Mariam Diallo : «La drogue est en milieu scolaire»

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Le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) place cette année la problématique de la drogue en milieu scolaire au cœur de sa lutte pour mieux prévenir et stopper le phénomène. En marge de la journée internationale de lutte contre la drogue, le comité était face à la presse ce jeudi 23 juin 2016 pour en parler.

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Les services de répressions et de lutte contre la drogue ont procédé jusqu’ici à 274 interpellations dans les milieux scolaire et universitaire. Ainsi, 41 étudiants et 233 élèves sont tombés entre les mailles des filets de la brigade des mœurs et des stupéfiants. Au regard de ces chiffres, Mariam Diallo/Zoromé, secrétaire permanent du CNLD, souhaite que tous comprennent que « la drogue est en milieu scolaire » et qu’« il faut qu’on puisse assainir le milieu scolaire avant la rentrée scolaire ».

Selon les résultats d’études dévoilés  sur 30 familles vivant à côté d’écoles à Ouagadougou, 21 pensent que la drogue est une réalité, 5 refusent d’en parler.  Quant à celles vivant le long de barrage ou canal, 7 sur 10 estiment qu’il faut faire quelque chose pour sauver les enfants. En milieu scolaire et estudiantin, 28 élèves et étudiants sur 30 déclarent que c’est une réalité.

Des chiffres qui inquiètent également Thierry Millogo, président de l’association « Save the future ». « Si on estime que dans notre environnement 4 personnes sur 10 ont pu avoir un contact avec la drogue« , dit-il, « ça devient inquiétant ».

La secrétaire permanente du comité a émis le vœu que la sensibilisation puisse aboutir à la réduction de l’offre. Il est prévu à cet effet la mise en place de cellules anti-drogue dans les écoles et des compétitions sur la nécessité d’avoir des écoles sans drogue. L’association organise par ailleurs une séance sportive de fitness pour la date du 26 juin (journée mondiale) à 16h à la place de la nation.

Tout cela en étroite collaboration avec les responsables d’établissements en mettant au centre, tous les scolaires. Pour Mariam Diallo/Zoromé,  il est important que les parents s’impliquent. C’est pourquoi, dit-elle, « il faut que les parents aient le courage de pouvoir dire aux gens ’’mon enfant consomme la drogue. Aidez-moi’’ ».

Cela relève d’une nécessité selon Mariam Diallo. « On ne peut pas aider quelqu’un qui pense que le fait que l’enfant consomme la drogue, c’est une honte et il faut isoler l’enfant, l’amener au village ou carrément l’amener hors du pays. Ce n’est pas la solution. La drogue est là. C’est un problème. Il faut que les parents acceptent dénoncer leurs enfants, se confier à la structure, aux services de santé et qu’en synergie d’actions, nous puissions aider les enfants », a-t-elle plaidé.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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