?me de la musique Burkinab? est la suivante:

    1- La tendance culturelle en art,
    2- Le talent,
    3- La qualit? de la production.
    4_ La langue.
    Il faut que les artistes et les arrangeur ou le staff techniques sachent a savoir ce que les Burkinabes aiment.
    Ce n’est pas aux auditeurs de faire ce que l’artiste veut;mais plut?t ? l’artiste de faire ce que les auditeurs veulent.
    La musique est le chemin de la conqu?te du bonheur.
    Pourquoi ?cout? une musique qui ne m’inspire pas.
    Chers artisants,nos mentalit?s sur la musique est superieur aux v?tres.
    Accepter votre incomp?tence pour mieux ?tre comp?tent au lieu d’accuser vos patrons qui sont que vos auditeurs,parce que c’est eux le moteur dans l’art.
    Wenna songdo!

  5. Toi tu es qui pour nous juger ? Et encore saches que nous sommes pas des cochons !  » on consommera pas ce qu’on veut pas « . Suivez evolution du monde la musique et poses la question ? Floby, Greg, Dez, Tiness, Nadia, Idak, Emilo etc… je sais qu’ils te diront le contraire .

  6. Toi tu es qui pour nous juger ? Et encore saches que nous sommes pas des cochons !  » on consommera pas ce qu’on veut pas « . Suivez evolution du monde la musique et poses la question ? Floby, Greg, Dez, Tiness, Nadia, Idak, Emilo etc… je sais qu’ils te diront le contraire .

  7. Quelqu’un ne peut pas consommer ce qu’il n’aime pas. Et quelqu’un ne peut pas ne pas consommer ce qu’il aime. Si nous on consomme pas allez vendre votre musique ? l’ext?rieur vous pourrez jauger la qualit? de vos oeuvres. Quand vous voyez oumou Sangar?, Salif Keita , alpha, ?coutez les m?lodies, les instruments, la fa?on de travailler la voix……

  8. en voici un esprit de combattivit?! tu ne t’es peut ?tre pas pos? la question ? savoir si ta musique est nulle ? chier? fais de la bonne musique et les burkinab? la consommeront sans mod?ration…point barre

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