Opinion – « Ma réponse à Soumane Touré »

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Ceci est une réponse d’une étudiante en quatrième année de droit aux sorties de Soumane Touré, président du PITJ, qui avait indiqué que le passage à la quatrième république était contraire à la loi.

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Soumane Touré : « Il faut arrêter Roch Marc Christian Kaboré et son MPP… »

Bonjour Monsieur Touré,

Comme nombre de Burkinabè, j’ai  pris connaissance, à travers les médias,  des points de vue que vous avez développés lors de la conférence de presse que vous avez tenu en guise de rentrée politique. Vos prises de positions ont suscité en moi un certain nombre de commentaires

De la constitutionnalité des organes de la transition

A priori, compte tenu du comportement peu amène de certains de ses acteurs et pas des moindres (lesquels doivent en répondre comme vous semblez l’ignorer), je ne me ferai pas l’avocat de la transition. Mais de façon récurrente, vous êtes revenu pour confirmer une déclaration que vous avez faites le 12 juin 2015, laquelle vous avait valu d’être interpellé et, affirmez-vous, « menacé d’être inculpé et déféré à la MACO. » Voilà lesdits propos : « La transition est ‘’batârde’’ parce qu’elle n’est pas celle prescrite par l’article 43 de notre Constitution, mais surtout parce qu’elle est née de la rencontre de putschistes militaires et civils qui ont codifié leur entente avec des agendas cachés ».

Dans la forme, je dirais que cette façon de voir les choses ne me surprend personnellement. En effet, aux temps de la lutte pour ou contre la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution, vous avez montré et démontré que vous aviez plus que des atomes crochus avec le fameux Front alimentaire ( ex- Front républicain ).

Ainsi, lors de votre rentrée politique de mars 2014, vous n’avez pas manqué  de vous en prendre vertement aux premiers responsables du MPP avant d’exiger que « le Sénat soit mis en place au plus vite ».  Ce rappel historique fait, venons-en au fond de vos propos contre la Transition et ses organes dirigeants.

Vous vous plaisez à exhiber l’article 43 de la Constitution pour insinuer leur caractère inconstitutionnel. Mais au juste, que dit le texte en question ?  En fait, vos propos ne peuvent s’appliquer qu’à l’extrait suivant dudit article : « En cas de vacance de la présidence du Faso pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement absolu ou définitif constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement, les fonctions du Président du Faso sont exercées par le Président du Sénat. Il est procédé à l’élection d’un nouveau président pour une nouvelle période de cinq ans. »

C’est peut-être le moment de rappeler que votre requête n’est pas autre chose que celle de votre mentor Compaoré dans sa lettre de démission du 31 octobre 2014 dans laquelle il déclarait notamment : «…J’ai décidé de mettre en œuvre l’article 43 de la Constitution. Je déclare la vacance du poste en vue de permettre la mise en œuvre immédiate d’une transition devant aboutir à des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours. »

  Monsieur Touré, vous voyez bien que quand, suite à vos différentes sorties politiques, je me dis que vous êtes la voix de votre maître Compaoré, ce n’est qu’un simple constat sans procès d’intention aucun. Maintenant, venons à vos récriminations contre les organes de la transition et ceux issus du scrutin couplé de novembre 2015 : pourquoi donc l’article 43 n’a-t-il pas été mis en œuvre?

De l’irresponsabilité de Soungalo Apollinaire Ouattara

Pour vous, les coupables sont tout trouvés : ce sont ceux que vous qualifiez de « putschistes militaires et civils ».  Pourtant, à mon humble avis,  vous êtes allez un peu trop vite en besogne. Cela d’autant plus que le simple fait de créer un parti politique et de le diriger ne fait pas de vous, forcément, un constitutionnaliste.

  Supposons que le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Soungalo  Appolinaire Ouattara pouvait, devait faire l’affaire. Si l’on convenait ainsi donc, on peut se demander qui devait mettre en œuvre les clauses de l’article 43. Je sais que, par exemple, en 1996, au décès du président Félix Houphouët Boigny de Côte d’Ivoire, le président de l’Assemblée nationale d’alors, Henri Konan Bédié,  avait immédiatement  pris ses responsabilités et le reste s’était passé selon les règles de l’art constitutionnel en la matière.

