Protection des droits des enfants : Vivement que demain soit la veille…

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Ceci est une contribution d’un citoyen sur la protection des droits des enfants.

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En ce jour 19 novembre 2015, veille de la commémoration du 26 anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), l’horizon de la fin de la violation de ces droits semble toujours lointain.

L’adoption de la CDE le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies a permis de mettre au centre des préoccupations la question de la promotion et de la protection des droits des enfants. Cette volonté internationale affirmée a permis, un quart de siècle durant de faire des progrès sur les plans institutionnel, législatif et règlementaire, professionnel et sociétal dans la prise en compte de la spécificité de l’enfant.

Au delà de ces avancées notables, il n’en demeure pas moins que les enfants à travers le monde sont confrontés à de multiples cas de violation ou de non respect de leurs droits fondamentaux. Selon l’Unicef, ce sont par exemple 51 millions de naissances qui ne sont pas enregistrées chaque année, 6,3 millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année et 101 millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés.

Au Burkina Faso, la situation n’est guère reluisante. En effet, on assiste toujours à des violations « massives » des droits des enfants. C’est pourquoi, en cette veille de l’historique journée du 20 novembre, nous joignons notre modeste voix à celle, puissante de tous les acteurs du développement ainsi qu’à celle, fragile des enfants pour lancer le cri de cœur ci-dessous en faveur d’un mieux-être des enfants.

  • Vivement que demain soit la veille de la fin de la négligence ou de la mise entre parenthèses de la promotion intensive du développement intégré de la petite enfance. Seulement 4% de nos enfants de 3 à 6 ans ont la chance de fréquenter une école maternelle ; et ceux de 0 à 3 n’en ont pratiquement aucune de connaitre les bienfaits, les joies et la sécurité d’une crèche ;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin de la non scolarisation ou de la déscolarisation de la jeune fille afin qu’elle aide la mère dans la garde des jeunes enfants ;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin de la forte mortalité infantile qui fauche encore annuellement près de 129%0 de nos enfants de moins de 5 ans ;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin de la malnutrition chronique, qui ronge chaque année plus d’un million de nos jeunes enfants, réduisant ainsi leur chance de développement harmonieux ;

 

  • Vivement que demain soit la veille de la fin de l’abandon de nouveau-nés ou de bébés dans les poubelles, les WC, les puits, les buissons ou sous les roues des camions. En 2014, ils étaient 152 victimes de ces actes ignobles  à avoir été enregistrés par les services sociaux;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin du « charcutage» de la partie génitale de la jeune fille. Selon les chiffres de l’Enquête démographique et de santé 2010, la prévalence de l’excision était encore de 57,7% chez la tranche d’âge des filles de 15-19 ans ;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin du séjour obligé des enfants dans la rue, les exposants à la drogue, au viol, à la prostitution, à l’exploitation, aux accidents et à la mort. Ce sont 5 721 de nos enfants qui ont la rue comme domicile ;
  • Vivement que demain soit la veille de la fin de l’obligation pour un enfant de rentrer dans les liens du mariage, parce que la famille ou la communauté en a décidé ainsi. Selon les chiffres des services sociaux, en 2013 ils étaient 1.336 filles et 138 garçons qui avaient été mariés avant l’âge de 18 ans ou forcés à le faire.

C’est justement sous le sceau de l’éradication du mariage des enfants, que le Burkina Faso a décidé de commémorer les 26 ans de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Notre plus grand espoir est que chaque acteur œuvre vigoureusement à ce que chaque enfant soit vraiment un espoir pour l’humanité.

KINI Louomipay

Professionnel de la petite enfance

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