Koglwéogo : Django réagit aux mesures de Simon Compaoré

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Désormais, les Koglweogo ne doivent plus amender les présumés voleurs, doivent éviter les sévices corporels et doivent remettre toute personne arrêtée aux forces de l’ordre. Ainsi en a décidé Simon Compaoré, Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI) le lundi 13 juin 2016. Mais qu’en pensent les premiers concernés ?

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Moussa Thiombiano alias Django, le Président des Koglweogo de la région de l’Est, l’invité de la rédaction de la radio Wat Fm le jeudi 16 juin 2016, est revenu sur les dernières mesures dictées par le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré.

Concernant l’encadrement des Koglweogo, proposé par le ministre, Moussa Thiombiano estime que « c’est une bonne chose ». Dès le départ, dit-il, «on s’était déjà dit qu’il fallait un encadrement, qu’on était les petits frères de la gendarmerie, de la police et de la justice et que nous on devrait les accompagner ».

« Je suis apprécié par les forces de défense et de sécurité »

Dans le communiqué du MATDSI, il est désormais formellement interdit aux structures d’autodéfense, Koglweogo de percevoir des amendes. Moussa Thiombiano ne voit pas cela d’un bon œil s’il n’y a pas de mesures d’accompagnement : « Pour ne pas prendre (les amendes), ça veut dire qu’on aura d’autres mesures et si ces mesures nous accompagnent, je pense que ce serait déjà favorable à tout le monde ».

Quand le ministre de la sécurité intérieure prenait les mesures de recadrage des Koglweogo, tout semble indiquer qu’il n’y pas eu de rencontre préalable avec leurs représentants.  Ainsi, selon Django, il se pourrait que ces mesures soient revues, « puisque, avance-t-il, ils doivent quand même nous écouter ».

De ses rapports personnels avec les forces de l’ordre, le Président des Koglweogo de la région de l’Est note que le « départ a été mal », se rappelant l’épisode de 13 de ses collègues arrêtés à Fada N’Gourma, mais aujourd’hui, dit-il, « je suis apprécié par les forces de défense et de sécurité », dit-il. Expliquant avoir été même « encouragé par le patron de la gendarmerie de Kantchari ».  

Ainsi, souhaite-t-il poursuivre la collaboration entre forces de l’ordre et Koglweogo. « La police et la gendarmerie ne peuvent pas s’étaler sur tous les villages, moi avec mes Koglweogo, je peux les installer dans tous les villages et même dans les hameaux de culture », argue Django pour indiquer l’importance des Koglweogo.

« … qu’ils sachent que moi j’aurais 10 000 Koglweogo »

Et dans cette même lancée, il affirme : « s’il y a 100 bandits, qu’ils sachent que moi j’aurais 10 000 Koglweogo ». A la question de savoir si son organisation a déjà reçu un quelconque financement de la part de Simon Compaoré ou du parti au pouvoir, Moussa Thiombiano alias Django reste absolu : « Ça, je dis non et je redis non ». Des soutiens, il en a reçus mais de la « population », dit-il.

De l’hypothèse d’une dissolution des Koglweogo par le Gouvernement, Django voile sa réponse et dit laisser « l’appréciation à la population, à toute la nation (…). Quand on est grand, on reste grand et pour ma sagesse,  je ne devais pas être le premier à donner le premier coup », déclare-t-il.

Synthèse de Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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