 Or, suite à la ‘’démission’’ du président Blaise Compaoré (et je pense être des plus gentils en parlant de démission), le président de l’Assemblée nationale s’est porté aux abonnés absents. Si par exemple il avait tenté d’assumer l’intérim et qu’on l’en avait empêché, on pourrait essayer de comprendre un tant soit peu que vous jasiez. Pire, alors qu’en principe, le président sortant pouvait, voire devait normalement veiller lui-même à ce qu’il a appelé « la mise en œuvre d’une transition » soit effective, il n’a pas trouvé mieux que de se faire exfiltrer par des forces étrangères et disparaitre sans laisser de traces, nullement préoccupé par l’avenir du Faso.

C’est sans doute parce que le pouvoir était ainsi jeté en pâture dans la rue qu’il y eu des velléités de toutes sortes en son temps.  Face au risque de chaos, les insurgés ont heureusement pris toutes leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.

Quand le Conseil constitutionnel de Compaoré valide les organes de la transition

Mieux, conformément à l’article 44 de la même Constitution qui stipule qu’avant d’entrer en fonction, le nouveau président du Faso doit prêter serment et  faire la déclaration de ses biens, c’est le Conseil constitutionnel mis en place sous le régime Compaoré, dirigé par l’un de ses amis politiques qui a  bel et bien  investi le président de la transition, Michel Kafando, désigné par les représentants légitimes des insurgés.

Constitutionnellement donc, où est l’os ? Cela d’autant plus que ce n’est que près d’un an après, c’est-à-dire en juin 2015, un peu comme le médecin après la mort,  que vous êtes sorti du bois pour cracher votre venin et crier à l’inconstitutionnalité des organes de la transition.

 En outre, fort curieusement, vous ne vous êtes pas demandé un seul instant ce qu’allait devenir le Burkina pendant tout ce temps sans président du Faso, sans gouvernement, sans députés, bref, sans institutions républicaines.  D’ailleurs, vos allégations n’ont été appuyées par aucune démarche judicaire tendant à permettre à qui de droit de les examiner, conformément aux textes en vigueur. En tout cas, je suis convaincu que vous ne pensez pas qu’il faille gérer le pays sur la simple base de vos humeurs du jour exprimées au détour de battements  médiatiques.

Au finish sur ce point, je voudrais vous dire qu’en lieu et place des boucs émissaires sur qui vous aimez tirer à hue et à dia, les vrais coupables de ce que vous dénoncez se trouvent plutôt dans les  rangs de vos camarades et/ou autres alliés politiques d’alors.

En clair, quand vous déclarez péremptoirement que « la Transition et tout ce qu’elle a fait doivent être déclarés nuls et de nul effet », non seulement cela n’engage que vous, mais vous donnez également  la preuve que vous-même n’êtes pas convaincu de vos propres propos. En tout cas, en tant que membre et sympathisant de l’ex-Front républicain, vous semblez vous comporter en plus royaliste que le roi.

Cela  dans la mesure où  le CDP, qui anime actuellement un groupe parlementaire à l’Hémicycle,  a bel et bien reconnu la constitutionnalité du double scrutin de novembre 2015 et félicité les vainqueurs  de ces compétitions électorales à la régulière.

La face ultralibérale d’un marxiste-léniniste

Monsieur Touré, cela dit, venons-en maintenant, si vous le voulez bien,  à vos tirs nourris contre le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et le président de l’Assemblée nationale, président par intérim du MPP, salifou Diallo.

