Burkina : Diakonia lance le Programme justice économique et sociale

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La précarité frappe à la porte de bon nombre de Burkinabè. Imbu de la volonté d’instaurer une véritable justice économique et sociale, Diakonia, l’organisation regroupant des « Femmes et des hommes qui changent le monde », lance le Programme justice économique et sociale (PJES). Elle a octroyé à huit structures la somme de 1 738 741 956 F CFA. De ces organisations, il est attendu un attachement au sentiment de « redevabilité » vis-à-vis de ceux pour qui  elles ont soumissionné leur projet tout au long de la durée (2016-2020) du programme.

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« La tâche est immense »

Le Programme Justice économique et sociale est né de la volonté de Diakonia de changer le monde avec l’appui de l’agence suédoise de coopération internationale. Il vise à « sortir de la précarité » les populations rurales du Burkina.

Selon Luc Marius Ibriga, parrain de la cérémonie, il n’y a nul besoin de rappeler l’ampleur de la demande sociale et des besoins primaires à satisfaire au Burkina Faso. « La tâche est immense », dit-il. Et, « c’est tous ensemble, main dans la main, pouvoir public, société civile, acteurs sociaux et privés que nous parviendrons à relever le défi de redonner aux femmes et aux hommes la dignité d’être des acteurs sociaux et de développement à part entière, c’est-à-dire de véritables citoyens », ajoute-t-il.

Mais avant, le Président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat a insisté sur le fait qu’il est nécessaire de centrer le tout sur la redevabilité économique et sociale. C’est ainsi, souligne Luc Marius Ibriga,  que le PJES touchera le cœur de la démocratie sociale.

Bénéficiaires et donateurs ont suivi la présentation du Programme Justice économique et sociale (PJES)
Bénéficiaires et donateurs ont suivi la présentation du Programme Justice économique et sociale (PJES)

« Souvent oubliée et occultée, la démocratie sociale est au cœur de tout processus démocratique durable, car elle pose un certain nombre de questions fondamentales qui sont liées aux conditions de vie des populations,  à savoir les questions d’égalité, d’intégralité, d’imputabilité, de proportionnalité et de reddition de comptes », a-t-il déclaré.

Selon lui, sans la jouissance des droits économiques et sociaux (éducation, santé, sécurité, alimentation) « on ne saurait avoir des citoyens responsables à mesure d’opérer des choix éclairés » car dit-il, « les citoyens pauvres et analphabètes sont vulnérables et ne sont pas en mesure de résister à la tentation de la corruption ».

« Nous attendons de vous un effort d’imputabilité, de responsabilité et de redevabilité »

D’où son appel à les remettre au centre du jeu du développement. C’est seulement ainsi qu’ils pourront « sortir de la mentalité d’assistés et de la gouvernance unidirectionnelle pour non seulement épouser les vertus de la redevabilité économique et sociale, mais en faire une réalité ».

De la redevabilité, c’est ce qu’attend le Directeur pays de Diakonia, Luther Yaméogo. Lui aussi a insisté sur la redevabilité venant des organisations bénéficiaires du fonds pour une justice économique et sociale véritable. « Nous attendons de vous un effort d’imputabilité, de responsabilité et de redevabilité vis-à-vis des détenteurs de droits pour lesquels vous avez soumis ces projets, mais aussi vis-à-vis de notre partenaire technique et financier qu’est l’ambassade de Suède », leur a-t-il dit.

Un message plutôt bien reçu par les représentants des structures bénéficiaires. Bernard Zongo est le secrétaire exécutif de l’Association Tout pour Tous (ATTous-Yennega). Son association a reçu plus de 215 millions de F CFA pour faire de la promotion du genre une réalité à travers la pratique des métiers auparavant réservés aux hommes.

« Recevoir le chèque, c’est pour moi une interpellation à mieux faire ce que je faisais et pour changer positivement le visage de ce pays », a-t-il déclaré. Il a émis le vœu qu’après 2020, on ne puisse plus voir au Burkina de métiers réservés aux hommes parce que « tout le monde doit être à mesure de faire ce qui lui plaît comme métier ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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