Candidats aux élections : L’association de jeunes, ADDA, émet des inquiétudes

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Ceci est un communiqué de l’Action pour un Développement Durable en Afrique (ADDA), une association de jeunes créée en 2011 et ayant pour mission, former, sensibiliser, éduquer pour une Afrique de paix et de développement.

«C’est aux gouvernements des pays d’accueil qu’il revient de faire en sorte que les retombées de l’exploitation des ressources minérales contribuent à la réalisation des objectifs de  développement » (CNUCED 2007)

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Problématique centrale : Comment optimiser la richesse générée par le commerce des ressources naturelles notamment minières afin qu’elle puisse être utilisée de manière socialement équitable, de façon à favoriser le bien-être du Burkina Faso et de sa population ?

Pendant longtemps, on a dénoncé les contrats miniers au Burkina. Pillage des ressources, manque d’investissement pour les populations locales, corruption, appauvrissement des localités, dégradation continue sans restauration de l’environnement, ….

Quelles modalités d’indemnisation, en dehors des meilleures pratiques internationales de la banque mondiale faut-il au profit des populations victimes des activités minières (terres arrachées, lieux de cultes détruites, intoxication…) ? Quelle utilisation ferez-vous des royalties ou des recettes minières pour drainer d’autres pans de l’économie nationale ?

Quelle information faut-il donner à la population ? Quand ? Où ? Comment ? Et par qui ? Quel mécanisme pratique, palpable et mesurable avez-vous pour l’amélioration de l’emploi des nationaux dans le secteur minier ? Les minerais seront-ils transformés sur place ? Quand et comment ?

Imposez des solutions devant permettre de réduire durablement le déséquilibre entre la richesse en ressource minière, la pauvreté des populations et le niveau ou la teneur de l’information servie aux populations locales en particulier.

Pour y parvenir, combattez les rapports de patronage, de clientélisme et de corruption dans le secteur de la gouvernance des recettes minières et favorisez l’information au profit des populations locales surtout. Combattre la manipulation pour prévenir les crises sociales comme cela s’est produite dans le sud-ouest (Gaoua).

Pour cela, il faut que la gouvernance des recettes minières et l’information à donner soient ancrées dans la législation afin que des mécanismes de suivi et de sanctions efficaces puissent être appliqués en cas d’infraction. La décentralisation des structures politiques et administratives nous donne une première piste. Il faut l’accompagner par des processus décisionnels localement mûris par l’esprit de l’intérêt général, parce que la décentralisation permet bien souvent une meilleure adaptation aux conditions particulières de chaque région, province et département.

A travers elle, des actions en faveur de la bonne et juste information peuvent être transmises aux communautés locales, contrecarrer les manipulations de l’information, prévenir les risques de désinformation, lutter contre la mauvaise gouvernance des recettes minières. Car ce sont des  maux qui entrainent la révolte, mettent à mal les actions des investisseurs, défient l’autorité de l’Etat et la perte de confiance et annihilent l’intégration et la bonne cohabitation entre populations et investisseurs locaux et étrangers (True Gold à Namissiguima, Tambao…)

Sans être de veines redites, sans doute les années à venir nous offrent encore plus d’incertitudes. En effet, l’éveil des consciences, la montée de l’incivisme, la perte de l’autorité étatique, la multiplication des défenseurs du domaine, le presque équilibre des forces politiques en présence sont autant de signaux qui montrent l’impossible unilatéralisme. Plus jamais de bidasses contre les populations locales.

Comment comptez-vous concilier les intérêts des entreprises extractives avec celles des populations locales ? Quelle organisation proposez-vous pour encadrer les artisans miniers inventeurs ?

L’exploitation des ressources locales entraîne pour les populations vivant aux alentours des mines de profondes mutations de vie et des bases d’existence traditionnelles. Comment remédier aux effets néfastes ? Quelles mesures immédiates pour que les entreprises externes et les exploitants locaux puissent profiter équitablement de l’extraction des matières premières ?

Comment l’optimisation de la chaîne de valeur dans le secteur minier va-t-elle contribuer à la diversification de l’économie locale burkinabè?

Quelle est la part des revenus miniers qui seront affectés à l’éradication de la pauvreté chez la femme rurale, de la formation professionnelle, de la baisse des frais de formation et de l’employabilité de la jeunesse ? Etes-vous prêts à l’application immédiate et sans condition du nouveau code minier, de la loi sur la corruption, des nouvelles dispositions de l’ASCE… ?

Pratiquement, quel est votre plan d’action immédiate de développement durable, intégré et élargi ?

Le Coordonnateur par Intérim

Anselme R BONKOUNGOU

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