Sur ce point, je dirais qu’il n’y a rien de nouveau sous le ciel burkinabè car, déjà lors de votre rentrée politique 2014, vous les aviez traités de tous les noms d’oiseaux.  En fait,  vous l’auriez fait à la régulière, conforment aux prescriptions de l’Etat de droit, que je n’aurais rien dit. Mais voilà que, pour les besoins de la cause, vous avez choisi de fourvoyer toutes  les convictions idéologiques que je vous avais vu incarner, notamment pendant que la période où vous dirigiez le syndicat hautement progressiste et anti-impérialiste qu’était la Confédération syndicale voltaïque (CSV).

En effet, au détour d’une conférence de presse, vous êtes, « brusquement soudain » devenu le chantre d’un président néolibéral comme Maurice Yaméogo. Pire, vous avez décidé de vous identifier  au côté le plus trivial de l’intéressé. Pour des questions d’éducation et de bienséance, ne comptez pas sur moi pour véhiculer vos insanités que je trouve totalement indécentes et inappropriés dans un discours politique.

 Je voudrais seulement observer que pour  un défenseur  de la Constitution, vous faites  plutôt piètre figure.  En effet, en déterrant ces grossièretés du président Yaméogo contre son homologue de Guinée, vous imposez de tristes souvenirs à vos compatriotes du « Pays des hommes intègres ».  En tout cas, vos propos viennent en violation de plusieurs textes  de la République.

Il en ainsi de l’article 105 de la loi portant code de l’information au Burkina qui prévoit et punit notamment  l’offense au chef de l’Etat ou au président de l’Assemblée nationale.  Il en est de même de l’article 111 du même texte qui proscrit et sanctionne les délits de diffamation, terrain sur lequel vous évoluez fort allègrement. De même, vos invectives contre le président du Faso et celui de l’Hémicycle foulent aux pieds les dispositions du code de bonne conduite signé sous l’égide du CSC entre les partis politiques, les médias et les OSC.  En effet, entre autres, l’article 8 de ce texte bannit  des « discours et programmes politiques, le mensonge, la diffamation… »

Mais il y beaucoup plus grave dans vos propos : vous faites l’apologie d’un coup d’Etat, celui de septembre et tenez des propos plus que séditieux en violation de l’article 167 de la Constitution qu’il vous plaira de relire plus  attentivement. En fait, vos différentes sorties politico-médiatiques ne font que me convaincre chaque jour davantage d’une certaine mauvaise foi doublée d’une inconstance notoire de votre part, alimentées par une lecture en diagonale des articles de notre Constitution sous l’angle de vos intérêts égoïstes.

Monsieur Touré, honnêtement, je voudrais vous avouer qu’il fut un moment où je vous admirais.  Principalement, c’était pendant la période de votre action syndicale. Malheureusement, au regard de vos récurrentes turpitudes et autres inconséquences  politiques, cet intérêt n’a fait que s’effriter  au cours du temps et, aujourd’hui, je me demande bien ce qui en reste concrètement.

D’ailleurs, à ce rythme, vous risquez sérieusement de devoir répondre à une éventuelle nouvelle interpellation, voire de vous retrouver derrière les barreaux comme vous l’avez redouté en 2015. En effet, vous êtes très bien placé pour savoir que l’Etat de droit, à forte odeur d’argent, n’est pas synonyme d’Etat de non droit où l’on peut, sous prétexte d’ambitions politiques, fouler aux pieds l’honneur et la considération d’autrui.

A moins que surfer sur ces sujets plus que légalement  glissants fait partie intégrante d’une stratégie politique qui consisterait à diffamer, provoquer les gouvernants, fouler aux pieds tous les textes de la République, se faire éventuellement épingler, en profiter pour se victimiser et escompter en tirer des retombées hypothétiques.

De la modification de la Constitution

Monsieur Touré, lors de votre conférence, vous n’avez pas hésité à affirmer que, en annonçant la modification de la Constitution le jour même de son investiture, le président Faso aurait violé cette loi fondamentale, alors que cette dernière «ne prévoit pas qu’un parti politique isolement, même majoritaire, puisse prendre la décision de la modification ».

Attendez, monsieur Touré : ignoriez-vous que, dès l’instant où il est élu et investi par le Conseil constitutionnel comme c’était le cas, le chef de l’Etat n’est plus membre d’un parti politique ? N’avez-vous donc pas appris que, dès son élection à Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré a démissionné de son poste de président du MPP?

