Burkina : Les informaticiens exigent l’arrêt du processus d’un appel d’offre de 300 millions FCFA

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Le Syndicat national des professionnels des technologies de l’information et de la communication (SYNPTIC), lors d’un point de presse le jeudi 2 avril 2015, a interpellé le gouvernement afin qu’il répare « les injustices » subies par les informaticiens. Le syndicat menace d’aller en sit-in si rien n’est fait. Interrogé par rapport à cela, ce samedi 4 avril, le ministre du développement de l’économie numérique et des postes pense qu’ « il faut savoir mettre balle à terre ».

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Le Syndicat tout en se disant « ouvert au dialogue », prévoit quand même des sit-in dans les prochains jours, si le gouvernement ne prête pas une oreille attentive à ses revendications.

Les syndicalistes exigent, entre autres, l’arrêt de l’externalisation de la maintenance des applications métiers au ministère de l’Economie et des finances (MEF).

Selon les propos du secrétaire général du SYNPTIC, Salfo Ilboudo, rapportés par « Le Pays », des gens ont été recrutés par l’Etat pour, notamment, faire la maintenance d’applications mais que celui-ci préfère recruter des prestataires externes pour faire ce même travail au ministère.

« Nous ne pouvons pas comprendre que pendant qu’on parle de réduction du train de vie de l’Etat, on lance un appel d’offre à hauteur de 300 millions FCFA pour effectuer un travail que le personnel recruté à cet effet fait mieux, à hauteur de 55 millions FCFA », a-t-il martelé.

« Ceux qui ont été recrutés pour ce travail feront quoi finalement ? », s’est interrogé Souleymane Ouédraogo, membre du bureau du SYNPTIC. Pour exiger l’arrêt sans condition du processus de cet appel d’offre, le SYNPTIC prévoit dans les prochains jours (probablement le 6 avril 2015), un sit-in au MEF.

Par ailleurs, les informaticiens exigent du gouvernement, le rétablissement et l’augmentation du taux de l’indemnité spéciale informatique, supprimée après la relecture de la grille indemnitaire et demandent des indemnités de risque et de monitoring au regard de la spécificité de leur corps.

Le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro.
Le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro.

Le SYNPTIC réclame également la révision des statuts et autres textes de l’ANPTIC et demande une revalorisation du diplôme d’ingénieur informatique et un plan de carrière pour les informaticiens.

Interpellé lors de la célébration en différé de la journée internationale de la femme par le Google Developer Group, ce samedi 4 avril, le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, a reconnu que « le dialogue social est un élément important ».

Le ministre a fait savoir que son département a rencontré et échangé avec le syndicat, à au moins deux reprises et que des solutions sont en train d’être trouvées à certaines de leurs préoccupations. « Nous allons continuer à réfléchir sur la question et voir dans quelle condition nous pouvons avoir un plan d’actions pour pouvoir mettre en œuvre ces revendications », a-t-il indiqué.

Le ministre des TIC a cependant ajouté que « nous sommes dans une situation économique qui n’est pas du tout aisée, je crois qu’il faudrait que chacun des acteurs fassent en sorte que la transition puisse réussir… ».

Concernant le sit-in du syndicat, Nébila Amadou Yaro pense qu’ « il faut savoir mettre balle à terre. Certains des problèmes posés datent déjà de depuis quelques temps. Des solutions, il faut les étaler.

Il faut donc que ce soit dans le cadre d’un comité interministériel par exemple que certaines solutions devront être trouvées. En tout cas, nous les prenons au sérieux et nous nous engageons à poursuivre le dialogue social afin d’aboutir à des solutions idoines pour l’ensemble des acteurs TIC dont l’informatique ».

Noufou KINDO

Burkina24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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14 commentaires

  1. On nous bassine de sondages farfelus. Voil? quand en dit beaucoup sur le visage r?el de notre transition. C’est dommage mais c’est ? nous burkinab? de nous r?veiller pendant qu’il est temps.

  2. C’est une preoccupation constante en Afrique francophone, entretenue par la puissance coloniale pour perpetuer la misere.

  3. Revendiquer la relecture des grilles salariales on peux comprendre mais dire que la maintenance est externaliser vous voulez en faire un probl?me. Je dis non. Vous les informaticiens de l’administration comment de fois ? cause d’une petite panne l’utilisateur est oblig? de tout abandonn? par ce que l’informaticien est occupe et ne peut venir le donner un coup de main. Je pense que vu tout cela les premiers responsables ont voulu avoir un partenaire externe pour qu’il g?r? son parc informatique.Revoyez vos comportements vis-?-vis de vos coll?gues et soyez apte ? leur venir en aide d?s que y a probl?me.Vous voyez que c’est de l’argent l’?tat jette. Je dis non aussi. Dans les diff?rentes soci?t?s informatique il ya aussi la qualit? et la quantit? pour faire votre travail. D?mystifier l’ordinateur chers coll?gues. C’est important.

  4. La terre ne s’arr?te pas de tourner parce que Burkina Faso a un gouvernement de transition. Les difficult?s des travailleurs du domaine des TIC ne sont pas en transition non plus. Le mauvais traitement et la marginalisation des travailleurs du domaine des TIC a assez durer. Il est temps que ce soit examin?e s?rieusement cette plateforme et que des r?ponses ad?quate soit trouv?es.

  5. Nous voulons tous la r?ussite de la transition certes!!!! N’utilisez pas ce slogan pour piller les ressources du pays

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