Terrorisme : La présence française rend-t-elle la région ouest-africaine moins sécurisée ?

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La présence de troupes en Afrique de l’Ouest semble plus préoccupante que rassurante.  A la suite des attaques de la cité balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, elle a envoyé son Premier ministre Jean Marc Ayrault et son ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, 48 heures après. L’ancienne métropole prévoit en outre envoyer dans la capitale burkinabè une douzaine de gendarmes issus du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Mais comment cette présence est-elle appréciée de part et d’autre ?

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En plus des 3 500 militaires déjà déployés dans la zone ouest-africaine, la France entend déployer d’autres éléments notamment des gendarmes de l’unité d’élite du GIGN. L’objectif visé – défendent les autorités françaises – est de pouvoir prévenir et intervenir en cas d’attaques.

Mais, une chose est sûre. La présence de troupes françaises en Afrique de l’Ouest est diversement appréciée. « Certaines personnes estiment qu’au lieu de prévenir les attaques terroristes de se produire dans cette partie du continent, ils les attirent », dit Bram Posthumus, journaliste indépendant.

A noter que la présence française est assez dense dans la région. Lorsque le Burkina Faso a été attaqué le 15 janvier dernier, il avait été demandé aux troupes burkinabè d’attendre l’arrivée de celles françaises avant d’intervenir. « C’est le type d’actions qui sont vus comme une interférence dans les affaires internes du Burkina Faso et une telle interférence devrait être massivement décriée », a déclaré Posthumus.

Visite des deux ministres français

C’est un signal fort qu’a voulu envoyer l’ancienne métropole par l’envoi de deux de ses ministres deux jours après les attaques terroristes qu’a essuyées la cité balnéaire de Grand Bassam. La ville est par ailleurs décrite comme symbole fort de la présence française dans la sous-région.

Selon Seidick Aba, journaliste nigérien de l’Agence panafricaine de presse, la visite des ministres français en moins de 48 heures à la suite des attaques témoigne de l’importance des relations qu’entretiennent les deux nations, notamment sur le plan économique et politique.

Paul Melly et son collègue Vincent Darracq tirait la conclusion suivante  d’un rapport écrit (anglais) et publié en 2013: « La France possède un tel degré d’influence dans les pays sub-sahariens qu’il n’en a ailleurs dans le reste du monde. Dans les temps de crises, elle est vue comme une source diplomatique clé, une pression militaire ou financière – ou support –  pour les pays de la région ».

L’idéal, c’est d’arriver à se défendre seul

Tout cela témoigne selon lui de la dépendance des forces armées nationales de celles françaises. Mais, « l’idéal dans le futur, souligne Abba, est que les pays africains devraient être à mesure d’assurer leur propre sécurité plutôt que de demeurer dépendant des autres ».

Toutefois, note Melly, l’extrémisme fondamental vise les peuples qui collaborent avec la communauté internationale. Cela confirme les craintes de ceux qui craignent que le déploiement d’autres unités françaises ne soit sujet à de nouvelles attaques.

Oui Koueta

Burkina24

Source : dw.com

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Oui Koueta

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