Burkina : Rétrospective de l’actualité politique de 2015

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L’actualité politique du Burkina Faso a été mouvementée cette année 2015. Si remuante qu’elle a attiré le regard de nombreuses nations sur le pays. Retour sur quelques dates marquantes, non exhaustives, de ces 12 derniers mois.

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4 février 2015 : Pour la seconde fois après le 29 décembre 2014, le conseil des ministres est perturbé par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Cela a contraint le Premier ministre Isaac Zida à se rendre chez le Mogho Naba.

4 mars 2015 : Dans un décret adopté en Conseil des ministres, le gouvernement burkinabè autorise l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987.

13 mars 2015 : Installation de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) avec à sa tête, Monseigneur Paul Ouédraogo.

10 mai 2015 : Eddie Komboigo est désigné président du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Premier meeting post-insurrection du CDP

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14 mai 2015 : Mariam Sankara, épouse du capitaine Thomas Sankara, est de nouveau de retour au Burkina, la première fois après la chute de Blaise Compaoré.

Mariam Sankara de retour au Burkina

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25 mai 2015 : Exhumation du corps de l’ex-président burkinabè, Thomas Sankara et de ceux de ses 12 compagnons assassinés en 1987 lors d’un coup d’État débute à Ouagadougou.

Me Bénéwendé Sankara parle des restes découverts

 

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7 avril 2015 : Le projet de loi portant modification de la loi N°014-2001/AN du 3 juillet 2001 portant code électoral a été adopté par le Conseil national de la transition (CNT) par 75 voix pour, 10 voix contre et 3 abstentions sur 88 votants.

En son article 135, le Code rend « inéligibles» toutes les personnes ayant « soutenu un changement anticonstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique ». Il est contesté par l’ex-majorité portée par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de Blaise Compaoré.

9 avril 2015 : Michel kafando, président de la Transition signe le décret promulguant le nouveau Code électoral.

9 avril 2015 : Des partis proches de l’ex-majorité à travers un communiqué suspendent leur participation au CNT, ainsi qu’à la Commission de réconciliation nationale et des réformes, jusqu’à relecture du texte adopté, jusqu’à la mise en œuvre d’une vraie politique inclusive, jusqu’au respect total de la Constitution et vont ester contre la loi à la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

7 avril 2015 : Installation de la Haute cour de justice chargée de juger le président du Faso et les membres du gouvernement.

13 juillet 2015 : la Cour de justice de la  CEDEAO rend sa décision sur la saisine de l’ex-majorité et sur le nouveau Code électoral. « La Cour, statuant publiquement, contradictoirement en matière de violations de droits de l’Homme, en premier et dernier ressort, dit que le Code électoral du Burkina Faso, tel que modifié par la loi n° 005-2015/CNT du 07 avril 2015, est une violation du droit de libre participation aux élections ; Ordonne en conséquence à l’Etat du Burkina  de lever tous les obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette modification ;Condamne l’Etat du Burkina aux entiers dépens ». Voici la substance de la décision de la Cour.

Du 13 au 21 août 2015 : Dépôt des dossiers de candidature pour les élections couplées législatives et présidentielle du 11 octobre 2015. Au total 22 candidats se déclarent pour la conquête de la présidence au Burkina.

24 août 2015 : Suite au recours déposé par un citoyen, Dabiré Ambaterdomon Angelin, 42 personnalités du CDP et de partis alliés sont déclarées inéligibles aux législatives. De ces personnes, on compte Eddie Komboïgo, Achille Tapsoba, Fatou Diendéré, Toussaint Abel Coulibaly, Gilbert Ouédraogo.

26 août 2015 : Lors d’une conférence presse, le CDP et ses alliés disent rejeter la décision du Conseil constitutionnel, menacé de se retirer de toute opération électorale si leurs candidats ne sont pas repris et appelés d’ores et déjà leurs militants à la désobéissance civile.

