Elections 2015 : Le RAME interpelle les candidats sur le volet santé

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Le réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) a rencontré la presse ce jeudi 19 novembre 2015 pour présenter la synthèse de ses résultats d’analyse sur le volet santé des programmes des candidats à l’élection présidentielle. A l’occasion, il a interpellé le futur président sur les enjeux sanitaires et la nécessité d’œuvrer à un meilleur accès des populations aux services de santé.

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« Déterminer les forces et faiblesses des propositions des candidats, éclairer davantage l’opinion publique sur ces propositions, interpeller et attirer l’attention des candidats sur les enjeux sanitaires du pays ». Tels sont les objectifs visés par le RAME qui a entrepris de passer à la loupe les projets respectifs des prétendants au fauteuil présidentiel du 29 novembre prochain.

Mais des 14 candidats, 8 se sont prêtés à la tâche, a indiqué  Hamidou Ouédraogo, membre du RAME. Il s’agit de Rock Marc Christian Kaboré, Victorien Tougouma, Ram Ouédraogo, Zéphirin Diabré, Tahirou Barry, Adama Kanazoé, Bénéwendé Sankara et JeanBaptiste Natama.

A l’issue d’une délibération par un comité d’experts en santé et de suivi citoyen des politiques publiques, il ressort des résultats de  l’analyse des projets des candidats, des points forts et des points faibles.

Parmi les points forts, on retient, selon Hamidou Ouédraogo, que les candidats se sont préoccupés des constructions d’infrastructures, de la gratuité de certains soins, de la prise en charge gratuite de la mère et de l’enfant, de l’accès à l’eau potable et de la promotion de la santé à travers les sports de masse ou la lutte contre la consommation de la drogue.

Les insuffisances, elles, sont entre autres liées à la faiblesse de la prise en compte de la santé des jeunes et des questions de la recherche en santé, l’insuffisance de propositions sur des financements innovants de la santé, la non prise en compte des accidents de la route et l’insuffisance des propositions sur les catastrophes sanitaires et épidémiques.

Une autre faiblesse à déplorer dans les projets des candidats concerne la corruption. A ce sujet, note Hamidou Ouédraogo, « aucun candidat ne parle de la lutte contre la corruption dans le système de santé alors que tous les résultats des investigations montrent une forte présence du phénomène dans le secteur ».

Des propositions chimériques relevées

Outre les faiblesses, l’examen des projets des candidats a révélé « des propositions aussi surréalistes qu’incongrues », ont noté les conférenciers.

Il s’agit notamment de la gratuité totale de la prise en charge des malades, la dotation de chaque commune rurale d’un Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) et la dotation d’un scanner dans chaque chef-lieu de province.

Sur ce dernier point, les conférenciers ont relevé le caractère incongru de la proposition car selon eux, « il est surréaliste d’offrir un scanner à un coût d’au moins 2 milliards à chaque province pour une faible utilisation alors que des investissements dans certains domaines suffiraient à éviter aux patients d’y avoir recours ».

Des recommandations au futur président

Au candidat qui sera élu, le RAME a recommandé qu’il soit accordé des priorités à la santé. De même, il a indiqué que le candidat devra travailler à « équilibrer ou à prioriser les interventions sur les aspects curatifs, préventifs et promotionnels ».

Parallèlement, il est recommandé aux candidats en lice, un diagnostic plus sérieux de la situation sanitaire, la budgétisation des engagements et la fixation d’indicateurs permettant un suivi plus efficace des projets de société.

Du reste pour les conférenciers, « en cette période de marchandages électoraux », le rôle de veille de la société civile et des acteurs communautaires est plus que jamais nécessaire afin, disent-ils « de permettre à la population de faire la différence entre les déclarations populistes et les vrais engagements dans les projets de société des candidats ».

Rappelons que l’examen des projets des candidats sur le volet santé par le RAME a été une initiative à laquelle ont pris part le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG), l’Association Songui manégré/Aide au développement endogène (ASMADE) et Terre des Hommes (TDH).

Mamady Zango (Stagiaire)

Burkina24

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