Financement des partis politiques : « Sur la forme, nous sommes gênés » (Kanazoé)

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Le gouvernement a adopté un budget d’un milliard de F CFA pour le financement des partis politiques dans le cadre des élections du 29 novembre 2015. Si la somme peut paraître astronomique, elle ne semble pas faire le bonheur des partis politiques.

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« L’Etat aurait pu mieux faire ». C’est l’appréciation que porte Edouard Zabré, président du Front des forces sociales (FFS), sur le montant de la somme d’argent allouée aux partis politiques pour les élections du 29 novembre 2015. Il s’exprimait ainsi à l’occasion d’un point de presse du Cadre de concertations des partis politiques (CCPP), regroupant les partis de l’ex-opposition. A entendre les partis politiques, cette somme est insuffisante.

Le fond. Adama Kanazoé, président du parti AJIR (Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République), est également du même avis. Il base son jugement sur les textes. Ces derniers, selon lui, accordent 500 millions de F CFA aux partis politiques pour animer leurs activités hors campagne. Cette somme est doublée en année électorale et pour ce qui concerne cette année, à la présidentielle.

Or, explique Adama Kanazoé, l’année 2015 par la force des circonstances verra l’organisation d’un double scrutin. Ce qui, de l’avis du président de l’AJIR, devrait également être pris en compte dans l’allocation du budget. Enfin, ce budget ne devrait pas inclure la prise en charge des délégués des partis politiques dans les bureaux de vote.

C’est ce qu’a cependant fait le gouvernement, de sorte que la somme d’un milliard de F CFA est décomposée comme suit, selon les explications d’Adama Kanazoé : 150 millions de F CFA pour la prise en charge des délégués, 350 millions de F CFA pour la présidentielle  et 500 millions de F CFA pour les législatives. Une répartition qui ne semble pas ravir les partis politiques.

La forme. Ceci concernait le fond du problème. Le président Kanazoé, par ailleurs candidat à la présidentielle, n’est également pas satisfait de la forme, en l’occurrence la manière dont le gouvernement a fixé le montant du « pactole ». En effet, Adama Kanazoé reproche au gouvernement de l’avoir de façon « unilatérale »,  sans concertation avec les acteurs concernés. Il indique que les partis politiques ont essayé, sans grand succès, de rencontrer à deux reprises le ministre de l’administration territoriale pour discuter de la question.

Adama Kanazoé affirme que les partis politiques sont conscients des difficultés financières du pays.  « Le Burkina est un pays aux ressources limitées, nous en sommes tous conscients. Nous ne sommes pas  des fossoyeurs,  des pilleurs de notre peuple,  dit-il. Nous nous adoptons aux capacités que le pays a pour nous accompagner (…).  Mais il y a des lois et il faut les respecter ».

Selon Adama Kanazoé, les partis politiques pensent  à une loi de finances rectificative pour dégager 500 millions de F CFA pour les élections législatives. Reste  à savoir si le gouvernement l’entendra de cette oreille.

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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