Sénégal: Habré de nouveau devant la CAE

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Au regard des incidents du 20 juillet dernier lors de l’ouverture du procès de l’ex-dictateur tchadien, Hissène Habré à Dakar au Sénégal, plusieurs observateurs doutent du redémarrage de ce procès comme attendu ce lundi 07 Septembre.

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Le 20 juillet dernier, le procès a été ajourné puisque l’ancien président tchadien a dû être sorti du tribunal après plusieurs incidents notamment son refus de se présenter devant la Chambre et le refus de ses avocats de plaider. La Cour avait alors nommé d’office trois nouveaux avocats et a finalement reporté le procès pour leur donner le temps d’étudier l’affaire.

Hissène Habré ne les reconnait pas et refuse de communiquer avec eux. Mieux, le Conseil de l’ordre des avocats leur a ordonné de ne pas plaider après avoir été saisi par l’ancien homme fort du Tchad qui refuse de parler et de répondre aux questions des juges, raconte la BBC.

Les observateurs estiment que la balle est donc maintenant dans le camp du président de la Cour, Gberdao Gustave Kam : va-t-il poursuivre le procès sans les avocats de l’ex homme fort du Tchad ou décider de l’ajourner à nouveau ?

Pour Reed Brody, porte-parole de Human Right Watch et spécialiste de cette question, la stratégie de Habré a pour but de tarir les ressources limitées du tribunal, qui a un budget de 8,6 millions d’euros. « Un délai de 45 jours dans ce procès censé durer 90 jours va accroître le budget de près de 50% », a-t-il relevé.

Du côté des victimes, après 25 ans de lutte, beaucoup nourrissent de grands espoirs en ce tribunal et espèrent qu’il mettra fin à plusieurs décennies d’impunité.

Une commission-vérité au Tchad a rassemblé des preuves sur près de 4.000 meurtres et évalué le total des morts sous son règne à 40.000 personnes.

L’ex-dirigeant tchadien, âgé de 72 ans, rejette la légitimité des Chambres africaines extraordinaires, un tribunal spécial créé en 2013 par le Sénégal et l’Union Africaine. Il est poursuivi pour des présumés crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de tortures sous son régime qui a duré de 1982 à 1990.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source: BBC

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