La CPI estime que Laurent Gbagbo est apte à participer à son procès

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Selon la Cour Pénale Internationale logée à la Haye en Hollande, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est « physiquement et mentalement » apte à participer à son procès pour crimes contre l’humanité, qui s’ouvrira le 28 janvier 2016. Cette décision a été prise le vendredi 27 novembre dernier par les juges de cette juridiction.

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« Les experts ont souligné une grande amélioration de l’état de santé de M. Gbagbo et observé qu’il ne souffre plus du syndrome de stress post-traumatique ou du syndrome d’hospitalisation », a indiqué la CPI dans un communiqué.

« Compte tenu des conclusions unanimes des trois experts nommés, M. Gbagbo est physiquement et mentalement en mesure d’assister à son procès et de suivre son déroulement », a ajouté la même source.

La défense, citée dans la décision, avait argué que M. Gbagbo n’est pas en mesure de participer à son procès, car l’ancien président est « malade, fatigué et fragile », et que les « pathologies de M. Gbagbo n’ont pas disparu ».

Elle estime aussi que deux des trois experts ont manqué de professionnalisme dans la manière dont ils ont mené leurs examens.
La CPI avait reporté à fin janvier l’ouverture du procès de l’ancien président, prévue initialement le 10 novembre, afin que les juges aient le temps d’examiner des rapports sur la santé de l’ex-président ivoirien.

Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, ex-chef de milice, sont poursuivis pour leur rôle présumé dans la crise née du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara à l’issue de la présidentielle de 2010.

Les violences ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois. Dans une décision de 2012, la CPI citait trois experts ayant déterminé que Laurent Gbagbo souffrait notamment d’un trouble de stress post-traumatique (PTSD). Deux des trois experts avaient alors déterminé que M. Gbagbo n’était pas en état de suivre les procédures, mais la CPI en avait décidé autrement.
De nouveaux examens, sur la base desquels la CPI a pris la décision de vendredi, ont eu lieu entre-temps.

La CPI a toutefois demandé au greffe de « s’assurer que des installations nécessaires soient mises en place pour donner la possibilité à M. Gbagbo de se reposer entre les séances lors de son procès« . « En outre, des mesures devront être prises pour que M. Gbagbo ait la possibilité de s’absenter brièvement lors des audiences, si cela s’avère nécessaire », a précisé la Cour.

L’ancien président est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences pour tenter, en vain, de conserver le pouvoir. Charles Blé Goudé aurait lui été à la tête d’hommes ayant tué et violé des centaines de personnes, selon l’accusation, dans le but de maintenir l’ex-chef de l’Etat au pouvoir. Laurent Gbagbo est le premier ex-chef d’Etat livré à la CPI. Il est écroué au centre de détention de la CPI depuis 2011.

La CPI réclame également son épouse, Simone Gbagbo, mais Abidjan souhaite la poursuivre en Côte d’Ivoire. Mme Gbagbo a été condamnée, dans un premier procès contre elle, à 20 ans de prison pour son rôle dans la crise post-électorale.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU/Burkina24

Source: AFP

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