Le CDP menace de se retirer du processus électoral

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28 août 2015 : Le Conseil constitutionnel rend son verdict sur les candidatures à la présidentielle. Sur les 22 candidatures enregistrées, 16 sont présélectionnées et les autres recalées dont celle de  Eddie Komboigo, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de Blaise Compaoré et Me Gilbert Noel Ouédraogo, candidat de l’ADF/RDA.

6 septembre 2015 : Ablassé Ouédraogo, candidat à la présidentielle intente un recours devant le Conseil constitutionnel contre cinq candidats : Djibrill Bassolé, candidat indépendant et dernier ministre des affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré, de Yacouba Ouédraogo de l’UBN et dernier ministre des Sports de l’ancien président Compaoré, Salvador Yaméogo du RDF, Ram Ouédraogo du RDEBF (tous deux membres du Front républicain) et Roch Kaboré candidat du MPP.

Le candidat du Faso Autrement leur reproche d’avoir soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina. Avant lui, c’est Me Bénéwendé Sankara  qui avait, le 4 septembre 2015 déposé les mêmes recours d’inéligibilité, sans compter le Candidat du MPP, Roch Kaboré.

10 septembre 2015 : La liste des candidatures validées pour la présidentielle prévue le 11 octobre est rendue publique. Des 16 présélectionnées, 14 ont été jugés valides. Deux candidats ont donc été écartés. Il s’agit de Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, et Yacouba Ouédraogo, ancien ministre des Sports, tous sous Blaise Compaoré.

14 septembre 2015 : La Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) a officiellement remis son rapport au Premier ministre, Isaac Yacouba Zida. Dans son rapport, la CRNR recommandait la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

16 septembre 2015 : Le Conseil des ministres est perturbé par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle vers 14h. Le président de la Transition et tous les ministres sont pris en otage. Dans la même soirée, des Organisations de la société civile sonnent le rassemblement pour exiger leur libération.

17 septembre 2015 : Dans un communiqué lu à la Télévision nationale du Burkina, une organisation nommée Conseil national pour la démocratie (CND) affirme avoir pris le pouvoir.  A sa tête, est désigné le général Gilbert Diendéré, un proche de Blaise Compaoré.

Le communiqué du porte-parole du CND

https://www.youtube.com/watch?v=EtPiEOy_Kq0

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17 septembre 2015 : Cheriff Sy, président du Conseil national de la Transition, organe législatif de la Transition se déclare président et appelle à la résistance contre le Conseil national pour la démocratie (CND) dirigé par le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes.

18 septembre 2015 : Arrivée des médiateurs de la CEDEAO avec à leur tête le président sénégalais Macky Sall.

Dans un communiqué, le CND consent à la libération du président de la Transition, Michel kafando.

21 septembre 2015 : Le Chef d’Etat-major général des armées, Pingrénoma Zagré demande aux putschistes de la garde présidentielle de déposer les armes, tandis que des unités militaires basées en province se dirigent vers la capitale, Ouagadougou.

21 septembre 2015 : Michel Kafando, qui était en résidence surveillée,  trouve refuge à la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou.

22 septembre 2015 : Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et le reste de l’armée burkinabè parviennent à un accord pour éviter l’affrontement. L’accord est signé chez le Mogho Naaba, chef des Mossi.

Dans un décret, Cheriff Sy dissout le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Le premier ministre Isaac Zida est libéré par le Conseil national pour la démocratie (CND).

Ultimatum de l’armée burkinabè qui intime les putschistes à déposer les armes et à se rendre avant 10h 00.

A la rencontre de la CEDEAO sur la crise au Burkina, plusieurs pays frontaliers condamnent la prise du pouvoir du général Gilbert Diendéré par les armes.

23 septembre 2015 : Le général Gilbert Diendéré annonce la fin du coup d’Etat et se dit prêt à répondre de ses actes.

Il annonce également le désarmement du RSP.

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 Réinstallation de Michel kafando en présence de plusieurs Chef d’Etat africains. Le gouvernement de Transition reprend service.

25 septembre 2015 : Début du désarmement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Des éléments du RSP se rendent dans les camps militaires.

