Le Tocsin s’interroge sur la carte d’identité biométrique de la CEDEAO

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Le Tocsin se demande si le gouvernement a pris en compte la carte d’identité biométrique de la CEDEAO dans sa volonté de confectionner les cartes d’identité burkinabè.

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Dans le compte rendu du Conseil des ministres du 23 mars 2016, il est ressorti au titre des résultats des délibérations l’annonce suivante : « Au regard de la forte demande, l’Office National d’Identification produit en moyenne par mois 80 000 Cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB). Cette forte demande pourrait entrainer une rupture totale de teslins dans un délai relativement court. Le Conseil a donc instruit les ministres en charge du dossier de prendre des mesures nécessaires pour l’acquisition d’un stock conséquent de teslins (imprimés de la Carte Nationale d’Identité Burkinabè) en vue de couvrir convenablement les besoins en CNIB ».

Tout en saluant à sa juste hauteur cette mesure du gouvernement parce que « gouverner c’est prévoir », le TOCSIN s’inquiète tout de même de savoir si cette disposition a pris en compte la carte d’identité biométrique de la CEDEAO qui a été approuvée par le sommet des Chefs d’Etat de cette organisation,  le 10 juillet 2014 à Accra (Ghana) et qui a été officiellement lancée cette année (janvier 2016).

En effet, selon les informations, ce document communautaire d’identité qui a une validité de dix (10) ans va permettre aux populations de « circuler librement » dans les quinze (15) Etats de l’espace CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo).

Dès lors que les empreintes digitales d’une personne sont prises dans un pays de la CEDEAO, celle-ci ne pourra plus se faire délivrer un autre document dans tout l’espace communautaire. Un avantage majeur de l’entrée en vigueur de cette nouvelle carte d’identité biométrique est la suppression de la carte de séjour dans l’espace communautaire. Déjà, certains pays ont adopté la carte d’identité biométrique de la CEDEAO via leur parlement et pour d’autres leurs cartes nationales d’identité ne sont valables que jusqu’à fin 2016.

A quand la prise en compte de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO par notre pays et surtout sa médiatisation une fois adoptée par notre Assemblée nationale?

On se rappelle que le Burkina Faso avait été parmi les derniers pays à avoir mis en œuvre le passeport biométrique. Le TOCSIN s’inquiète donc et s’interroge. Notre crainte est que des autorités policières de certains pays de l’espace CEDEAO pourraient faire fi de la Carte Nationale d’Identité Burkinabè (CNIB) et exiger la carte d’identité biométrique communautaire au franchissement de leurs frontières. Nos compatriotes pourraient ne disposant ni de la carte d’identité biométrique ni du passeport CEDEAO pourrait subir de rackets.

L’établissement de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO doit également prendre en compte les Burkinabè de la diaspora et mettre ainsi  fin au cauchemar que connaissent actuellement les détenteurs des Cartes Consulaires Biométriques Burkinabè. Ces cartes consulaires, établies en Côte d’Ivoire par l’opérateur qui avait été commis à cette tâche n’ont en réalité rien de biométrique et ne sont actuellement que source de désagréments pour leurs détenteurs.

Le TOCSIN interpelle donc nos autorités par rapport à cette problématique afin que nos compatriotes ne soient encore une fois à la merci de personnes véreuses.

TOus pour le Combat de la Solidarité et de l’INtégration

Ouagadougou, le 25 avril 2016

Arouna SAVADOGO

Commandeur de l’ordre du Mérite

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