Application des recommandations de la Commission des réformes : Aux Burkinabè d’être « des sentinelles »

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Une délégation de la commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a rencontré les forces vives de la région du Centre-Est à Tenkodogo, le 18 juin 2015.

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Entre autres préoccupations soulevées au cours des échanges, le dédommagement des victimes de l’insurrection ; puis la question de la mise en application des recommandations qui sortiront de la CRNR, afin que celles-ci ne soient pas mises dans les oubliettes comme celles du Collège des sages.

Sur ce dernier point la première vice-présidente de la commission, Lucienne Ariane Zoma se veut catégorique : ‘’c’est à nous (ndlr : les Burkinabè) de veiller comme des sentinelles pour leur mise en application’’.

A la date de cette rencontre, on note qu’il y a plus de 3000 dossiers de victimes qui ont été recensés. Ce recensement prend en compte toutes les personnes victimes de crime de sang et de crime économique depuis l’année 1960 jusqu’à nos jours.

Après la présentation des membres de la délégation composés essentiellement de ceux de la sous- commission justice et réconciliation, le chef de la délégation, Lucienne Ariane Zoma a expliqué aux forces vives du Centre-Est, l’objet de leur mission : aller dans les régions vers les populations,  pour les « associer à la réflexion et recueillir, certes leurs ressentiments, mais aussi et surtout leurs propositions pour un meilleur vivre ensemble».

1)Ces forces vives étaient composées de représentants de chefs coutumiers, de responsables de service,  d’association et des forces de l’ordre
Ces forces vives étaient composées de représentants de chefs coutumiers, de responsables de service, d’association et des forces de l’ordre

La mission principale est de « faire des recommandations idoines qui aideront à la restitution de la cohésion sociale ». C’est en ces termes qu’a planté le décor la vice-présidente de la commission.

La parole a, ensuite, été donnée aux participants. Ces derniers se sont préoccupés, du recensement exhaustif de l’ensemble des crimes de sang et des crimes économiques, puis de la suite donnée aux dossiers des personnes victimes de casses et de pillages.

Sur ces inquiétudes, Lucienne Zoma a rassuré ses interlocuteurs que le dossier de pillage est en cours de traitement. Elle leur a dévoilé qu’après les constats faits par les services compétents, il ressort que plus de 7000 personnes ont été touchées par les pillages et les casses pendant l’insurrection.

En ce qui concerne le recensement des victimes, la première vice-présidente de la commission de réconciliation nationale et des réformes a expliqué que son institution a une méthodologie de travail. Elle consiste à envoyer des fiches des cinq sous-commissions aux populations.

Ces fiches sont directement adressées aux victimes ou aux personnes témoins de victimes pour la collecte des informations. A la suite de la mission des membres de la CRNR, une décision viendra préciser la mise en application des recommandations.

Sur ce point, la vice-présidente de la commission de réconciliation attire l’attention des Burkinabè de veiller comme une sentinelle pour la mise en application des recommandations qui seront faites.

Martin Ouédraogo

Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo

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