Mariage des enfants : Une croisade contre le phénomène au Centre-Est

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Le Gouvernorat du Centre-Est en collaboration avec l’Association femmes, environnement et développement du Burkina Faso a lancé une campagne régionale de plaidoyer et de mobilisation pour l’abandon du mariage précoce des enfants. Le lancement de cette campagne a eu lieu à Ibogo, dans la commune de Niaogho à plus d’une cinquantaine de kilomètres de la ville de Tenkodogo.

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C’est à travers une ambiance festive que la population de Ibogo a accueilli les délégations venues de Tenkodogo, Ouargaye et Ouagadougou. Cette cérémonie consacre le lancement de la campagne régionale de plaidoyer et de mobilisation pour l’abandon du mariage des enfants dans la région du Centre-Est.  Elle vise à « contribuer au renforcement des connaissances, des capacités » des communautés locales, en vue d’éradiquer le phénomène dans le Centre-Est.

A cette cérémonie, les différents acteurs  montés à la tribune ont fait une piqûre de rappel sur les méfaits de la pratique du mariage précoce. Le gouverneur du Centre-Est, Ousmane Traoré a estimé que c’est un mal qui « mine le développement » de la gent féminine et empêche « l’épanouissement » des enfants.

‘’Notre passivité nous rendrait comptables des éventuelles séquelles qui surviendraient dans la vie des enfants victimes’’ a dit le gouverneur Ousmane Traoré (3e au premier plan).
‘’Notre passivité nous rendrait comptables des éventuelles séquelles qui surviendraient dans la vie des enfants victimes’’ a dit le gouverneur Ousmane Traoré (3e au premier plan).

Les statistiques révèlent que plus de la moitié des femmes au Burkina Faso ont moins de 18 ans. C’est-à-dire que 52% des filles se marient avant l’âge de mariage et 3,9% d’entre elles avant l’âge de 15 ans.

Ce phénomène touche beaucoup plus « les filles ayant un faible niveau de scolarisation. » Pour le représentant résident de l’UNICEF, Marc Rubin, la mortalité maternelle liée à la grossesse et à l’accouchement dans le monde est l’une des cause importante de mortalité chez les filles âgées de 15 à 19 ans.

Engagée à la tête de ce combat, la présidente de l’Association femmes, environnement et développement du Burkina Faso, Béatrice Bara mène le plaidoyer de sensibilisation pour l’abandon du mariage des enfants avec les autorités coutumières notamment l’association des chefs coutumiers du Koulpelogo.

A cet effet un de leur représentant a invité les populations à cesser de pratiquer le ‘’Lito’’, une pratique qui consiste à échanger les filles en mariage. Ce phénomène, selon ces chefs coutumiers est répandu dans la province du Koulpelogo.

Cette campagne sur le mariage forcé fait suite selon le gouverneur, à celle qu’avait lancée le premier ministre contre le phénomène en mars dernier à Dori.

Un dispositif qui regroupe les membres d’association et des acteurs des organisations de la société civile œuvrant dans la cadre de la lutte contre les « enfants-épouses » uniront leurs forces pour mener la lutte.

Ces acteurs sillonneront dans 19 communes du Centre-Est. Il s’agit des 13 communes du Boulgou auxquelles s’ajouteront les communes de Ouargayes, Comi-Yanga et Yondé dans le Koulpelogo ; puis de Pouytenga, Koupèla et Baskouré dans le Kouritenga. Ces activités seront réalisées par l’AFEDEB, avec l’accompagnement des présidents des délégations spéciales.

Martin Ouédraogo,

Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo

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