D’ailleurs, à moins qu’il ne s’agisse pas du même discours d’investiture que j’ai bel et bien vu et lu dans la presse, le président du Faso n’y a, nulle part, affirmé intervenir au nom de quelque parti politique que ce soit. Donc il me semble qu’il est mieux pour vous, même si vous êtes visiblement en panne  d’arguments pertinents contre lui, de cesser de faire cette mauvaise querelle totalement gratuite au président du Faso.

En outre, jusqu’à présent, je n’arrive pas à comprendre qu’un pro-référendaire de votre trempe, acquis à la cause de la modification de l’article 37 en faveur de Blaise Compaoré, fasse, aujourd’hui, volte-face.  En tout cas, il vous plaira de vous souvenir que si Roch Marc Christian Kaboré, Dr Salifou Diallo et tous leurs camarades du CFOP, soutenus par de nombreuses organisations de la société civile et l’écrasante majorité du peuple burkinabè se sont opposés avec la dernière énergie, à l’époque, à cette entreprise, c’était, en français facile, pour dire « non ! » à la « monarchisation » et à la « patrimonialisation » du pouvoir d’Etat.

Cela d’autant plus que vous êtes sans ignorer (puisque c’était votre objectif stratégique) que l’effet direct et unique de la modification de l’article 37 de la Constitution sous la présidence de Blaise Compaoré, c’était de permettre à ce dernier se présenter, en 2015 et pour la énième fois, à l’élection présidentielle de 2015, encore et encore…

 Son initiative n’était donc ni désintéressée,  ni, encore moins, un projet de loi de portée générale. Naturellement, le peuple vigilant et courageux, de par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015, est  venu mettre fin à ces velléités égoïstes et scélérates attentatoires à l’avenir de la jeune démocratie burkinabè.

Sinon tout le monde reconnait que la Constitution prévoit elle-même  et réglemente les mécanismes de sa propre modification, notamment en son article 161 et suivants. C’est en cela que l’annonce de la modification de la Constitution faite par le président du Faso tire doublement sa légalité et toute sa légitimité.

Toute chose conforme aux aspirations du peuple insurgé du Burkina Faso, lesquelles sont largement  prises en compte dans le programme présidentiel  de développement quinquennal intitulé : « Bâtir, avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice ». Monsieur Touré, vous voyez donc que, sauf mauvaise foi de votre part (et c’est votre droit), la proposition de modification de la Constitution annoncée par le président Roch Marc Christian Kaboré fait partie de la mise en œuvre de cette loi fondamentale, donc de sa défense et de sa promotion auxquelles le président du Faso s’est formellement engagé.

 En un mot, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain personne n’était, n’est et ne sera, par principe, contre une modification de la Constitution. Mais, et cela est extrêmement important, chaque fois que  le problème va se poser, tout le monde prend le soin d’identifier l’intention, l’objectif réel de la démarche. En somme, le peuple souverain du Burkina Faso tient toujours à s’assurer que quand on veut toucher à sa « chose », il n’y a pas,  derrière l’initiative, de desseins inavoués et inavouables. Entre d’autres termes, il veut se prémunir contre, prêtez-moi le terme dans votre déclaration liminaire, d’éventuel « agenda caché » derrière.

En dehors de cela, pour l’intérêt supérieur de la nation, le président du Faso, peut prendre l’initiative de proposer une modification de la Constitution à n’importe quel moment : le jour de son investiture, le lendemain, le surlendemain… qu’importe, c’est dans son rôle. D’ailleurs, contrairement à vos effets d’annonces publiques auxquelles vous semblez accorder force de loi, la modification de la Constitution, telle qu’annoncée par le président Kaboré, suivra un processus démocratique et constitutionnel rigoureux dont le premier pas est cette commission ad ’hoc mise par le conseil des ministres.

