Mamane, Chroniqueur à RFI : « Les Burkinabè portent l’espoir de tous les Africains »

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Il regarde l’actualité de biais, d’en haut, d’en bas, de côté, la secoue et la retourne dans tous les sens. Il la soupèse et nous la rend complètement décalée, tordue et tout simplement originale. Appelez-le Mamane. Entretien.

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Burkina24 : C’est sûr que vous n’êtes plus à présenter mais quelle est la présentation que vous faites de vous-mêmes ?

Mamane : Je suis Mamane, citoyen Gondwanais, né et grandi au Niger, puis un peu partout sur cette folle planète.

Burkina24 : Dites-nous alors les circonstances qui vous ont conduit du Niger à la France et à RFI ?

Mamane : Je suis parti en France terminer un 3è cycle en physiologie végétale. Puis les circonstances de la vie m’ont poussé vers un atelier de comédie à Paris. Ma carrière a démarré ainsi, complètement par hasard.

Burkina24 : Où vous est venue l’inspiration du Président-Fondateur de la république du Gondwana?

Mamane : En tant qu’Africain, bercé par les actualités de mon continent, quand RFI m’a demandé de faire une chronique sur l’actualité, je ne pouvais pas me concentrer sur un seul pays en délaissant les autres.

Puisque tous les Africains écoutent en même temps, il fallait créer un pays imaginaire rassemblant tous les défauts communs de la plupart des pays africains : défaut de démocratie, de santé, d’éducation, de bonne gouvernance, etc. C’est ainsi que naquit la République Très Très Démocratique du Gondwana, un pays imaginaire mais qui en rappelle plein d’autres.

Burkina24 : Lorsque vous rencontrez les Présidents africains, ne vous reprochent-ils pas de les identifier au Président-Fondateur du Gondwana?

Mamane : J’en rencontre très régulièrement. Ce qui est drôle, c’est qu’ils m’encouragent tous à continuer. Je pense qu’ils essaient de me convaincre qu’ils ne sont pas Président-Fondateur. Par contre, il y a quelques présidents qui m’évitent et ne goûtent pas cette chronique du Gondwana. C’est surtout leur entourage qui exprime cette hostilité. C’est normal, les profiteurs ont beaucoup à perdre.

Burkina24 : Connaissez-vous des humoristes burkinabè ? Si oui, alors quel regard jetez-vous sur les eux?

Mamane : Je connais Son Excellence Gérard, Moussa Petit Sergent, Gombo.com, Roukiata de +d’Afrique, Souké et Siriki et j’en oublie sûrement. Ce que j’apprécie chez les humoristes burkinabè, est à l’image du peuple burkinabè : le sérieux dans le travail et la simplicité humaine.

Burkina24 : Encouragez-vous les humoristes à s’engager en politique comme vous le faites ?

Mamane : Un humoriste ne doit pas s’engager en politique, mais je comprends votre question. Il faut prendre à bras-le-corps le quotidien des Gondwanais dans nos sketches. Un humoriste africain ne peut pas faire semblant que tout va bien comme dans le meilleur des mondes en se disant qu’il n’est là que pour distraire les gens et c’est tout, que la politique ça ne l’intéresse pas. TOUT est politique.

Rien que dire qu’on ne s’intéresse pas à la politique, c’est faire de la politique car on fait le jeu de ceux qui voudraient qu’on les laisse faire leurs petites magouilles dans leur coin avec notre vote et notre argent.

Burkina24 : Vous voyez-vous un avenir politique ?

Mamane : A mon niveau, je pense que je me discréditerais totalement en descendant dans l’arène politique. Chacun son job. Je dois garder de la hauteur pour taper partout. C’est ce que les Gondwanais attendent d’un humoriste.

Burkina24 : Que pensez-vous de la question de la limitation des mandats des présidents africains ? En d’autres termes,  quelle est votre lecture de la démocratie telle que pratiquée en Afrique ?

Mamane: Les premiers à crier partout qu’il faut respecter la loi sont les premiers à vouloir piétiner la Loi fondamentale pour garder le pouvoir pour leurs proches et leurs poches. Ce qu’ils n’ont pas pu ou voulu réaliser en dix ou vingt ans, pourquoi le feraient-ils subitement en quatre ou cinq de plus ?

La démocratie est multiple et variée. L’Afrique est un continent avec plusieurs cas d’exemple. Au Ghana, au Niger, au Sénégal, au Bénin ou au Cap-Vert la démocratie est très vivifiante. Il y a de l’espoir.

Burkina24 : Quel est votre meilleur souvenir du Burkina Faso?

Mamane: Je suis un Sahélien ; donc rien que la vue, depuis l’avion, des paysages burkinabè me remplissent de joie. Je me sens à la maison. Dès ma descente d’avion, je me précipite pour déguster un bon poulet bicyclette. Là, tout est en ordre.

Burkina24 : Votre dernier mot à l’endroit du peuple Burkinabè…

Mamane : Vous portez l’espoir de tous les Africains qui veulent se libérer du joug de Président-Fondateur. Nous sommes avec vous, ne nous laissez pas tomber. Votre victoire sera celle de tous les Africains et vice-versa.

Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

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46 commentaires

  1. Merci Mamane et soyez b?ni. Nous Burkinab?, nous rel?verons ce d?fi.

    A NOS MARTYRS QU?ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT.

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA D?MOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINAB?

    QUE LE SEIGNEUR B?NISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCC?S A TOUS LES BURKINAB?S. AMEN

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l?Alternance

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