Elus communaux : L’appel de la CODEL

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Dans cette déclaration, le Coalition des organisations de la société civile pour une observation domestique des élections (CODEL) lance un appel aux élus communaux.

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Les élections municipales du 22 mai 2016 ont marqué le point d’achèvement du cycle électoral amorcé avec la tenue des élections générales (présidentielle et législatives) le 29 novembre 2015. La CODEL a déployé 1056 observateurs et observatrices sur l’ensemble du territoire national qui ont permis de suivre le déroulement du scrutin du 22 mai 2016 et de contribuer à la résolution d’un certain nombre de dysfonctionnements. Après avoir participé, à travers son dispositif de veille électorale pro actif, à la bonne tenue des élections, la CODEL adresse ce message aux conseillers municipaux nouvellement élus.

Les difficultés de mise en place des exécutifs communaux dans certaines localités

La grande majorité des communes a pu mettre en place leurs exécutifs communaux mais certaines, du fait de tensions communautaires ou de tensions entre individus, sont dans l’incapacité de le faire. La CODEL déplore les violences enregistrées dans les localités de Gomboro, Péni, Kanchari, Sabcé, Kongoussi, Karangasso Vigué,…Ces situations déplorables qui ont engendré des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants n’honorent pas notre pays. La CODEL en appelle au sens de la responsabilité des acteurs politiques. Cette question appelle des réponses à court terme relativement à la prise de mesures pour l’apaisement des tensions ainsi que la gestion des communes concernées. Mais elle appelle des réponses à plus ou moins moyen terme, dans la mesure où la question du mode de désignation des maires doit être revue.

Le besoin d’un nouveau type de citoyen

Kwamé N’ Krumah disait que « l’Afrique a besoin d’un nouveau type de citoyen, dévoué, modeste, et bien informé qui renonce à lui pour servir l’Afrique et l’humanité, un homme dont la force soit l’humanité, et sa grandeur, l’intégrité. »[1] 

La CODEL fait sienne cette conviction et dit que le Burkina Faso de l’après insurrection populaire et de l’après transition a besoin d’un nouveau type de citoyen, dévoué, modeste, et bien informé qui renonce à lui pour servir le pays. Un (e) citoyen (e) dont la force est l’humanité et sa grandeur, l’intégrité.  Ceci est vrai pour tout citoyen mais encore plus pour vous, conseillers municipaux, qui avez la responsabilité de parler et travailler au nom et pour le compte des populations qui vous ont élus.

La source de votre légitimité

Mesdames, Messieurs les conseillers, votre légitimité, vous la tirez des suffrages qui vous ont été accordés le 22 mai 2016. Cependant, l’élection reste une étape dans la marche vers une démocratie véritable. Vous garderez votre légitimité par la gouvernance participative et par le devoir de rendre compte que vous vous imposerez.

L’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali l’a rappelé en précisant que : « les élections, en soi, ne sont pas la marque de la démocratie, pas plus qu’elles ne l’instaurent. Elles ne sont pas une fin mais une simple étape, si importante, voire essentielle, soit-elle, sur la voie qui mène à la démocratisation des sociétés et à la réalisation du droit de participer à la direction des affaires publiques de son pays prévu dans les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. Il serait regrettable de confondre la fin et les moyens et d’oublier que la démocratie signifie bien plus que le simple fait d’exprimer périodiquement un suffrage, et s’applique à l’ensemble du processus de participation des citoyens à la vie politique de leurs pays »[2]

Votre mission n’a de sens que si elle est fondée sur les besoins et aspirations de vos concitoyens librement exprimés.

La CODEL invite les populations à une veille citoyenne continue dans le respect des lois. Nous avons désigné des concitoyens pour gérer nos maisons communes ; cette gestion doit se faire sous notre regard vigilent.

Fait à Ouagadougou, le 7 juillet 2016

Pour la CODEL

Le Président

Me Halidou Ouedraogo


[1] In l’Afrique doit s’unir P.157

[2] In rapport du Secrétaire général A/46/609 et Corr.1 par. 76.

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