An I du Crash du vol d’Air Algérie : « Je ne sais pas comment qualifier ce que je vis »

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Bassirou Yaméogo est un ressortissant burkinabè qui a émigré au Canada en 2012 dans l’espoir de meilleures conditions de vie pour lui et sa famille. Malheureusement, le 24 juillet 2014, cette famille à laquelle il tient tant va lui être arrachée. Sa vie va connaître une autre tournure avec la perte de son épouse et de son fils dans le vol AH 5017 d’Air Algérie. Un an après ce drame, il s’est ouvert à Burkina24. 

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Burkina24 :  Comment est-ce que vous avez été informé de cette tragédie qui a emporté votre épouse et votre fils ?

Bassirou YAMEOGO: Le 23 juillet 2014 dans la nuit, juste avant d’embarquer, ma femme m’a appelé pour me dire qu’ils embarquaient. Je lui ai prodigué des conseils puis leur souhaité bon vol.

À l’escale de Alger, elle devait me donner de leur nouvelle par texto et en principe je devais recevoir le texto vers  2h, heure de Montréal. J’ai attendu le texto jusqu’à 5h et j’ai fini par lui envoyer un texto mais sans réponse.

J’ai donc tenté de l’appeler sans succès et c’est à ce moment que mon petit frère qui les avait accompagnés à l’aéroport de Ouagadougou m’a appelé pour me dire que l’avion avait disparu des radars. Je me suis connecté et je suivais la situation sur internet et à la télévision jusqu’à ce que les informations se précisent.

Burkina24 : Quand est-ce que vous les avez vu la dernière fois et dans quelles circonstances ?

Bassirou YAMEOGO : Je les ai vus physiquement le 8 mars 2012 lors de mon départ pour le Canada. Mais je les appelais pratiquement tous les jours jusqu’au jour où ils ont embarqué pour me rejoindre.

Burkina24 : Un an après cet évènement quel est l’état d’âme qui vous anime ?

Bassirou YAMEOGO: Je suis toujours profondément ébranlé comme si ça venait de se passer. Ils étaient tout pour moi. Une très bonne épouse ( KOANDA KADIDIA) qui est entrée dans ma vie depuis 16 ans et un fils ( ABOUBACAR) de 13 ans, très aimable et poli, qui me quittent de la façon la plus atroce qui soit. Je ne sais pas comment qualifier ce que je vis. Ma peine est incommensurable.

Je me sens encore plus mal depuis que j’ai reçu les raisons du crash, de mon avocat. Je ne peux pas comprendre qu’une compagnie puisse sacrifier 116 personnes juste en recherchant des profits. Je suis vraiment déçu pour cette négligence et ce manque de responsabilité  de la part de la compagnie Air Algérie.

Burkina24: Vous avez été récemment déposé un recours collectif contre cette compagnie aérienne algérienne. Quel serait le verdict qui répondra le plus à vos attentes ?

Bassirou YAMEOGO : Mon souhait est vraiment que la justice sanctionne  cette compagnie par une interdiction de vol hors de l’Algérie et par une indemnisation importante afin de donner une leçon à toutes les compagnies.

Burkina24 : Un message à l’endroit de votre épouse et votre fils, aujourd’hui disparus ?

Bassirou YAMEOGO : Juste leur dire que je les aime, qu’ils resteront à jamais dans mon cœur et que je me battrai pour leur faire honneur. Je leur donnerai le fruit de mes efforts là où ils sont incha Allah.

Burkina24 : Votre mot de fin…

Bassirou YAMEOGO : Juste inviter les compagnies à plus de responsabilité et Dieu fera le reste. N’éprouvez pas Dieu.

Interview réalisée par Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU-Burkina24

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