En dernier ressort, je ne peux que constater, avec beaucoup de regret pour vous, qu’au moment où la modification de la constitution était décriée, vous vous étiez pour. Et voilà qu’en ces temps où tout le monde est pour et pour la bonne cause, vous êtes contre. Décidément vous semblez être toujours en retour d’une lutte, vous situant de façon répétitive au mauvais camp au mauvais moment.

Comme un éternel « déssébagato »  

  En attendant, avec tout le respect que je vous dois, je constate qu’en tout cas, il n’y a pas match entre vous et ces hommes politiques que vous vilipendez à longueur de sorties politico-médiatiques.  En effet, je me souviens qu’à l’élection présidentielle 2005 où vous étiez candidat, vous vous étiez classé huitième avec 23 433 voix, soit un taux de 1,12%.

Or vous avez constaté, avec tout le monde, que lorsque que Roch Marc Christian Kaboré s’est présenté  en novembre 2015 comme candidat à Kosyam, il a remporté la victoire dès le premier tour, plébiscité par 1 668 169 votants avec un score de 53, 49%, soient près de 48 fois votre performance de 2005. De même, alors que votre parti, le PITJ, ne dispose pas du moindre élu à l’Assemblée, Dr Salifou Diallo et le MPP y sont entrés en trombe avec 55 sièges de députés et y dirigent la majorité présidentielle en bonne intelligence avec des alliés progressistes. C’est probablement absorbés par la volonté de mettre effectivement en œuvre les engagements qu’ils ont pris devant le peuple souverain qu’eux et leurs camarades ne semblent pas  trop se préoccuper de vos récurrentes provocations. Mais au rythme où vous y allez, leur patience, aux côtés de leurs alliés dont leur camarade Philippe Ouédraogo, apparemment l’un de vos pires ennemis (ceci explique-t-il cela ?), pourrait avoir une fin.

Au total, je suis sorti de la lecture de l’article vous concernant avec un arrière-goût bien amer. En effet, comme frappé d’amnésie subite, vous semblez avoir passé en pertes et profits l’entêtement d’un homme à se maintenir au pouvoir contre vents et marées, toute chose qui a causé de nombreuses victimes lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué de l’ex-RSP en septembre 2015. Ce qui semble vous préoccuper au plus haut point, c’est restaurer, coûte que coûte, l’ordre ancien à jamais révolu sans égard aucun pour le respect de l’Etat de droit.

D’ailleurs, je ne serais pas bien étonné que lors du procès de Blaise Compaoré et de ses ouailles, la justice s’intéresse à vous à la recherche des commanditaires des tueries d’octobre 2014 et de septembre 2015. En effet, comme conseiller occulte, vos propos valent bien autant sinon plus que des rafales de kalachnikovs.  En somme, votre sortie médiatique m’a semblé contreproductive pour vous dans la perspective de votre quête jusque-là bien vaine du pouvoir d’Etat.

Je pense honnêtement que vous pourriez vous occuper plus utilement de  vous-même, de votre parti et du pays tout entier en vous consacrant davantage à la préparation des élections municipales prévues pour se tenir bientôt au Burkina. En effet, à mon humble avis, passer le clair de sa journée à insulter ses adversaires politiques, tisser des alliances contre nature, à réaliser des entourloupettes et des pirouettes politiques me paraissent constituer un programme peu consistant, toute chose qui  pourrait expliquer, entre autres, vos  permanentes contre-performances depuis que vous êtes entré en politique.

En somme, j’estime en toute modestie que si vous n’arrêtez pas au plus vite toutes  ces « sous-marineries », il pourrait vous être très difficile d’espérer  devenir, un jour, le Lech Valesa burkinabè. Au contraire, vous semblez plutôt vous installer confortablement  sur le fauteuil d’éternel  « déssébagato » ; terme qui, selon notamment le cinéaste Emmanuel Sanou, signifie, en langue nationale dioula, quelqu’un qui échoue constamment, qui amène éternellement partout, où il passe, la poisse dans sa gibecière.

NEBIE NINA

 insurgée des 30 et 31 octobre 2014

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