Taxis à gaz butane : Le gouvernement donne un ultimatum d’un mois

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Les taxis et autres véhicules utilisant du gaz butane comme carburant doivent revenir aux combustibles conventionnels avant le 31 mars 2016. C’est l’ultimatum qu’ont lancé les ministres des transports et de la sécurité intérieure aux syndicats de taximen ce 27 février 2016 à Ouagadougou.

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Vidéo – Simon Compaoré sans langue de bois

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« Vous cherchez à manger, mais vous n’avez pas le droit de mettre en danger la vie des autres ». Tel est le message que Simon Compaoré, ministre d’Etat en charge de la sécurité intérieure, a délivré aux responsables des syndicats de taxis qu’il a rencontrés en compagnie du ministre des transports et des responsables de la sécurité, des hydrocarbures et de la Justice, ce samedi à Ouagadougou.

Simon Compaoré s'adressant aux taximen ce 27 février 2016 © Burkina24
Simon Compaoré s’adressant aux taximen ce 27 février 2016 © Burkina24

Le sujet principal est l’utilisation du gaz butane comme carburant par les taxis, tant à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso. Les dangers de cette option ont été expliqués à l’envi lors de cette réunion dite de « vérité ».

Risques. Les risques sont d’abord d’ordre sécuritaire. « Si le gaz butane est dangereux dans les ménages, imaginez s’il est trimbalé derrière des voitures », a expliqué Simon Compaoré. Le Colonel Serge Alain Ouédraogo, Chef d’état-major adjoint de la Gendarmerie nationale, présent à la rencontre, a cité comme exemple le récent incendie au marché de « Quatorze Yaar » à Ouagadougou et dont l’explosion d’une bouteille de gaz est à l’origine.

Les dangers sont aussi liés à une inadaptation technique. « Ce qui est fait ici au Burkina, c’est du bricolage », souligne Simon Compaoré. Le directeur du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), Kanvaly Bamba, a appuyé ses dires, expliquant que les véhicules qui utilisent du gaz butane sont fabriqués en usine et soumis à un contrôle strict. Ce qui n’est pas le cas des taxis. De plus, les techniques utilisées au Burkina comportent des failles.

Les taximen ont dit comprendre les préoccupations du gouvernement, mais ont posé des doléances © Burkina24
Les taximen ont dit comprendre les préoccupations du gouvernement, mais ont posé des doléances © Burkina24

Enfin, le directeur général de la SONABHY, Gambetta Aboubakar Nacro,  ajoutera que l’utilisation massive du gaz butane par les taxis influent négativement sur la disponibilité de ce combustible pour les ménages.

Sauver des vies. Autant de raisons qui ont conduit le gouvernement à donner un ultimatum d’un mois aux propriétaires de taxis pour changer les tuyauteries de leurs véhicules pour les conformer à la loi. « Nous ne sommes pas contre vous. Nous voulons vous aider à sauver votre vie et celle des autres », a insisté Simon Compaoré.

Les responsables de syndicats, prenant la parole, n’ont pas contesté la décision, ni son bien-fondé. Mais ils ont souhaité que des mesures d’accompagnement, comme par exemple la baisse des prix du carburant. D’autres ont proposé un assouplissement de l’ultimatum à deux mois. Mais le ministre d’Etat est resté sur sa position. « Ils avaient déjà demandé six mois », rappelle-t-il, estimant qu’il faut désormais passer à l’action pour éviter une potentielle catastrophe.

Abdou ZOURE

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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