Ouganda : Ce clip risque de la conduire en prison

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La chanteuse ougandaise de 21 ans, Jemimah Kansiime, au coeur d’un de ses clips, fait le bonheur de ses fans mais est accusée d’attentat à la pudeur et de pornographie par des conservateurs de son pays.

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https://www.youtube.com/watch?v=vPY2ltUWbZo

En 2014, Jemimah Kansiime ou encore  «Panadol wa Basajja» qui signifie littéralement «médicament pour les hommes» avait déjà séjourné en prison après la sortie d’un clip suggestif où elle apparaît en string et savonne lascivement ses fesses et son généreux décolleté.

Pour ce second délit, elle encourt jusqu’à 10 ans de prison pour violation de la loi anti-pornographique si elle est jugée coupable lors du premier procès appliquant ce texte, promulgué en février 2014.

Selon l’ONG Human Rights Watch, la loi définit si largement la pornographie qu’elle aurait poussé des hommes à agresser publiquement des femmes légèrement vêtues.

Kansiime, auprès de l’AFP estime n’avoir jamais imaginé que se trémousser en sous-vêtements pourrait violer la loi.

Elle a néanmoins été arrêtée en novembre avec son manager, Didi Muchwa Mugishar. Ce dernier a plaidé coupable et a été condamné à une amende de 200’000 shillings ougandais (75 dollars, 60 euros), mais Kansiime, elle, n’a pas plaidé coupable et est restée cinq semaines détenue avant de pouvoir payer sa caution.

Liberté d’expression bafouée. «Lorsque j’ai tourné cette vidéo, je n’ai jamais eu l’intention de la destiner à des enfants, je l’ai faite pour des adultes. Je n’ai pas vendu ou distribué la chanson», dit Kansiime dans sa mini-robe léopard à bretelles qui révèle un soutien-gorge pigeonnant. «Mes droits ont été bafoués, ma liberté d’expression a été bafouée», s’est-elle indignée.

Son avocat Isaac Semakadde voit dans ce dossier un test pour le droit des artistes ougandais à «s’exprimer». «Il doit y avoir une place pour le divertissement érotique dans une société ouverte et libre», estime-t-il, considérant qu’une distinction claire doit être faite avec les crimes comme la pornographie enfantine.

«Bannir toutes les formes de pornographie, toutes les formes de nudité, est quelque chose de scandaleux», estime l’avocat.

L’arrestation de Kansiime est intervenue après que le ministre des Moeurs, Simon Lokodo, a été choqué par sa vidéo. Le ministre s’est récemment vanté d’être «sur le terrain» avec son équipe d’espions pour surveiller de près de tels chanteurs.

Les vidéos de Panadol sont «très obscènes et vulgaires», a-t-il déploré, promettant de nouvelles arrestations. «La décadence d’une société ne débute ni ne cesse avec la prostitution», rétorque Me Semakadde, qui appelle le ministre à se préoccuper de questions plus urgentes comme la «corruption».

Kansiime doit comparaître d’ici la fin du mois. Mais son avocat compte demander un report jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle tranche une requête déposée contre la loi anti-pornographie par des militants qui l’estiment «excessive et vague». Amnesty International a de son côté appelé au retrait de cette loi, un souhait partagé par l’avocat Semakadde.

Kouamé L-Ph Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : 24heures.ch

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