Journée mondiale de la population : Les adolescentes au cœur du développement

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La journée mondiale de la population est commémorée chaque 11 juillet. Pour cette année, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a décidé de se pencher sur les préoccupations des adolescentes. En prélude à cette journée, une conférence a été organisée ce 7 juillet 2016 sous le thème : « Investir dans les adolescentes ».

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Le choix de ce thème par la communauté internationale trouve sa justification dans le fait que bien plus que leurs homologues masculins, les adolescentes (15-19 ans) ont d’énormes défis. Malgré leur place primordiale dans le processus de développement, elles sont parfois handicapées par des pesanteurs sociales : mariage et grossesse précoces…

Selon les statistiques, le nombre de filles ayant déclaré avoir été mariées à 18 ans en 2015 dans le monde est estimé à plus de 79 millions de F CFA dont 8 millions en Afrique occidentale et centrale.

Au Burkina Faso, en 2014, les adolescentes constituaient 23% des femmes en âge de procréer (15-49 ans). La vie de ces adolescentes est aussi marquée par une sexualité et une fécondité précoces. En effet, selon l’Enquête multisectorielle continue (EMC) 2014, 3,5% des adolescentes ont eu leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans. Et de toutes, la région du Sahel présente le tableau le plus critique.

Selon la représentante résidente de l’UNFPA, Edwige Adékambi Domingo, dans cette région, « les enfants filles sont mariées à partir de 8 ans ou 9 ans parce qu’un code coutumier est là et facilite la prise de décision au niveau de la famille ». Des pratiques qui perdurent au mépris d’une loi votée pourtant sous la Transition par le CNT, qui régule « l’âge de mariage aussi bien pour la fille que le garçon à 18 ans ».

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Les études de ces filles en prennent forcément un coup. Tant l’accès à l’enseignement post primaire que secondaire des adolescents reste un maillon faible du système éducatif burkinabè. En effet, en 2014, les taux brut d’admission des filles au post primaire et au secondaire étaient respectivement de 40,3% et 6,9% tandis que les taux d’achèvement étaient de 22,3% et 6,8%.

C’est ainsi que toute la nation s’en trouve négativement impactée, car une frange importante de la population est laissée en marge. Pour le directeur général de l’Economie et de la planification, Fidèle Bama, le mariage précoce des adolescentes « pose beaucoup de problème au niveau de l’éducation et la santé ». Par conséquent, « leur contribution au développement économique est relativement minime ».

Des sous-thèmes ont également été abordés qui traitent de la santé sexuelle et reproductive des adolescentes : état des lieux et perspectives ; la scolarisation et formation des adolescentes : enjeux et défis ; le mariage précoce des adolescentes au Burkina Faso: états des lieux et rôles des acteurs.

Issouf NASSA

Burkina 24

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