UEMOA : Ousséni Tamboura se penche sur le financement du secteur privé

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Le Député burkinabè Ousséni Tamboura a soutenu sa thèse de doctorat, ce vendredi 13 mai 2016 à l’université Cheik Anta Diop de Dakar sur le thème « La contribution du droit à l’accès au financement du secteur privé en Afrique de l’Ouest : Le cas des pays de l’UEMOA ». Le jury a estimé que le thème est d’actualité. L’impétrant a décroché la mention « Très honorable » sous les ovations du public ayant assisté à la soutenance.

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Le Député du parti au pouvoir (MPP) et 4ème vice-président de l’Assemblée nationale, Ousséni Tamboura, a présenté au Sénégal le 13 mai dernier sa thèse intitulée « La contribution du droit à l’accès au financement du secteur privé en Afrique de l’Ouest : Le cas des pays de l’UEMOA ».

Son objectif était de proposer un  axe d’analyse qui met le droit au service des problèmes de développement des pays membres de l’UEMOA et de façon singulière de déterminer la part du droit dans les solutions de la problématique du faible accès au financement du secteur privé dans ces pays-là.

Il a d’abord présenté les 6 grands points de son exposé avant de s’en remettre à la redoutable appréciation du jury, mais bien utile pour la qualité de sa recherche : (1) les motivations de la recherche, (2) le contexte et la problématique générale, (3) l’intérêt de l’étude, (4) la méthodologie et les difficultés rencontrées, (5) les résultats obtenus et  les limites de la recherche, (6) la conclusion et l’actualité de la thèse.

M. Tamboura est parti du simple constat que le contexte général de sa thèse rappelle que les importants besoins de financement du développement de l’Afrique cohabitent avec une tendance de surliquidité des banques sur place et un faible accès aux marchés financiers. Le secteur privé en Afrique de l’Ouest, selon lui, peine à accéder au financement, alors que d’autres espaces régionaux dans le monde comparable en certaines de leurs conditions macroéconomiques au sous-continent ouest-africain développent une meilleure accessibilité de leur secteur privé au financement.

Il s’est alors posé 2 hypothèses et une question principale : La 1ère est la reconnaissance du rôle moteur du secteur privé dans le développement des pays africains, la 2nde hypothèse est la faible mobilisation des flux financiers privés en Afrique et dans les pays de l’UEMOA malgré les importants besoins de financements des infrastructures et la question principale s’est attelée sur Quelles solutions juridiques pour faciliter l’accès au financement du secteur privé ouest africain ?

Sa thèse a conclu à un premier résultat que le secteur privé ouest africain devrait impérativement s’abonner à une gouvernance d’entreprise basée sur le droit des affaires pour s’offrir le crédit dont les déterminants sont les asymétries de l’information économique, les coûts d’agence, les garanties de remboursement et les apports pour rationnement de crédit.

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Un deuxième résultat évoque avec force la théorie des conventions qui veut que l’orientation juridique en faveur du créancier ou du débiteur joue inéluctablement sur l’accès au crédit.

Tout en proposant une définition du secteur informel, Ousséni Tamboura invite les banques de l’UEMOA à s’inspirer du modèle Allemand, « la HausBank » ou encore la Banque principale. « Ce modèle qui définit pour l’entreprise une relation avec sa banque principale est réputé très efficace dans le financement de la PME », a-t-il soutenu.

Comme 4e résultat, il avoue avoir découvert un système bancaire certes solide et stable, mais très peu orienté vers des choix forts de financement du secteur privé.

Ses deux derniers résultats (5e et 6e) recommandent que les Etats de l’UEMOA avec la BCEAO recouvrent leur pleine autonomie dans la gestion de la monnaie, sans laisser entrevoir une « Co gestion » avec la France et que le financement de l’investissement en fonds propres puisse être porté par une forte participation minoritaire aux millions de PME.

« Le débat sur la souveraineté monétaire dans la zone franc n’est plus un tabou, aussi bien en Afrique qu’en France », se défend-il avant d’ajouter que la problématique d’un meilleur financement du secteur privé ouest africain n’est pas une situation insoluble, ni insurmontable.

« Lorsqu’à l’occasion du 40ème anniversaire de la BCEAO célébré à Dakar, le Président sénégalais Macky SALL demandait aux dirigeants de la BCEAO, pourquoi les taux d’intérêts étaient si élevés dans l’espace UEMOA, il ne pensait sans doute pas aux banques mais à une responsabilité de la BCEAO.

Aux yeux des non banquiers et au sein de la population, il y a nécessairement quelque chose à faire pour que le crédit bancaire soit disponible pour financer les défis du développement, créer des emplois et produire des richesses », a-t-il illustré.

Le jury a estimé que le thème était d’actualité et que les analyses étaient également bien fondées. Le jury lui a attribué la mention « Très honorable ». Très enchanté, le Député désormais Docteur en Sciences économiques et de Gestion Option Banque n’a pas manqué de remercier notamment ses collaborateurs, sa famille, ses amis et tous ceux qui l’ont soutenu dans la réalisation de cette thèse.

Synthèse de Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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