[VIDEO]- Alouna Traoré : « Thomas Sankara est sorti les mains en l’air »

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A l’occasion de la commémoration des 28 ans de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons, un rescapé de la journée fatidique du 15 octobre 1987 raconte comment le père de la Révolution burkinabè  a été tué.

Alouna Traoré, alors conseiller juridique de Thomas Sankara, a fait ce témoignage ce 15 octobre 2015 à Ouagadougou, à l’occasion d’une conférence publique sur la vie du président Sankara.

La commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara n’a pas eu lieu cette année au cimetière de Dagnoen où reposait jusque-là son supposé corps et celui de ses 12 compagnons d’infortune. La célébration du 28e anniversaire ce jeudi 15 octobre 2015 de sa disparition s’est déroulée à l’espace Miramar sis au quartier Tampouy de la ville de la capitale. Des témoignages sur les derniers moments passés avec le père de la révolution burkinabè ont marqué la cérémonie. Alouna Traoré, le seul survivant de la tragédie qui a coûté la vie au président Sankara, père de la révolution burkinabè le 15 octobre 1987 y était également.

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Revivre l’histoire. « Ce jour-là nous rassemble. Cela nous permet de revivre l’histoire comme si c’était hier. Hors cela fait 28 ans », a dit Alouna Traoré. Son arrivée n’est pas passée inaperçu pour ceux qui le connaissent. Il lui a donc été demandé de revenir sur les conditions dans lesquelles est survenue la disparition du président Thomas Sankara.

« Chaque fois c’est pénible. C’est douloureux d’en parler », a-t-il fait savoir au public présent pour en savoir plus sur la vie de celui qui demeure à jamais présent dans les esprits pour le service qu’il a rendu en seulement 3 ans à la tête du pays.

Un homme « multidimensionnel »              

La cérémonie commémorative de l’assassinat de son compagnon est selon lui une occasion de se retrouver, de parler de la même personne.

« Thomas est de toutes les générations. Il est de tous les partis, parce qu’il a posé des actes qui vont dans le sens des aspirations du peuple burkinabè. Aujourd’hui, Thomas est multidimensionnel. Il a aimé ce peuple, il a aimé ce pays. Il  a donné un nom à ce pays-là », confie Alouna, la dernière personne à l’avoir vu vivant.

Aux héritiers de Sankara

Alouna Traoré qui se remémore Sankara, se pose en ce moment l’ultime question. Celle-ci: « Comment maintenant les hommes de ce pays vont mériter les qualités de ce pays ? » Pour celui qui a partagé bon nombre d’instants de la vie du président Sankara, il faut du mérite pour se réclamer de lui. Il faut pouvoir incarner les qualités intrinsèques du Burkinabè « modèle » qu’il incarnait au quotidien.

« N’est pas Burkinabè qui veut. N’est pas Burkina qui veut. C’est Thomas qui a placé ce pays-là à cet endroit. N’est pas intègre qui veut. C’est Thomas qui l’a fait », affirme Alouna Traoré.

La commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara n’a pas eu lieu cette année au cimetière de Dagnoen, mais sur le terrain Miramar à Tampouy © Burkina24
La commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara n’a pas eu lieu cette année au cimetière de Dagnoen, mais sur le terrain Miramar à Tampouy © Burkina24

« Il faut que justice soit faite… »

Et pour avoir coupé court la transmission de ces valeurs et idéaux, il va de soi que ceux qui l’ont fait, répondent de leurs actes. Et Alouna Traoré ne demande que cela. Que justice soit rendue au Burkina d’aujourd’hui auquel on a enlevé celui à qui il doit tant.

« Il faut que justice soit faite pour qu’on replace les choses en l’état. La brutalité avec laquelle Thomas a quitté la scène est indigne du travail qu’il a fait pour ce pays, est indigne de l’amour qu’il avait pour ce peuple-là », a déclaré Traoré.

Et rien ne devrait selon lui empêcher la manifestation de la vérité sur la mort du président Sankara. Et pour cause, cela trahirait l’image qu’on colle au peuple. « Quoi qu’on fasse, il faut que la vérité soit connue pour que les gens puissent mesurer la chance que le Burkina a eu. C’est le seul pays en Afrique, où on parle de la qualité de l’espèce humaine qui y vit », a déclaré Alouna Traoré pour clore ses propos.

Noufou KINDO et Oui KOETA

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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Un commentaire

  1. Sankara n’est pas mort pour rien.Cependant il va valoir poursuivre le combat.Je dis non au francs Cfa a valeur fixe qui nous les chomoge que voyons aujourd hui.Dons il va valoir engager des negociation serieuse avec la france pour changer cela.

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