Récupération politique des Koglweogo : « Celui qui s’amuse va se brûler les doigts ! » (Simon Compaoré)

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La séance plénière de l’Assemblée nationale de ce vendredi 22 avril 2016 a donné l’opportunité au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré de répondre aux préoccupations des députés sur la problématique des Koglweogo. 

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La naissance des Koglweogo « répond à une exigence de survie » a informé « le chef suprême des Koglweogo », Simon Compaoré. Ce surnom lui a été donné par le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, séance tenante. Les entités d’auto-défense Koglweogo sont un peu disséminées à travers le pays, mais ce qui préoccupe le gouvernement, « c’est moins leur nombre que leurs méthodes illégales et contraires aux droits humains », déclare Simon Compaoré.

Des pratiques décriées. De la position du gouvernement sur l’existence des Koglweogo, Simon Compaoré affirme que le gouvernement a choisi la voie « de la sensibilisation et de l’encadrement », cette position se basant sur trois textes de lois : la loi n°064-2015 du 20 octobre 2015 portant liberté d’association au Burkina Faso, la loi 032-2003 du 14 mai 2003 relative à la sécurité intérieure, et le Code pénal.

Quant aux dérives, les cas d’incivisme, de troubles à l’ordre public et violation des droits humains par certains membres des Koglweogo, le gouvernement dit être « pour l’application rigoureuse des lois et règlements ». A titre d’exemple, note Simon Compaoré, des poursuites sont engagées contre des auteurs d’infractions  (dans la Sissili et à Fada N’Gourma) qui répondront individuellement de leur forfait.

… dirigée par le maire. Pour le ministre de la sécurité intérieure, « aucun élément du comportement et des actions de ces groupes ne permet jusqu’ici de les considérer comme des milices. Si cela s’avérait, dit-il, le gouvernement prendrait des mesures qui s’imposent ».

En ce qui concerne l’encadrement des Koglweogo, le gouvernement compte les accompagner en termes « de coordination et de suivi de leurs activités de prévention de l’insécurité ainsi que par la formation de leurs membres au respect des droits humains », informe le ministre Simon Compaoré.

Dans le cadre de la relecture du décret sur les Comités locaux de sécurité, le projet prévoit la reconnaissance par l’Etat, des structures communautaires de sécurité, nées de la volonté populaire, « pour la prévention de l’insécurité et  leur encadrement par une coordination communale de sécurité dirigée par le maire », poursuit le ministre d’Etat.

Pour Simon Compaoré, une bonne mise en œuvre de ce mécanisme permettra de mettre un terme aux actions désordonnées et aux dérives des Koglweogo « qui seront pris comme structure communautaire de sécurité ». Par contre, prévient Simon Compaoré, « il ne sera plus question pour des Koglweogo de passer d’une commune à une autre pour une installation de Koglweogo ».

Récupération politique. Pour ceux qui aspirent à une interdiction des Koglweogo, le ministre d’Etat répond : « Nous aurons toujours besoin de la population. Ceux qui pensent qu’on va prendre un décret pour interdire des associations, ce n’est pas nous qui les avons créées. Il faut laisser le peuple s’exprimer », dit-il.

La peur d’une récupération politique a été manifestée par certains occupants de l’hémicycle. A ce propos, Simon Compaoré prévient que « celui qui s’amuse va se brûler les doigts ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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