Burkina : Une collecte citoyenne pour l’achat de 6 couveuses lancée

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Tout est parti du décès de deux jumelles prématurées dans le mois de juillet 2016 par manque de couveuses. Elles avaient 42 semaines de vie. Raïssa Compaoré et ses amis se sont rendus compte que les deux couveuses de l’hôpital Yalgado Ouédraogo étaient occupées. C’est finalement à l’hôpital Blaise Compaoré qu’une couveuse a été trouvée. Malheureusement, l’une des jumelles a rendu l’âme le vendredi 8 juillet 2016 et la seconde, deux jours plus tard. Des Burkinabè ont décidé de se mobiliser pour que pareille situation ne se reproduise plus.

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Objectif 15 millions de F CFA pour 6 couveuses. C’est la réponse que comptent donner la journaliste Raïssa Compaoré, Alain Traoré (Alino Faso) – déjà très connu au Burkina dans ces genres d’initiatives –  et de nombreux autres citoyens et amis du Burkina pour effacer leurs larmes suite à la perte des jumelles. Et depuis le 10 juillet 2016, une collecte de fonds a été lancée. 

Burkina 24 a rencontré ce mercredi 13 juillet 2016 Raïssa Compaoré. Elle explique le projet a pour objet de doter en premier lieu l’hôpital Yalgado Ouédraogo de couveuses pour soulager les parents qui viendraient à avoir des enfants prématurés. C’est notamment sur le réseau social Facebook que le projet a été lancé et immédiatement suivi d’une adhésion populaire.

« Nous avons essayé d’avoir les prix (des couveuses) et on nous a parlé de 2,5 millions F CFA pour une couveuse. Pour nous, avoir six  couveuses, ce serait une merveilleuse chose », explique Raïssa Compaoré. En soutien, plusieurs organisations et associations ont épousé l’élan de solidarité.


Vidéo – Raïssa Compaoré explique le projet de collecte de fonds

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 Pour les contributions, deux comptes Airtel money ont été ouverts à cet effet (le 67 97 05 05 et le 74 18 92 92) pour les dépôts. « Vous pouvez déposer ce que vous pouvez. 100 F CFA, 1 000 F CFA, 10 millions de F CFA, si vous voulez. Ce qu’on gagnera, on rendra compte. L’argent ne va pas directement dans nos mains pour éviter qu’après, on ne vienne dire qu’on a dépensé l’argent pour autre chose. C’est fait pour que ça soit transparent », rassure la journaliste.  

Ne voulant pas donner un mauvais exemple, la co-initiatrice « prie » toutes les bonnes volontés à se manifester pour « donner un coup de pied dans la fourmilière et que chacun se sente concerné par les problèmes du pays », dit-elle. Mais le fait est qu’il ne s’agit pas d’acheter uniquement les couveuses, et les initiateurs en sont conscients. « Nous sommes allés dans les hôpitaux, indique Raïssa Compaoré, pour prendre les renseignements sur les types de couveuses dont ils ont besoin ».


Un compte pour les contributions par carte bancaire

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Par ailleurs, les initiateurs disent essayer de rentrer en contact avec les autorités du pays à travers le ministère de la santé, « mais on n’a pas encore été entendu », regrette la journaliste et de poursuivre, « nous espérons qu’ils prendront le soin de nous écouter et de nous accompagner, parce que c’est pour nous tous ».


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Pour le moment, les organisateurs de la collecte de fonds pour l’achat des couveuses n’ont pas encore fixé de date butoir pour la réception des dons. « Même si on a l’argent d’une seule couveuse, on payera la couveuse », conclut Raïssa Compaoré.

Ignace Ismaël NABOLE

Noufou KINDO

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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