Le gouvernement prononce la dissolution officielle du RSP.

Michel Kafando lors de sa première adresse à la nation après sa libération

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28 septembre 2015 : Le gouvernement annonce une impasse dans le désarmement du RSP.

29 septembre 2015 : Arrestation du général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré. Il est soupçonné d’être de mèche avec les putschistes.

29 septembre 2015 : L’armée burkinabè entame une opération contre l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Les différentes positions que tenait cette unité ont été prises, notamment le Conseil de l’entente et la zone de la Radio nationale à Ouagadougou, ainsi que les postes de Ziniaré, Yimdi et Laongo. Le camp Naaba Koom II, base du RSP,  est pris d’assaut.

Dans la soirée, le chef des putschistes Gilbert Diendéré sur une radio locale appelle ses éléments à déposer les armes et à se rendre.

Le général Diendéré trouve refuge à la Nonciature apostolique, l’enclave diplomatique du Vatican au Burkina.

Le Chef de l’Etat visite le camp Naaba Koom libéré

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1er octobre 2015 : Le général Gilbert Diendéré est remis aux autorités de la Transition. Il est conduit à la gendarmerie de Paspanga où est déjà détenu Djibrill Bassolé.

9 octobre 2015 : Inhumation des martyrs du coup d’Etat à Ouagadougou, au cimetière de Gounghin.

Hommage aux martyrs du putsch de Diendéré

https://www.youtube.com/watch?v=CGLdkiLfv2I

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9 octobre 2015 : Un groupe d’individus armés attaque la gendarmerie de Samorogouan dans le Kénédougou. Trois sous-officiers de gendarmerie sont tués.

13 octobre 2015 : Le rapport d’autopsie du corps présumé de Thomas Sankara et le rapport balistique ont été présentés aux familles. Le rapport sur le test d’ADN n’est pas encore disponible, selon l’un des avocats de la famille Sankara.

Plusieurs soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’État manqué du 17 septembre, ont été inculpés pour leur implication présumée dans l’assassinat du président du Burkina Faso en 1987.

La fin du désarmement du RSP est actée

https://www.youtube.com/watch?v=Acz_K78mcqg

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16 octobre 2015 : Le Général Gilbert Diendéré, le chef des putschistes, est « poursuivi pour crime contre l’humanité », en plus de 10 autres chefs d’inculpation.

29 octobre 2015 : Le Conseil des ministres adopte deux décrets fixant les dates d’ouverture des campagnes aussi bien pour la présidentielle que pour les législatives. La période légale de la campagne électorale du premier tour de l’élection du Président du Faso, commence  le dimanche 08 novembre 2015 à zéro heure et prend  fin le vendredi 27 novembre 2015 à 24 heures. La  période légale de la campagne électorale des élections législatives, quant à elle, débutera le  samedi 14 novembre 2015 à zéro heure et y met fin le vendredi 27 novembre 2015 à 24 heures.

Du 8 au 27 novembre 2015 : Campagne pour la présidentielle au Burkina.

Fair-play lors de la campagne électorale


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30 novembre 2015 : Proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante. Roch Marc Christian Kaboré est élu au premier tour avec 53,49% des voix contre 29,65% obtenu par Zéphirin Diabré qui vient en second position.

Me Barthélémy Kéré proclamant les résultats

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2 décembre 2015 : La Commission électorale nationale indépendante (CENI) proclame les résultats des élections législatives.

15 décembre 2015 : Le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs de la présidentielle et confirme l’élection de Roch Marc Christian Kaboré au premier tour avec 53,46% des voix.

21 décembre 2015 : Annonce d’un mandat d’arrêt international contre l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’ivoire depuis les évènements d’octobre 2014.

L’investiture du président élu est prévue le 29 décembre 2015. Cette investiture marquera la fin de la transition et le rétablissement de l’ordre démocratique au Burkina Faso.

https://www.youtube.com/watch?v=Xdg-5Jf7S6w

Rassemblés par Yannick SAWADOGO

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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