Alcény Barry : « Au Burkina, les critiques des œuvres ne passent pas »

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«Critique de presse et développement des arts au Burkina Faso : état des lieux», était le thème qui a fait l’objet d’une conférence animée par Alcény Barry, à l’institut Goethe, samedi 28 mars 2015. Il s’agissait pour le conférencier de faire un état de lieu de la critique de presse et de voir au regard de la faiblesse du tissu de critique, comment articuler une stratégie, qui tout en renforçant la capacité des journalistes contribue à la promotion des arts.

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La critique d’art au Burkina est rare et si elle existe, ce sont des critiques de créateurs ou des universitaires.

Le journalisme culturel et le critique sont deux mondes complétement différents, reconnait le conférencier. «Un journaliste culturel peut faire de la critique comme il peut faire le journalisme culturel sans faire de la critique», explique Alcény Barry, conférencier et critique.

Cependant, seule la critique de cinéma est la plus répandue dans la presse. La critique littéraire et les autres domaines sont très absents au niveau de la presse même si des journaux se sont essayés auparavant.

Cela s’explique par le fait qu’il y a eu une formation de journalistes critiques de cinéma à la faveur du FESPACO et les critiques se font généralement pendant le FESPACO. Car estime-t-il, « c’est quand il y a le FESPACO, qu’il y a du cinéma au Burkina. Même dans le cinéma burkinabè dit d’auteurs qui sont passés au FESPACO, tous les films n’ont pas eu de critique ».

 Pour lui, la critique s’applique à des œuvres d’arts, «si on considère que l’œuvre n’est pas une œuvre d’art pourquoi en parler?».

«Les comédiens jouent comme s’ils étaient sur une scène de théâtre, or dans le cinéma, c’est le naturel. Nos films sont bavards, discourant », dit-il.

 «Le cinéma était naturel avec Idrissa Ouédraogo, Gaston Kaboré, depuis que les comédiens de théâtre sont venus le cinéma est devenu du théâtre au Burkina», ajoute-t-il.

Cependant, il impute le manque de critique aux créateurs, «les critiques ne passent pas, les gens ne veulent pas voir un discours de vérité. Quand le papier ne va pas dans le sens du poil, ils ne sont pas contents».

« Ce n’est pas pour cela que la critique ne doit pas s’exercer, il y a des œuvres qui méritent qu’on parle d’elles » poursuit-il. Mais elle doit être une critique légitime et objective pour promouvoir les œuvres.

Pour que le journalisme joue son rôle de médiateur, il propose que les entreprises culturelles organisent des formations de journalistes culturels à la critique pour les doter d’outils.

Reveline SOME

Burkina24

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