Arrondissement 4 de Ouaga : Des jeunes plaident pour que les élections ne soient pas annulées

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Dans cette lettre ouverte adressée au ministre en charge de la sécurité intérieure, des jeunes regroupés au sein d’une organisation de la société civile plaident pour le maintien des résultats des élections municipales dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou.

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 Monsieur le ministre ;

Le Cercle d’Initiative et d’Action des Jeune pour la Bonne Gouvernance (CIAJ-BG) est une organisation de la société civile qui regroupe de jeunes soucieux de la recherche et du maintien de la paix, la solidarité, la cohésion sociale et de la gestion saine de la chose communautaire et qui a son siège social dans l’Arrondissement N°4 de Ouagadougou.

Depuis 2012, sinon au-delà  l’Arrondissement N° 4 connait des remous au sein de la classe politique, chose qui n’a pour conséquences que la reprise des élections locales à plusieurs reprise et cela en dépit du coût élevé d’une élection même locale.

Un fait qui interpelle plus d’une âme sur la prise en compte sérieuse de l’intérêt des populations par nos élus locaux.

Nous sommes à un niveau où dans notre arrondissement, les politiciens ont contribués à installer une situation de ni paix ni guerre qui pourrait être explosive à tout moment, situation qui nous a value de ne pas avoir de maire jusqu’à maintenant.

Ce qui risquerait de nous ramener à de nouvelles élections si rien n’est fait urgemment.

             Cette situation, nous la devons à nos politiciens locaux qui par calculs politiques préfèrent sacrifier la paix et la quiétude de nos vaillantes populations sur l’hôtel de l’égoïsme et de l’intolérance de l’autre.

Partisans de la paix nous ; membres du Cercle d’Initiative et d’Action de Jeune pour la Bonne Gouvernance (CIAJ-BG) refusons de voir nos frères manipulés pour servir à des desseins lugubres de nos hommes politiques. Ainsi; d’abord en tant que membre d’une Organisation de la société civile et aussi en tant que citoyen de cet arrondissement nous nous sentons interpellés à plus d’un titre et nous croyons fermement à tort ou à raison que la paix et la stabilité sociale est le préalable à tout développement.

C’est dans cette quête de paix et de stabilité que nous avons entrepris depuis un certain temps une série de concertations avec les hommes politiques locaux de tout bord  et aussi les responsables coutumiers et religieux afin de trouver une résolution de cette situation exaspérante pour nous, habitants de la commune.

Dans un contexte où les populations ont des besoins d’infrastructures Sanitaires, routières, scolaires, de projets de développement communautaires, d’assistance aux sinistrés suites aux inondations et beaucoup d’autres besoins primaires ; nous pensons qu’il est inacceptable et inopportun de dépenser un seul franc du contribuable pour une reprise des élections.

Aussi nous pensons que reprendre les élections municipales par la seule volonté de nos élus serait de la pure gabegie et nous ne pensons pas que cela soit en phase avec le programme politique de développement que nous a proposé le président Roch Marc Christian Kaboré.

Monsieur le ministre, voyez en notre démarche notre modeste contribution dans la recherche de la paix, la stabilité et de la cohésion sociale dans notre arrondissement.

    Pour ce faire, nous sollicitons de votre haute bienveillance une attention particulière au cas de notre arrondissement.

De nos concertations, ressortent les constats suivants :

  • La classe politique dans son ensemble dit devoir cette situation à des ingérences de personnalités hors de l’arrondissement dans la vie politique de ladite commune,
  • L’incapacité de nos élus à dépasser leurs égos pour nous proposer un maire accepté par la majorité de ces derniers,
  • L’incapacité de tolérer l’autre et de mettre au-devant l’intérêt des populations qui les ont élus,
  • L’absence d’une volonté manifeste de l’autorité de tutelle de régler cette crise dans l’arrondissement par le fait qu’il n’y a pas eu une seule fois une tentative de conciliation entre les élus pour une sortie de crise,
  • Un incivisme caractériel de certains élus vis-à-vis de leurs partis politique,
  • Un laxisme du code électoral qui ne prévoit rien pour des élus qui se soustraient plus d’une fois aux convocations de l’autorité ce qui n’a pas favorisé la tenue de l’élection du conseil municipal,
  • Le manque de maturité politique de certains élus.

Face à ces maux qui minent le paysage politique locale, le Cercle d’initiative et d’Action de Jeune pour la Bonne Gouvernance (CIAJ-BG) dans sa soif de paix se permet de proposer des solutions de sortie de crise qui, nous le pensons, si elles trouvent votre assentiment peuvent contribuer à l’apaisement de la tension et préviendraient par l’occasion des crises postélectorale à venir.

Ainsi donc ;

-Le Cercle d’initiative et d’Action de jeune pour la Bonne Gouvernance  (CIAJ-BG) plaide auprès des autorités compétentes pour que les élections municipales passés ne soient pas annulées.

-La révision du code électoral qui ne fait pas mention de comment contraindre nos élus à faire du droit de vote leur devoir du moment qu’ils sont choisi par le peuple,

– Amener nos conseillers élus autour d’une table pour trouver un conseil municipal de consensus afin de gérer la mairie,

     –  Rechercher et réprimer toute intrusion dans la classe politique pour servir d’autres fins que les intérêts des populations locales.

       – Si par-dessus toutes tentatives de conciliation, les élections devront être reprises, que des sanctions fortes soient prisent à l’encontre des conseillers fouteurs de troubles en guise de mise en garde pour toute personne qui serait tenté de leurs emboiter le pas.

Cependant, comme le dit le vieux dicton, un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ; nous membres du Cercle d’Initiative et d’Action de Jeune pour la Bonne Gouvernance (CIAJ-BG) préférons que cette crise trouve son dénouement dans un climat de paix et dans une parfaite symbiose des relations entre les élus de toutes confessions politique pour gérer leurs mandats.

Aussi nous restons confiant et refusons de croire que les plus hautes autorités laisseront l’arrondissement à son sort car ceux à qui le peuple a accorder sa confiance nous ont largement démontré qu’ils n’étaient pas à la hauteur des attentes de ce vaillant peuple.

                    Monsieur le ministre, nous vous demandons humblement la main sur le cœur de faire du problème de l’arrondissement N° 4 le vôtre, car la population se sent délaissée face au silence de l’autorité de tutelle et nous en sommes inquiets.

Dans l’attente d’une attention particulière, veuillez recevoir monsieur le ministre l’expression de notre haute considération.

Le Coordonnateur

TAPSOBA Boukaré

NDLR : Le titre est de la Rédaction


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