Grève des magistrats : Le palais de justice de Tenkodogo au ralenti

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A 24 heures de la fin de la grève des magistrats du Burkina, nous avons fait un tour au palais de justice de Tenkodogo. Ce lundi 29 février 2016, c’est une ambiance morose qui régnait. Si certains bureaux, notamment ceux des magistrats, sont fermés et d’autres comme ceux des greffiers, sont ouverts, tout fonctionnait au ralenti.

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Ce 29 février, nous avons arpenté les marches du palais de justice de Tenkodogo. La cour du palais est presque déserte. Il n’y a que quelques engins stationnés dans les couloirs du palais.

Le constat qui se dégage est que cette grève des magistrats a paralysé le fonctionnement de la justice. Le premier bureau visité est le secrétariat du Tribunal de Grande Instance de Tenkodogo. Toute seule, la secrétaire Pauline Ananou, s’affaire à classer des dossiers. La porte du bureau de son patron, le Président du Tribunal est fermée.

« Il y a des justiciables qui viennent, mais l’affluence n’y est pas comme les jours ordinaires », nous répond-t-elle lorsque nous lui avons posé quelques questions. Sur le même palier, les bureaux du procureur et de ses substituts sont fermés. Par contre, au niveau du secrétariat du parquet, deux agents, au milieu d’une pile de dossiers, s’adonnent à leur traitement. L’un d’eux, après avoir hésité à nous adresser un mot, finit par s’exprimer.

« Je travaille pour rien », lâche-t-il. Anza Maïga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est chef du secrétariat du greffier. En dépit de la grève des magistrats, il semble faire son travail comme si rien n’était. Ce greffier nous confie que l’arrêt de travail des magistrats a engendré l’annulation de l’audience du jeudi 22 février dernier.

Au cours de cette audience, 22 dossiers de flagrants délits, ainsi que 76 dossiers de citations directes, c’est-à-dire ceux qui comparaissent librement, étaient programmés. A l’absence de son collaborateur (juge), Landry Compaoré du cabinet d’instruction n°2 n’a pas les coudées franches pour exécuter certains actes.

« Avec le mouvement, explique-t-il, on ne peut plus délivrer les permis de visite aux parents des détenus ». Au niveau du greffe central situé au rez-de-chaussée du bâtiment, les agents ne semblent pas se tourner les pouces. C’est ici que se fait le dépôt des demandes de certificat de nationalité, de casier judiciaire, registre de commerce, etc. Le patron de ce service n’a pas souhaité se prononcer sur la grève. « Nous continuons à faire notre travail de greffier même s’il y a un blocage », nous raconte Amadou Barry, un agent du greffe central. Devant lui, il y a un tas de demandes de certificats de nationalité.

Parmi ces demandes, il y a celles des élèves candidats au concours d’entrée au Prytanée militaire de Kadiogo (PMK) ; dont on dit que la date limite du dépôt des dossiers est le 29 février 2016. Pour ce greffier, le travail est ralenti à près de 80%.

Martin Ouédraogo

Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo

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