La compagnie Yam-Ka-Ni honore le Burkina Faso en Algérie

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Dans le cadre d’un brassage culturel international, la Compagnie Yam-Ka-Ni a été invitée en Algérie du 5 au 12 août 2015. Elle a pu participer à deux festivals de danse, dans deux Willaya différentes, et leur passage a été remarquée et admirée. Yam-Ka-Ni est rentrée ce jeudi 13 août à Ouagadougou, fatiguée d’un voyage éprouvant mais contente d’une expérience partagée.

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Yam-Ka-Ni à Tizi Ouzou

Depuis 2010, le Burkina Faso est régulièrement invité à participer au Festival culturel arabo-africain de danse folklorique de Tizi Ouzou, en Algérie. Pour la 10e édition qui se tenait cette année, c’est la compagnie Yam-Ka-Ni qui a représenté le Faso, aux côtés de 24 autres troupes dont 10 algériennes. L’invitée d’honneur a été la Chine, avec le Xiamen Little Egret Folk Dancing Art Center.

Les festivités ont été ouvertes en grandes pompes le mercredi 5 août, par une parade à travers les rues de la ville de Tizi Ouzou. Les participants ont défilé du Stade du 1er Novembre au Théâtre régional Kateb Yacine, où l’ouverture officielle a eu lieu. Après quoi, Yam-Ka-Ni a pu se produire dans deux villes de la province : à Azazga le 6 août et à la ville de Tizi Ouzou le 7 août.

Le festival  a fêté ses 10 ans en rendant hommage à « tous ceux qui luttent pour que règnent la paix, la fraternité et l’amitié entre les Peuples, pour que finissent les guerres, les conflits et la terreur ». Il a aussi abrité un colloque international sous le thème « Diversité culturelle et promotion de la paix : la culture au cœur du rapprochement des peuples. »

Pour le Commissaire du festival, OUD ALI El Hadi, depuis sa première édition, plus de 35 pays ont participé au moins une fois au festival culturel arabo-africain de danse folklorique. C’est un bouillon de culture qui se fait chaque année dans cette Willaya du nord de l’Algérie, et un trésor dont semble s’enorgueillir la municipalité.

D’une pierre deux coups

Après le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique de Tizi Ouzou, Yam-Ka-Ni a parcouru environ 550km pour rejoindre la Willaya de Sidi Bel Abbès, toujours dans le Nord de l’Algérie. C’est une ville en plein chantier, mais déjà belle à voir, que les Burkinabé ont trouvée. Et pour cause, Sidi-Bel-Abbès (qui porte le nom de son Saint Patron) veut s’offrir le tramway [lien] pour faciliter le transport en commun.

La compagnie y a été conviée pour découvrir le Festival culturel international de Danse populaire, qui était à sa 11e édition. En tout 17 nationalités différentes ont déferlé dans les rues de la ville, pour la promotion de la créativité artistique. Ce festival entend sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine culturel national en insérant l’art dans le tissu économique.

Les Burkinabé ont pu se produire au Théâtre de Verdure Saim Lakhdar, à l’occasion de la soirée en hommage des invités le dimanche 9 août. Les spectateurs ont été impressionnés par les pas de danse et surtout les acrobaties incluses dans la chorégraphie. Ils n’ont pas hésité à le démontrer par des acclamations et sifflements, et nombre d’entre eux ont félicité les artistes à leur descente de scène.

Yam-Ka-Ni a été encore plus applaudie lors de sa deuxième production, le lundi 10 août, sur la Place du 1er Novembre. Elle devrait cependant quitter la ville le lendemain, avant la fin du festival, non sans regret de ne pas pouvoir assister aux représentations des autres troupes, surtout celle de la Côte d’Ivoire voisine.

De l’expérience, et pas que dans la danse

Au cours de leur séjour en Algérie, les membres de la compagnie burkinabè ont pu tant bien que mal rencontrer des festivaliers de différents pays d’Afrique. Cela dit les échanges n’étaient pas toujours possibles, surtout avec les populations locales.

En effet les participants étrangers étaient priés de ne pas aller hors de leur hôtel, et la traversée de la ville ou du pays se faisait toujours sous escorte policière. Il leur sera expliqué que c’est pour des raisons de sécurité : on n’était visiblement pas sûr d’être à l’abri d’un enlèvement ou d’une agression physique ou morale plus ou moins grave.

Il a été aussi donné aux Burkinabé de constater que la plupart des citoyens de leur pays hôte avaient beaucoup de préjugés sur l’Afrique Noire et la méconnaissaient vraiment. Aussi ont-ils entrevu que la vie n’y était pas des plus roses pour un noir Africain, malgré les efforts des autorités pour instaurer un certain brassage culturel.

Cependant le voyage était une belle expérience de l’avis d’Arouna KABRE, responsable de la compagnie pour le voyage, et de Boukaré Nikièma dit Louba, chorégraphe. Les Burkinabé ont été félicités pour leurs prestations scéniques captivantes, et il leur a été octroyé des distinctions honorifiques aux deux festivals. Enfin ils ont été reçus en audience par le maire de Sidi Bel Abbès, avec qui ils ont jeté les bases d’une coopération entre cette ville et une ville burkinabè.

Stella Nana

Burkina 24

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