Baba Hama sur la liberté de presse : « La liberté absolue n’existe pas »

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Le 3 mai de chaque année est célébrée la journée internationale de la liberté de presse. Une occasion de célébrer entre autres les principes fondamentaux de la liberté de la presse. Cette année, la JMLP est placée sous le thème, « accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit ». Pour Baba Hama, le journaliste ne peut pas s’affirmer totalement libre, puisque contraint de suivre la ligne éditoriale de son organe de presse.

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Il est bien connu du monde de la presse burkinabè. Journaliste- écrivain, ancien directeur de la Radio nationale, Baba Hama a également été ministre de la culture. Nous l’avons rencontré à Dédougou au mois d’avril 2016 lors d’un atelier de formation et nous avons profité lui demander son avis sur la liberté de la presse.

Pour lui, cette liberté fait partie de la liberté d’expression. « Dans ce sens, je crois qu’en choisissant le 3 mai pour parler de cette liberté de presse, c’est pour rappeler à toutes les nations cette nécessité de permettre aux hommes et femmes des medias de s’exprimer librement et de ne pas sentir comme une sorte de prison », a-t-il indiqué.

« Par rapport à tous les textes réglementaires en vigueur dans notre pays, le journaliste burkinabè est dans une position où il peut s’exprimer librement », a ajouté Baba Hama. Cependant, reconnait-il,  la réalité est tout autre dans les organes de presse où le journaliste ne peut travailler que conformément à une ligne éditoriale.

«La liberté absolue n’existe pas.  Dès l’instant que vous vous êtes fait engager par un organe de presse, qu’il soit public ou privé, c’est-à-dire que vous êtes d’accord avec sa ligne éditoriale et le garant d’une ligne éditoriale de n’importe quel organe de presse,  c’est le directeur de publication », argue-t-il.

Il continue en ces termes : « C’est pour ça que le journalisme est un métier où il  y a une clause exceptionnelle qu’on appelle la close de conscience. Si  travaillez à L’Observateur Paalga et que vous fournissez des papiers qui sont contre la famille Ouédraogo, vous n’allez pas durer là-bas.  De même si vous êtes recrutés par le journal Le Pays et vous passez votre temps à critiquer Ouahigouya,  mon grand frère Sigué ne sera pas d’accord. Donc il ne faut pas dire à un journaliste qui est dans un medias qu’il est libre et qu’il peut dire ce qu’il veut.  C’est faux et archi faux », a-t-il expliqué.

Il n’y a de liberté que si vous êtes journaliste indépendant, estime Baba Hama. Mais là encore, « si vous écrivez un papier qui ne va pas dans le sens de mon journal, croyez vous que je vais acheter votre papier ? », s’interroge-t-il.

Boureima Badini Laruche

Correspondant de Burkina24 à Nouna

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